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Radio Cumulus - Radio Solaris Fecamp
                 
  
Fécamp, le 1er juin 1986
            
 

rendez-vous sur 95,3 MHz à Fécamp 

Le poster créé pour l'occasion apparaît dans les vitrines fécampoises :
enfin la radio du soleil "débarque" à Fécamp !

 

Le vieux rêve est réalisé : Radio Solaris est entendue en centre ville de Fécamp. On n'y croyait plus... La patience des fécampois récompensée après cinq années d'attente ! 

En juin 1986,  Radio Solaris  s'associe avec  Radio Cumulus  une radio locale de Fécamp qui rediffuse le programme de la station cauchoise sur 95,3 MHz FM.

  Radio Cumulus devient...
Radio Solaris Fécamp
        95,3 MHz


Nota : un accord similaire sera conclu en été 1987 avec "Mouette FM" 97,7 MHz pour diffuser le programme de Solaris sur la ville du Havre. (on en reparle page 18)








<  
Voici le faire-part de partenariat Cumulus/Solaris
     adressé aux annonceurs potentiels
     (commerçants, artisans, associations...)
     de la ville de Fécamp

                                                



recto

 



verso



Radio Solaris est entendue enfin à Fécamp. Pour info, Fécamp compte 20.000 habitants. Grâce au relais émetteur de Radio Cumulus, le chiffre d'affaires du nouveau réseau Solaris va tripler progressivement de 40 000 à 120 000 Francs mensuels (10 300 à 31 000 euros)



L'adresse de Radio Solaris Fécamp 17 rue de Mer 76400 Fécamp, est l'arrière du cinéma Palace situé dans le même bâtiment.

                                                        
>>>

 



Sur cette vue aérienne de Fécamp, la flèche rose indique l'emplacement des studios de Radio Solaris Fécamp, ex-Cumulus, la station partenaire, non loin du port de plaisance.

NB : autre époque, les chalutiers des terre-neuvas ont disparu. Désormais, place aux parkings dédiés à la plaisance et aux loisirs !



Le Progrès de Fécamp :

( A propos du départ définitif
de Thomas et Bruno, voir les infos plus bas )

 

 



A  PROPOS  DE  RADIO  CUMULUS


            EXTRAIT DU SITE "100 ANS DE RADIO"



"Radio Cumulus apparaît à Fécamp en 1982 sur 104 MHz. En 1985, elle passera sur la fréquence de 95,3 Mhz. La station se met au service des associations et des habitants de la ville. Elle va connaître assez peu de concurrentes sur cette ville.

En 1983, Radio Cap Fagnier est la première d'entre elles, mais elle ne tiendra pas un an, malgré une programmation qui séduit les jeunes qui se détournent de Radio Cumulus jugée pas assez "mode". Plusieurs équipes d'animation se succèderont au micro de Radio Cumulus qui est autorisée en 1984.

En 1985, un concurrent sérieux apparaît néanmoins à Fécamp : NRJ obtient une fréquence sur la ville pour diffuser son réseau.

En 1986, Radio Cumulus est affaiblie. Elle signe un accord avec Radio Solaris d'Yvetot qui relaie son programme sur Fécamp.

Malheureusement dès 1987, Solaris connait à son tour des problèmes financiers et ne peut plus assurer le loyer de Cumulus.

C'est Radio Vallée de Seine, la radio indépendante de Rouen et leader sur la Normandie, qui va récupérer la fréquence et l'émetteur de Cumulus pour en faire son relais sur Fécamp".



. 1982 : premières émissions de Radio Cumulus.

. 20 avril 1984 : la station reçoit son autorisation d'émettre.

. 1er juin 1986 : Radio Cumulus relaie Radio Solaris

. Septembre 1987 : RVS succède à Solaris.


ADRESSES DES STUDIOS : 17 rue de Mer 76400 FECAMP
 

FREQUENCES UTILISEES
1982 : 104 Mhz
1985 : 95,3 Mhz


                                          

                                            http://100ansderadio.free.fr/

L'émetteur de Fécamp


C'est le vieil émetteur fétiche de 100 watts, notre première acquisition de novembre 1981 qui reprend du service et part accomplir une tâche de relais FM dans la ville de Fécamp.

Le signal est récupéré depuis un simple tuner FM calé sur la fréquence de 99 MHz d'Yvetot, heureusement captable depuis cet endroit !

La ré-émission sur la ville de Fécamp se fait sur une autre fréquence 95,3 MHz.

LE PRINCIPE DE LA RE-EMISSION
DE SOLARIS SUR LA VILLE
DE FECAMP


C'est tout bête, il suffit de respecter quelques principes :
pour des raisons évidentes, les 2 émetteurs doivent utiliser deux fréquences distinctes dont l'écart sera suffisamment important pour empêcher tout risque de brouillage mutuel, l'un envers l'autre !
Comme l'usage d'un pont hertzien reliant Yvetot à Fécamp est interdit aux radios libres par la législation, la reprise du signal d'Yvetot est effectuée à partir d'un simple tuner FM. Le signal reçu doit être exempt de parasites et autres interférences avant d'être réinjecté à l'entrée modulation de l'émetteur fécampois.

                      
SCHEMA DE PRINCIPE

    

     Réception de l'émetteur                Ré-émission sur Fécamp
        d'Yvetot sur 99 MHz          
>>                sur 95,3 MHz
       (Puissance : 1 000 W)                      
(Puissance : 100 W)

                                      

   Comme quoi... "La Radio, mais c'est très simple !"

 


HISTORIQUE
DES FAITS : 1982, arrivée de Radio Cumulus à Fécamp


  

Merci à Fabrice pour ces autocollants (1982 à 1986) de Radio Cumulus
 





Quelques photos du studio et de la régie technique
de Radio Cumulus à Fécamp

(photos Fabrice)

 





En 1984, la station reçoit son autorisation d'émettre et dès l'année suivante, changement de fréquence pour 95,3 MHz
Ci-dessous le leaflet édité pour informer les auditeurs est suffisamment explicite




R
adio Cumulus  à la recherche d'un nouveau souffle et d'un local




 

 

Extrait de notre chapitre  "Les autres radios normandes"

FECAMP  INFOS 
( A  FIN  1985 )



A Fécamp en 1985, la F.M., il n'y a pas de quoi en faire un plat. Depuis 1982, Radio Cumulus fait de son mieux pour animer la ville. Le passage des 104 MHz aux 95.3 n'a rien changé. Après déjà deux restructurations, Cumulus nous en annonce une troisième pour cette fin d'année. Rien à faire, la programmation de Cumulus n'accroche pas. Non pas auprès des auditeurs (entre 25 et 50 ans), mais au niveau des animateurs.
On aurait pu croire à du renouvellement en 1983, lorsqu'est lancée Radio Cap Fagnier. Elle était disons plus branchée sur une musique jeune et variée. Mais celle-ci n'existe plus, la Haute Autorité et TDF s'étant fâchés.
Alors il restait aux jeunes de retrouver la bonne vieille compagne régionale depuis 1981, Radio Solaris (Yvetot). Seulement, là encore il y a un problème. En centre ville, on ne la reçoit pas. Il en sera de même en septembre 1984, au moment du lancement de NRJ Le Havre. Oui, mais NRJ a trouvé un stratagème en créant à Fécamp une association qui disposerait d'un émetteur pour diffuser NRJ à Fécamp sur 90 MHz. Puis des accords sont intervenus avec TDF. Ce dernier accordait à NRJ le droit de disposer d'un émetteur à Fécamp si la puissance de NRJ Dieppe (88.9) était abaissée. Ceci fut fait. Or il s'agissait d'NRJ. Solaris sans aucun doute se ferait taper sur les doigts s'il en faisait de même. Après cela on vient vous annoncer que la bande FM a été libérée ! Où ? Quand ? Comment? N'était-ce pas de la poudre aux yeux. Aujourd'hui on s'efforce d'éliminer ceux qui déplaisent. Ce fût le cas à Fécamp et le responsable des 95.3 qui a bien du mal à faire avancer Cumulus, est bien d'accord avec moi sur ce point. Il n'empêche qu'après NRJ, la Ville de Fécamp s'apprête elle aussi à lancer sa radio. Avant fin 85, dit-on à la mairie. Une nouvelle radio à Fécamp, Cumulus en pleine restructuration, l'ADRF par NRJ leader, cela promet pour la fin de l'année.

Christine Piednoël - OEM Fécamp

Source : Offshore Echos Magazine n° 59 ( déc. 1985)

 

 Le 1er juin 1986, la fusion est décidée avec Radio Solaris Yvetot avec pour conséquence la refonte sévère
de la grille des programmes. Seules trois petites heures quotidiennes subsisteront et resteront confiées
à l'équipe d'animation de Fécamp.




Ci-dessous la "lettre de remerciement" du Président de l'association, adressée aux animateurs de Radio Cumulus.




Aïe, aïe ! Quel a pu être l'état d'esprit des DJs non réintégrés à la réception d'un tel courrier ?


Les accords conclus entre les deux stations imposent à Radio Cumulus Fécamp l'obligation de rediffuser le programme
de "Radio Solaris Yvetot", exceptée la tranche de 17 h à 20 h pour laquelle la station fécampoise récupère son autonomie
en reprenant toutefois l'appellation "Radio Solaris Fécamp" sur l'antenne.



LISTE DES DJS DE RADIO SOLARIS FECAMP

Jean-François, Christophe, Pascal, Arnaud, Claire, Alain, Corinne, Ludovic, Régis, Manu... Et d'autres peut-être
 



Auto-promo intensive du Hit des Clubs, sous la forme d'affichettes
pour la tranche 17 h - 20 h de Radio Solaris Fécamp


Documents : Fabrice
















<<  La mini-grille de programme hebdomadaire
      de Solaris Fécamp publiée dans la presse gratuite fécampoise

      Au-delà de ces 3 heures d'autonomie, c'est le programme d'Yvetot
      qui est relayé










   
                  

 

 


Patrick Maheut DJ et chef d'antenne 
   

Extrait de la page Facebook : https://www.facebook.com/groups/1629938797496021/

Christophe Pierre (co-fondateur avec Fabrice de cette page Facebook) :
"Super Patrick pour ta photo, ça c'était avant la cabine, et je peux voir le bon paquet de Gauloises !"



Les DJs Patrick et Raynald Maheut dans le studio de Radio Cumulus

https://www.facebook.com/groups/1629938797496021/


 

Juin 1986

Partenariat avec le journal d'annonces gratuites "Inter 7 - Basse-Seine / pays de Caux"

  

  
   Pour entendre "SOLARIS 95.3 FECAMP",  rendez-vous sur    >  LES PAGES AUDIOS !






Le 6 juin 1986, la station invite ses nouveaux auditeurs (de l'émetteur 95,3 de Fécamp)
à l'Aquarium, une discothèque de Senneville-sur-Fécamp






Suite de la saga SOLARIS-FECAMP...
 

              
 Radio Cumulus 

 v/s
  Radio Solaris : magouilles
 et coups bas...
prémédités ?

 

          

                   >   "Septembre 1987"  >      clic          
                                                                                                         page 18
 

 


Pendant ce
temps-là à YVETOT, "The Show must go on" ...
 


Août 1986


Dans la presse magazine consacrée aux radios libres,
comment percevait-on l'image de RADIO SOLARIS ?

 



Voici un article d'OFFSHORE ECHOS MAGAZINE n° 63 d'août 1986, dans la rubrique "La bande FM - Point de mire"
 

                                         L'article est retranscrit ci-dessous :


                                                                            -NORMANDIE-


Pierre DumenilRadio SOLARIS est une des plus anciennes radios FM normandes. Elle a vu le jour le soir du 16 novembre 1981. A ses débuts sous la houlette de Paul-Yves Déchamps, d’une cave d'un commerçant en Hifi d'Yvetot, la radio associative ressemble à celles en place, RVS à Rouen par exemple.

Pendant deux ans, la radio avec ses nombreux bénévoles proposera une grille variée avec une dominante musicale. Une chose est sûre, on ne retrouve pas en 1983 sur Solaris, du sous-périphérique comme sur les stations nées en 1982/83 dans la région. De quelques heures par jour, la grille s'est très vite étendue pour en arriver en 1983 à des émissions de 6h 30 ou 7h00 à 24h. En 1983/84, des bénévoles laissent leurs micros et la radio prend le format musical.
(Ah, ce n'était pas le cas avant ?) Seules quelques rescapées restent des émissions thématiques. 1984, c'est aussi l'année où en juillet la station quitte sa fréquence 101 autorisée à RPO (Radio Porte Océane) au Havre pour la 88.6 dérogée. Les ennuis commencent. En effet, sur 88,6 la station gêne la gendarmerie d'Yvetot et ce notamment lors d'un cambriolage d'un supermarché (la radio brouille les communications entre gendarmes permettant la fuite des voleurs !)

En outre, la radio régionale n'est recevable correctement que sur le plateau d'Yvetot encourageant ainsi les auditeurs de la région à décrocher pour une autre FM locale (à l'époque où NRJ s'implantait et suscitait de nouvelles passions). On lance des constats d'écoute pour TDF et on passe sur la 99, fréquence disponible et régionale.

Depuis, la grille nouvelle se mettait en place progressivement. Le but de SOLARIS étant d'être différente tout en restant proche de l'auditeur. Le format est comme sur d'autres, musical, mais l'animation et le ton à l'antenne diffèrent. Il y a un ton Solaris, une marque Solaris prouvant que la station ne ressemble à aucune autre et a sa propre identité. Le reste, non négligé, est présenté sous forme d'émissions flashes.

En plus, depuis quelques mois, la station fait de l'information par le biais d'un journaliste permanent. Et Solaris, c’est également des animations de soirées et autres... C'est sur un satisfecit complet que, début 86, son président Daniel Lefebvre (également Président de France Radio Club) démissionne faute de temps à consacrer à la station qui prenait de plus en plus d'importance ! Son successeur n'est autre que l'ex-vice-président, Gérard Ritéa qui céda sa place à Christian Héri.

Côté programmes, pour le moment, la station tient à conserver son identité, son ton, ce qui la rend différente. Pourtant, certains sont partis ! En effet, la nouvelle politique de Solaris est la constitution d'un réseau régional, à partir d'Yvetot. Les radios devenant Solaris intègreraient Solaris. C'est-à-dire que les animateurs des petites sœurs Solaris feraient un stage par Yvetot pour bien représenter le produit, et surtout ils seraient de Solaris. Pas de différence entre Yvetot et les autres stations Solaris qui ne disposeraient que de quelques heures par jours pour être Solaris X ou Y. C'est ainsi que sont nées SOLARIS FECAMP (95.3) avec Radio Cumulus et SOLARIS LE HAVRE avec RADIO FREQUENCE VERTE !
 <  Radio MOUETTE plutôt ???

Beau bilan donc pour cette entreprise de communication sur laquelle pèsent les salaires (7 permanents) les charges sociales, les droits d'auteurs, les frais généraux (loyer, EDF...) et les investissements à venir.

Le format de Solaris est un format qui a de l'avenir par son côté complice avec l'auditeur, les réseaux le savent (c’est pourquoi ils revoient leurs stratégies) Solaris aussi et c'est pourquoi dès maintenant, est lancé le pari
d'un réseau régional différent de celui d'RVS (semblable à NRJ mais pour la région) qui va devenir une sérieuse concurrence lorsque l'araignée aura fait sa toile.

Thierry Braquehais (OEM oct. 1986)                                   Photo : Pierre, chef des programmes


     Commentaire  :  Sympa mais l'auteur s'est gentiment laissé emporter par son lyrisme !!!     ;-)

Octobre 1986


Des bons d'achat à gagner pour les auditeurs, également clients consommateurs





Maintenant avec notre nouvelle direction, il faut que ça bouge !
Les premières recommandations commerciales ont été très claires :



Vendez du rêve... qu'ils disaient !

carte privilège 2
... et pourquoi pas des châteaux 
en Espagne ?

   




<    Hé, hé !



Combien de contrats de pubs
faudra-t-il récolter
avant de proposer
tous ces voyages ?

carte privilège




Des bons Privilège
à gagner...
mais seulement
pour les annonceurs ! 

 

En pleine gabegie, début décembre 1986, le malaise rôde dans le personnel,
et la vague des départs volontaires s'intensifie


      On peut l'affirmer : coup dur pour la station !
   D
émissions de Thomas
             et Bruno

 

90



< La disparition à l'antenne de Daniel et celles de Philippe Thomas et Bruno vont fortement influencer la qualité et l'ambiance des programmes concernés (les Dédicaces du Dimanche matin, les Girls d'Enfer...)

Les deux compères ont décidé de se consacrer à leur animation personnelle de spectacles et de fêtes. Une concurrence pour Solaris ???

- - - - - - - - - - - -





 





Et maintenant... Daniel !

S'inquiétant de la politique dispendieuse menée par la nouvelle direction de la station,
Daniel notre responsable technique présente à son tour sa lettre de démission
au Conseil d'administration de la station :




(1) Note pour le lecteur : les salariés cités dans le courrier sont respectivement :
François (commercial) et Pierre (animateur et chef des programmes)

 


La zizanie dans l'équipe Solaris qui pointe son nez à cet instant,
est mise en évidence dans une interview de Pierre qui réagit durement
quelques années plus tard, en exclusivité pour notre site

 
 

 Entretien réalisé fin mars 1999, juste après l'exposition YVETOT FM à la MJC d'Yvetot


Le malaise ambiant vu de l’intérieur de Solaris


                              "La Zizanie :  encore une cause
de la disparition de Radio Solaris"
 


 
ZIZANIE :
  nom féminin
                           Discorde, désunion, mésintelligence
                           Semer la zizanie (entre des personnes, dans un groupe), faire naître la discorde, les disputes

   


Interview de Pierre, animateur et responsable des programmes sur Radio Solaris  (de novembre 1981 à septembre 1987)

                                                                            
<
Quand on rencontre Pierre aujourd'hui, il est très difficile de le faire parler de ses six années passées à Radio Solaris qu'il préfère oublier.


Néanmoins, il a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions à propos de cette ambiance saumâtre qui régnait dans les derniers temps au sein de l'équipe, jusqu'au moment de son départ "forcé" de la station en août/septembre 1987.

  

NB : Seule l'initiale des prénoms des collègues impliqués sera indiquée dans notre interview.


JEAN-CLAUDE > Pierre, à propos du départ soudain de Bruno Gilbert de l'antenne en juin 1986, on nous a dit que la nouvelle politique de programmes adoptée quelques jours auparavant, a été la raison officielle de son départ de Radio Solaris. Mais n'est-ce pas plutôt le départ simultané de Philippe Thomas - son complice de toujours - qui en est la cause ? Peux-tu nous en dire plus sur le départ brutal de Bruno ?


Pierre > En ce qui concerne Bruno, s’il est parti, c’est parce qu’à l’époque, il sortait avec V... qui avait été embauchée pour un emploi d'animatrice comme TUC (emploi/stage d'une durée fixée à 6 mois) et parvenue à la fin de son contrat, elle n’avait pas été embauchée, faute de trésorerie (c'est du moins l'excuse officielle qui nous a été donnée). Elle partant, Bruno m’avait dit qu’il fallait le comprendre mais qu’il ne pouvait pas faire autrement que de la suivre… C’est donc la raison de son départ.

JC > A propos de Christian H… que j'ai considéré (à tort) comme "nouveau venu" dans l'Histoire, qui était-il ? On sait juste qu'il avait été accueilli fraîchement parmi nous avec ses idées réformatrices ? Rappelle-toi l'intervention tonitruante de Didier le 18 avril 1986 lors de la présentation de cette campagne de promotion "Privilège" à laquelle personne dans l'assistance n'avait rien compris ! (l'épisode est raconté dans L'histoire - cf au § 1986 )

Pierre > Christian n'était pas un nouveau venu car il faisait déjà des émissions le dimanche soir et ensuite le mercredi matin, une émission pour les enfants qu’il enregistrait dans le studio 2, ça faisait un bail qu’il était là.
Lui, il était chargé des "événements" de la radio - les campagnes de promotion, les publicités et autres moyens - juste après le départ de Thomas
(Philippe Thomas - NdW). Il s’occupait du commercial, de la promo. C’est vrai qu’il avait de grandes idées. C’est lui qui avait lancé cette carte « Privilège » entre autres pour attirer et fidéliser les annonceurs et auditeurs. Et ça a marché. (...)
Et puis, il y a eu ces histoires avec
A...
(d'abord animatrice et ensuite elle est passée secrétaire). Elle n’aimait pas Christian. C'était sûrement à cause de "sa grande gueule" ? (sic) D'ailleurs, elle en voulait à moi et autant à lui, surtout qu'il lui reprochait personnellement de ne pas chercher à "rentabiliser son emploi"... (???  Pas compris l'allusion. Mais finalement de quoi je me mêle - NdW)

JC > Les nouvelles règles de programmes ont été imposées, adoption du format Top 40, avec en parallèle ces fameuses fiches SACEM à remplir... Tout cela a été de nouvelles sources de mécontentement général que l’on a ressenti dans les couloirs de la station.

Pierre > Au niveau des programmes, j'ai lancé cette grille de programmes en la canalisant pendant la journée (style musical prédéfini à respecter pendant la journée) et la laissant libre ou plus souple le soir et le week-end. La semaine était prise en charge par les animateurs "permanents" - donc rémunérés - qui devaient respecter les consignes édictées par les administrateurs de l’association Solaris. Le soir et le week-end étaient réservés aux bénévoles et je ne crois pas qu’on ait censuré Thomas ou toi-même dans vos choix musicaux. (…)

JC > Néanmoins, certains animateurs y ont vu une attaque personnelle contre eux et leur propre choix de chanteurs notamment français à l'antenne, sans oublier les autres qui voulaient continuer à passer du jazz ou de la musique classique, (incongrus sur une radio au format Top 40 !) ceux-là ont ressenti des contraintes inacceptables et sont partis !


Pierre > Pour les nouvelles règles de programmes, ce n’est pas spécialement contre les chansons françaises qu’on en voulait mais surtout aux animateurs qui passaient du funky - entre autres - en plein après-midi sans vraiment se soucier de la catégorie d'auditeurs qui était à l’écoute pendant ces heures-là.
Bon c’est vrai, personnellement je n’aimais pas le classique ni le jazz
(…) Mais sérieusement, il fallait empêcher un animateur de ne passer que les disques qu’il aime ou encore d'éviter d'entendre dix fois le même tube dans la journée. Il fallait obtenir des programmes cohérents qui correspondaient le plus possible aux goûts des auditeurs.
On avait établi un code de couleurs correspondant à chaque type de musique.
(vignettes colorées apposées sur les pochettes de disques et albums). L’animateur était donc libre de choisir le disque qu’il désirait passer parmi tous ceux classés dans la couleur du code convenu.
Nous, on travaillait pour les auditeurs et non pour copier RVS
comme l'aurait voulu D... toujours prompt à tout critiquer. (Pierre fait allusion à quelques animateurs Solaris en mal d'inspiration - NdW) Ni pour favoriser tel ou tel animateur, comme ce cher P... bien plus préoccupé à assurer son image plutôt que celle de la radio dont il se servait. D’ailleurs les propos tenus il y a quelques jours sur Yvetot FM le prouvent, puisqu’il se dit à l’origine de Solaris ! Je l’ai entendu…  (lors des discussions-débats au micro de Yvetot FM ! - Ndw)

JC > En 1986 (ou 1987 ?) quand on a vu apparaître chez nous Philippe Lecointre (ex-NRJ Le Havre), on a tout de suite redouté entre animateurs cette menace d'adopter sur l'antenne de Solaris, le "style NRJ" dans la présentation et l'animation : voix uniformes au ton forcé, playlistes raccourcies et imposées, etc... pour reproduire ce que faisaient déjà des radios à Rouen et aux alentours. Pouvait-on craindre à cet instant, comme cela a été tristement le cas dans d'autres régions, que notre station puisse se dévaloriser à son tour en une sorte d' "NRJ bis" à Yvetot, et qu'elle perde ainsi le lien légendaire qui l'unissait à ses auditeurs fidèles et en conséquence son âme de radio libre ?

Pierre > Oui, effectivement. Un jour les programmes ont failli changer car le Conseil d’administration (sans concertation, comme d'habitude - NdW) nous a imposé "ce type" venu du Havre, de « Radio Cap de la Hève » - disparue et reprise par le réseau NRJ justement ! Personne ne le connaissait(1) et il a tenté d'imposer chez nous une programmation "titre par titre". Là j’avoue, j’ai été contre, les programmes devenaient de plus en plus stéréotypés et ressemblaient à une "sous-RVS" (à NRJ plutôt ?). Mais nous les permanents, on n’y était pour rien.

(1) Là ce n'est pas exact car Philippe Lecointre était déjà connu de la direction et des rares membres de l'association France Radio Club encore présents. C'est d'ailleurs lui que l'on aperçoit en 1982 et auquel nous devons la vidéo > "Radio Cap de la Hève chez Radio Solaris" à revoir ici : http://youtu.be/XHfm_JWMOX4       (pour info : Radio Cap de la Hève est devenue un simple relais de NRJ sur le Havre dans le courant de l'année 1984)

JC > Avec le temps, ça fait onze ans que Solaris a disparu, tu regrettes quoi aujourd'hui ?
(en avril 1999)

Pierre > La radio était devenue une véritable entreprise qui ne ressemblait plus du tout à l’association de bénévoles que l'on avait connue au départ en 1981. Hélas si des types comme D... n’avait pas monté le bourrichon à certains et certaines, c'est sûr, on aurait pu continuer.
Se taper presque 14 heures de boulot par jour, ça use un peu, même pour un passionné de radio et si de plus, on est constamment critiqué, toujours par les mêmes, ou si  les employé(e)s décident eux (elles)-mêmes de modifier leurs horaires de programmes pour pouvoir se lever plus tard...
  (gros soupir ! Rappelons tout de même que Pierre était responsable de la programmation ! NdW)

[ Ahurissante révélation de Pierre : assurer l'antenne dès 6 h 00 le matin semblait une corvée insurmontable pour certain(e)s. Belle solidarité ! Voilà qui ne manquera pas 30 ans après, de faire réagir les jeunes générations sans emploi et ceux qui indirectement déploreront aujourd'hui l'absence de la moindre radio locale à écouter à Yvetot ! ]   NdW


                                       “Les fossoyeurs de Solaris
                                    ne sont pas ceux
                                    que l’on croie...



JC > Pour terminer, peux-tu nous dire quelques mots à propos d’
Yvetot FM, la radio temporaire qui vient de cesser d'émettre depuis la Médiathèque après quinze jours d'existence du 27 février au 14 mars 1999 ? En même temps, as-tu écouté les émissions et y as-tu entendu des paroles prononcées qui t'interpellent ?

Pierre > évidemment. Quand j’entends dix ans plus tard sur Yvetot FM, des « animateurs » se gargariser de souvenirs en oubliant de préciser que Solaris a été une bonne pompe à fric pour leurs propres économies (ou doit-on dire "à des fins d'enrichissement personnel" ?) excuse-moi, les fossoyeurs de Solaris ne sont pas ceux que l’on croie.
De plus, à propos du Podium Solaris, il me semble me rappeler que l’on nous avait reproché à François Michaux
(chargé du démarchage publicitaire) et à moi, d’avoir mis sur pied une opération qui coûtait plus cher qu’elle n'allait rapporter, chose que je n’ai pas réentendue évoquer sur Yvetot FM lorsque Daniel Lefebvre (Président de Solaris à l'époque) en a parlé. (...)
Il y a un écart entre une personne qui vient tous les week-ends et n'entend qu'un seul son de cloche et une autre qui y travaille tous les jours. Crois qui tu veux mais moi, je sais ce que j’ai vu et entendu !


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JC > Puisque la dernière remarque de Pierre me concerne manifestement, j'affirme une fois de plus que je ne crois et ne juge personne sur la foi d'une quelconque rumeur (qui n'ont d'ailleurs jamais manqué !).
Dans
le livre "L'histoire d'une Radio libre...", j'ai décrit ce que j'ai entendu et perçu à l'écoute des programmes, comme l'aurait fait n'importe quel auditeur, et tout ce que j'ai observé en venant à Yvetot, avant de prendre place devant le micro, avec enthousiasme évidemment. Mais je suis d'accord : il y a une différence entre "passe-temps" et "travail". De plus, un bénévole a plutôt tendance à idéaliser sa participation aux actions de son association. 
Pour les faits déroulés hors de ma présence, je ne peux qu'inciter chacun et chacune de l'équipe Solaris à réagir (ou rectifier) les propos rapportés dans le site et le livre, pour nous fournir les autres "sons de cloche" de cette aventure, s'ils le veulent
* évidemment. Quoique après toutes ces années passées... qui ne dit mot consent. Pour cette raison, on ne doit pas être si loin de la vérité.

*
à l'adresse mail du site :  radiosolaris@free.fr

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Conclusion : si de multiples tracas
ont précipité la fin de RADIO SOLARIS en juin 1988 : détournements de fonds, partenariat "pipé" avec Cumulus Fécamp, abus de biens sociaux, litiges avec l'Administration publique, etc... pas de mystère, l
a zizanie non-stop au sein de l'association est sûrement la première cause de disparition de notre radio. 

JC Dumenil  (membre de l'association Solaris et animateur bénévole)
p/ radiosolaris.free.fr

          


                                          
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