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1981 .
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1982 .
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1984
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1985
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1986 .
1987
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20b |
Radio
Cumulus - Radio Solaris Fecamp
Fécamp, le 1er juin 1986
|
Le poster
créé pour l'occasion apparaît dans les vitrines fécampoises :
enfin la radio
du soleil "débarque" à Fécamp !
|
Le vieux rêve est réalisé : Radio Solaris
est
entendue en centre ville de Fécamp. On n'y croyait plus...
La patience des
fécampois récompensée après cinq années d'attente !
En juin 1986,
Radio Solaris
s'associe avec
Radio Cumulus
une
radio locale de Fécamp qui rediffuse le programme de la station cauchoise
sur 95,3 MHz FM.
|
Radio Cumulus devient...
Radio Solaris Fécamp
95,3 MHz |
Nota : un accord similaire sera conclu en été 1987
avec "Mouette FM" 97,7 MHz pour diffuser le programme de Solaris sur
la ville du Havre.
(on en reparle page 18) |

<
Voici le faire-part de partenariat Cumulus/Solaris
adressé aux annonceurs potentiels
(commerçants, artisans, associations...)
de la ville de Fécamp |
 |
 |

recto
|
 |

verso |
Radio Solaris est
entendue enfin
à Fécamp.
Pour info, Fécamp compte 20.000 habitants. Grâce au relais émetteur
de Radio Cumulus, le chiffre d'affaires du nouveau réseau Solaris va
tripler progressivement
de 40 000 à 120 000 Francs mensuels
(10 300 à 31 000 euros).

L'adresse de Radio Solaris Fécamp 17 rue de Mer 76400 Fécamp, est
l'arrière du cinéma Palace situé dans le même bâtiment.
>>>
|
 |

Sur cette vue
aérienne de Fécamp, la flèche rose indique l'emplacement
des studios de Radio Solaris Fécamp,
ex-Cumulus, la station partenaire, non loin du port de plaisance.
NB : autre époque, les chalutiers des terre-neuvas
ont disparu. Désormais, place aux parkings dédiés à la plaisance et aux
loisirs ! |

Le Progrès de Fécamp :
( A
propos du départ définitif
de Thomas et
Bruno, voir les infos plus bas ) |
|
A PROPOS DE
RADIO CUMULUS
EXTRAIT DU
SITE "100 ANS DE RADIO"
"Radio Cumulus apparaît à Fécamp en 1982 sur 104 MHz. En 1985, elle passera
sur la fréquence de 95,3 Mhz. La station se met au service des associations
et des habitants de la ville. Elle va connaître assez peu de concurrentes
sur cette ville.
En 1983, Radio Cap Fagnier est la première d'entre elles,
mais elle ne tiendra pas un an, malgré une programmation qui séduit les
jeunes qui se détournent de Radio Cumulus jugée pas assez "mode". Plusieurs
équipes d'animation se succèderont au micro de Radio Cumulus qui est
autorisée en 1984.
En 1985, un concurrent sérieux apparaît néanmoins à
Fécamp : NRJ obtient une fréquence sur la ville pour diffuser son réseau.
En
1986, Radio Cumulus est affaiblie. Elle signe un accord avec Radio Solaris
d'Yvetot qui relaie son programme sur Fécamp.
Malheureusement dès 1987,
Solaris connait à son tour des problèmes financiers et ne peut plus assurer
le loyer de Cumulus.
C'est Radio Vallée de Seine, la radio indépendante de
Rouen et leader sur la Normandie, qui va récupérer la fréquence et
l'émetteur de Cumulus pour en faire son relais sur Fécamp".
. 1982 : premières émissions de Radio Cumulus.
. 20 avril 1984 : la station reçoit son autorisation d'émettre.
. 1er juin 1986 : Radio Cumulus relaie Radio Solaris
. Septembre 1987 : RVS succède à Solaris.
ADRESSES DES STUDIOS : 17 rue de Mer 76400 FECAMP
FREQUENCES UTILISEES
1982 :
104 Mhz 1985 : 95,3 Mhz

http://100ansderadio.free.fr/ |

C'est
le vieil émetteur
fétiche de 100 watts,
notre première acquisition de novembre 1981 qui reprend du service et part
accomplir une tâche de relais FM dans la ville de Fécamp.
Le signal est récupéré depuis un
simple tuner FM calé sur la fréquence de 99 MHz d'Yvetot, heureusement captable
depuis cet
endroit !
La ré-émission sur la ville de Fécamp se fait sur une
autre fréquence 95,3 MHz.
|
LE PRINCIPE DE LA RE-EMISSION
DE SOLARIS SUR LA VILLE
DE
FECAMP
C'est tout bête, il
suffit de respecter quelques principes :
pour des raisons évidentes, les 2 émetteurs
doivent utiliser deux fréquences distinctes dont l'écart sera
suffisamment important pour empêcher tout risque de brouillage mutuel,
l'un envers l'autre !
Comme l'usage d'un pont hertzien reliant Yvetot à Fécamp est
interdit aux radios libres par la législation, la reprise du signal d'Yvetot
est effectuée à partir d'un simple tuner FM. Le signal reçu doit être exempt de parasites
et autres interférences avant d'être réinjecté à
l'entrée modulation de l'émetteur fécampois.
SCHEMA DE PRINCIPE
 |
Réception de l'émetteur Ré-émission sur Fécamp
d'Yvetot sur 99 MHz >> sur 95,3 MHz
(Puissance : 1 000 W)
(Puissance
: 100 W)
Comme quoi...
"La Radio, mais c'est très simple !" |
|
HISTORIQUE DES FAITS : 1982,
arrivée de Radio Cumulus à Fécamp
 |


Merci à Fabrice pour ces
autocollants (1982 à 1986) de Radio Cumulus
|
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Quelques photos du studio
et de la régie technique
de Radio Cumulus à Fécamp
(photos Fabrice)
|
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 |
En 1984, la station reçoit
son autorisation d'émettre et dès l'année suivante, changement de
fréquence pour 95,3 MHz
Ci-dessous le leaflet édité pour informer les auditeurs est suffisamment
explicite
 |
Radio
Cumulus à la recherche d'un nouveau souffle et d'un local

|
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Extrait de notre chapitre
"Les autres radios normandes"
FECAMP INFOS
( A FIN 1985 )
A Fécamp en 1985, la F.M., il n'y a pas de quoi en faire un plat.
Depuis 1982, Radio Cumulus fait de son mieux pour animer la
ville. Le passage des 104 MHz aux 95.3 n'a rien changé. Après déjà
deux restructurations, Cumulus nous en annonce une troisième
pour cette fin d'année. Rien à faire, la programmation de Cumulus
n'accroche pas. Non pas auprès des auditeurs (entre 25 et 50 ans),
mais au niveau des animateurs.
On aurait pu croire à du renouvellement en 1983, lorsqu'est lancée
Radio Cap Fagnier. Elle était disons plus branchée sur une
musique jeune et variée. Mais celle-ci n'existe plus, la Haute
Autorité et TDF s'étant fâchés.
Alors il restait aux jeunes de retrouver la bonne vieille compagne
régionale depuis 1981, Radio Solaris (Yvetot). Seulement, là
encore il y a un problème. En centre ville, on ne la reçoit pas. Il
en sera de même en septembre 1984, au moment du lancement de NRJ
Le Havre. Oui, mais NRJ a trouvé un stratagème en créant
à Fécamp une association qui disposerait d'un émetteur pour diffuser
NRJ à Fécamp sur 90 MHz. Puis des accords sont intervenus
avec TDF. Ce dernier accordait à NRJ le droit de disposer
d'un émetteur à Fécamp si la puissance de NRJ Dieppe (88.9)
était abaissée. Ceci fut fait. Or il s'agissait d'NRJ.
Solaris sans aucun doute se ferait taper sur les doigts s'il en
faisait de même. Après cela on vient vous annoncer que la bande FM a
été libérée ! Où ? Quand ? Comment? N'était-ce pas de la poudre aux
yeux. Aujourd'hui on s'efforce d'éliminer ceux qui déplaisent. Ce
fût le cas à Fécamp et le responsable des 95.3 qui a bien du mal à
faire avancer Cumulus, est bien d'accord avec moi sur ce point. Il
n'empêche qu'après NRJ, la Ville de Fécamp s'apprête elle
aussi à lancer sa radio. Avant fin 85, dit-on à la mairie. Une
nouvelle radio à Fécamp, Cumulus en pleine restructuration,
l'ADRF par NRJ leader, cela promet pour la fin de l'année.
Christine Piednoël - OEM Fécamp
Source :
Offshore Echos Magazine n° 59 ( déc. 1985) |
|
Le 1er juin 1986,
la fusion est décidée avec Radio Solaris Yvetot avec pour conséquence la
refonte sévère
de la grille des programmes. Seules trois petites heures quotidiennes
subsisteront et resteront confiées
à l'équipe d'animation de Fécamp.
Ci-dessous la "lettre de remerciement" du Président de l'association,
adressée aux animateurs de Radio Cumulus.

Aïe, aïe ! Quel a pu être l'état d'esprit des DJs non réintégrés à la réception d'un tel
courrier ?
 |
Les accords conclus entre
les deux stations imposent à Radio Cumulus Fécamp l'obligation de
rediffuser le programme
de "Radio Solaris Yvetot", exceptée la tranche de 17 h à 20 h pour
laquelle la station fécampoise récupère son autonomie
en reprenant toutefois l'appellation "Radio Solaris Fécamp" sur
l'antenne.
LISTE DES DJS DE RADIO SOLARIS FECAMP
Jean-François, Christophe,
Pascal, Arnaud, Claire, Alain, Corinne, Ludovic, Régis, Manu... Et
d'autres peut-être
|

Auto-promo intensive du Hit des Clubs,
sous la forme d'affichettes
pour
la tranche 17 h - 20 h
de Radio Solaris Fécamp
Documents :
Fabrice |
 |

<< La mini-grille
de programme
hebdomadaire
de Solaris Fécamp
publiée dans la presse
gratuite fécampoise
Au-delà de ces 3 heures d'autonomie,
c'est le programme d'Yvetot
qui est relayé

|

Patrick Maheut DJ et chef d'antenne
Extrait de la page Facebook :
https://www.facebook.com/groups/1629938797496021/
Christophe Pierre (co-fondateur avec Fabrice de
cette page Facebook) :
"Super Patrick pour ta photo, ça c'était avant la
cabine, et je peux voir le bon paquet de Gauloises !"

Les DJs Patrick et Raynald Maheut dans le studio
de Radio Cumulus
https://www.facebook.com/groups/1629938797496021/
|
Juin 1986
Partenariat avec le journal d'annonces gratuites "Inter 7 - Basse-Seine
/ pays de Caux" |
 |
Pour entendre "SOLARIS 95.3 FECAMP", rendez-vous sur
>
LES PAGES AUDIOS ! |
Le 6 juin 1986, la station
invite ses nouveaux auditeurs (de l'émetteur 95,3 de Fécamp)
à l'Aquarium, une discothèque de Senneville-sur-Fécamp

Suite de la saga SOLARIS-FECAMP...
|
Radio Cumulus
v/s
Radio Solaris :
magouilles
et coups bas...
prémédités
?
>
"Septembre
1987"
>
clic

page 18
|
|
Pendant ce
temps-là à YVETOT, "The Show must go on" ...
|
Août 1986
Dans la
presse magazine consacrée aux radios libres,
comment
percevait-on l'image de RADIO SOLARIS ?

Voici
un article d'OFFSHORE ECHOS MAGAZINE n° 63 d'août 1986,
dans la
rubrique "La bande FM - Point de mire"
|
  |
L'article est retranscrit ci-dessous :
-NORMANDIE-
Radio SOLARIS est une des plus anciennes
radios FM
normandes. Elle a vu le jour le soir du 16 novembre 1981. A
ses débuts sous la houlette de Paul-Yves Déchamps, d’une cave d'un
commerçant en Hifi d'Yvetot, la radio associative ressemble à celles en
place, RVS à Rouen par exemple.
Pendant deux ans, la radio avec ses nombreux bénévoles proposera une
grille variée avec une dominante musicale. Une chose est sûre, on ne
retrouve pas en 1983 sur Solaris, du sous-périphérique comme sur les
stations nées en 1982/83 dans la région.
De quelques heures par jour, la grille s'est très vite étendue pour en
arriver en 1983 à des émissions de 6h 30 ou 7h00 à 24h. En
1983/84, des bénévoles laissent leurs micros et la radio prend le format
musical.
(Ah, ce n'était pas le cas avant ?)
Seules quelques rescapées
restent des émissions thématiques. 1984, c'est aussi l'année où en
juillet la station quitte sa fréquence 101 autorisée à RPO (Radio Porte
Océane) au Havre pour la 88.6 dérogée. Les ennuis commencent. En effet,
sur 88,6 la station gêne la gendarmerie d'Yvetot et ce notamment lors
d'un cambriolage d'un supermarché (la radio brouille les communications
entre gendarmes permettant la fuite des voleurs !)
En outre, la radio
régionale n'est recevable correctement que sur le plateau d'Yvetot
encourageant ainsi les auditeurs de la région à décrocher pour une autre
FM locale (à l'époque où NRJ s'implantait et suscitait de nouvelles
passions). On lance des constats d'écoute pour TDF et on passe sur la
99, fréquence disponible et régionale.
Depuis, la grille nouvelle
se mettait en place progressivement. Le but de SOLARIS étant d'être
différente tout en restant proche de l'auditeur. Le format est comme sur
d'autres, musical, mais l'animation et le ton à l'antenne diffèrent. Il
y a un ton Solaris, une marque Solaris prouvant que la station ne
ressemble à aucune autre et a sa propre identité. Le reste, non négligé,
est présenté sous forme d'émissions flashes.
En plus, depuis quelques
mois, la station fait de l'information par le biais d'un journaliste
permanent. Et Solaris, c’est également des animations de soirées et
autres... C'est sur un satisfecit complet que, début 86, son président
Daniel Lefebvre (également Président de France Radio Club) démissionne
faute de temps à consacrer à la station qui prenait de plus en plus
d'importance ! Son successeur n'est autre que l'ex-vice-président,
Gérard Ritéa qui céda sa place à Christian Héri.
Côté programmes, pour
le moment, la station tient à conserver son identité, son ton, ce qui la
rend différente. Pourtant, certains sont partis ! En effet, la nouvelle
politique de Solaris est la constitution d'un réseau régional, à partir
d'Yvetot. Les radios devenant Solaris intègreraient Solaris.
C'est-à-dire que les animateurs des petites sœurs Solaris feraient un
stage par Yvetot pour bien représenter le produit, et surtout ils
seraient de Solaris. Pas de différence entre Yvetot et les autres
stations Solaris qui ne disposeraient que de quelques heures par jours
pour être Solaris X ou Y. C'est ainsi que sont nées SOLARIS FECAMP
(95.3) avec Radio Cumulus et SOLARIS LE HAVRE avec RADIO FREQUENCE VERTE
!
< Radio MOUETTE plutôt ???
Beau
bilan donc pour cette entreprise de communication sur laquelle pèsent
les salaires (7 permanents) les charges sociales, les droits d'auteurs,
les frais généraux (loyer, EDF...) et les investissements à venir.
Le
format de Solaris est un format qui a de l'avenir par son côté complice
avec l'auditeur, les réseaux le savent (c’est pourquoi ils revoient
leurs stratégies) Solaris aussi et c'est pourquoi dès maintenant,
est lancé le pari
d'un réseau régional différent de celui d'RVS (semblable
à NRJ mais pour la région) qui va devenir une sérieuse concurrence
lorsque l'araignée aura fait
sa toile.
Thierry Braquehais (OEM oct.
1986) Photo :
Pierre, chef des programmes
Commentaire
:
Sympa mais l'auteur s'est gentiment laissé emporter par son lyrisme
!!!
;-) |
Octobre 1986
Des bons d'achat à gagner pour les
auditeurs, également clients consommateurs

|

Maintenant avec
notre nouvelle direction, il faut que ça bouge !
Les premières recommandations commerciales ont été très claires :
Vendez du rêve...
qu'ils disaient
!
|

... et pourquoi
pas des châteaux
en Espagne ?
< Hé, hé !
Combien de contrats
de pubs
faudra-t-il récolter
avant de proposer
tous ces voyages ? |

Des bons Privilège
à gagner...
mais seulement
pour les
annonceurs !
|
En pleine gabegie, début décembre 1986, le
malaise rôde dans le personnel,
et la vague
des départs volontaires s'intensifie |
On peut l'affirmer : coup dur pour la station !
Démissions de Thomas
et
Bruno
|

<
La disparition à l'antenne de Daniel
et celles de Philippe Thomas et Bruno vont fortement influencer la
qualité
et l'ambiance
des programmes concernés (les Dédicaces du Dimanche matin, les Girls d'Enfer...)
Les deux compères ont décidé de se consacrer à leur animation
personnelle de spectacles et de fêtes. Une concurrence pour Solaris ???
- - - - - - - - - - - -
|

Et
maintenant... Daniel !
S'inquiétant de la politique
dispendieuse
menée par la nouvelle
direction
de la station,
Daniel notre responsable technique présente à son tour sa lettre de démission
au Conseil
d'administration
de la station : |

(1) Note pour le lecteur
: les salariés cités dans le courrier sont respectivement :
François (commercial) et Pierre (animateur et chef des programmes) |
La zizanie dans
l'équipe Solaris qui pointe son nez à cet instant,
est mise en
évidence dans une interview de Pierre qui réagit durement
quelques années plus
tard,
en exclusivité pour notre site
|
Entretien
réalisé fin mars 1999, juste après l'exposition
YVETOT FM
à la MJC d'Yvetot |
Le malaise ambiant vu de
l’intérieur de Solaris
"La Zizanie :
encore une cause de la disparition de Radio Solaris"
ZIZANIE :
nom féminin
Discorde, désunion, mésintelligence
Semer la zizanie (entre des personnes, dans un groupe), faire
naître la discorde, les disputes
Interview de Pierre, animateur et responsable des programmes sur
Radio Solaris
(de novembre 1981 à
septembre 1987)
<
Quand on rencontre Pierre
aujourd'hui, il est très difficile de le faire parler de ses six
années passées à Radio
Solaris qu'il préfère oublier.
Néanmoins, il a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions
à propos de cette ambiance saumâtre qui régnait dans les derniers
temps au sein de l'équipe, jusqu'au moment de son départ "forcé" de
la station en août/septembre 1987.
NB :
Seule l'initiale des prénoms des collègues impliqués sera indiquée
dans notre interview.
JEAN-CLAUDE >
Pierre, à propos du départ soudain de Bruno Gilbert de l'antenne en
juin 1986, on nous a dit que la nouvelle politique de programmes
adoptée quelques jours auparavant, a été la raison officielle de son
départ de Radio Solaris. Mais n'est-ce pas plutôt le départ
simultané de Philippe Thomas - son complice de toujours - qui en est
la cause ? Peux-tu nous en dire plus sur le départ brutal de Bruno ?
Pierre >
En ce qui concerne Bruno, s’il est parti, c’est parce qu’à l’époque,
il sortait avec
V...
qui avait été embauchée pour un emploi d'animatrice comme TUC
(emploi/stage d'une durée
fixée à 6 mois)
et parvenue à la fin de son contrat, elle n’avait pas été embauchée,
faute de trésorerie
(c'est du moins
l'excuse officielle qui nous a été donnée).
Elle partant, Bruno m’avait dit qu’il fallait le comprendre mais
qu’il ne pouvait pas faire autrement que de la suivre… C’est donc la
raison de son départ.
JC >
A propos de Christian H… que j'ai considéré (à tort) comme
"nouveau venu" dans l'Histoire, qui était-il ? On sait juste qu'il
avait été accueilli fraîchement parmi nous avec ses idées
réformatrices ? Rappelle-toi l'intervention tonitruante de Didier le
18 avril 1986 lors de la présentation de cette campagne de promotion
"Privilège" à laquelle personne dans l'assistance n'avait rien
compris !
(l'épisode est raconté dans
L'histoire -
cf au § 1986
)
Pierre
>
Christian n'était pas un nouveau venu car il faisait déjà des
émissions le dimanche soir et ensuite le mercredi matin, une
émission pour les enfants qu’il enregistrait dans le studio 2, ça
faisait un bail qu’il était là.
Lui, il était chargé des "événements" de la radio - les campagnes de
promotion, les publicités et autres moyens - juste après le départ
de Thomas
(Philippe
Thomas - NdW).
Il s’occupait du commercial, de la promo. C’est vrai qu’il avait de
grandes idées. C’est lui qui avait lancé cette carte « Privilège »
entre autres pour attirer et fidéliser les annonceurs et auditeurs.
Et ça a marché.
(...)
Et puis, il y a eu ces histoires avec
A...
(d'abord
animatrice et ensuite elle est passée secrétaire).
Elle
n’aimait pas Christian. C'était sûrement à cause de "sa grande
gueule" ?
(sic)
D'ailleurs, elle en voulait à moi et autant à lui, surtout qu'il lui
reprochait personnellement de ne pas chercher à "rentabiliser son
emploi"...
(??? Pas compris l'allusion. Mais finalement de quoi je me mêle - NdW)
JC > Les nouvelles règles de programmes ont été imposées, adoption
du format Top 40, avec en parallèle ces fameuses fiches SACEM à
remplir... Tout cela a été de nouvelles sources de mécontentement
général que l’on a ressenti dans les couloirs de la station.
Pierre
>
Au niveau des programmes, j'ai lancé cette grille de programmes en la
canalisant pendant la journée
(style musical prédéfini à respecter pendant la journée)
et la laissant libre ou plus souple le soir et le week-end. La
semaine était prise en charge par les animateurs "permanents" - donc
rémunérés - qui devaient respecter les consignes édictées par les
administrateurs de l’association Solaris. Le soir et le week-end
étaient réservés aux bénévoles et je ne crois pas qu’on ait censuré
Thomas ou toi-même dans vos choix musicaux.
(…)
JC >
Néanmoins, certains animateurs y ont vu une attaque personnelle
contre eux et leur propre choix de chanteurs notamment français à
l'antenne, sans oublier les autres qui voulaient continuer à passer
du jazz ou de la musique classique,
(incongrus sur une radio au format Top 40 !)
ceux-là ont ressenti des contraintes inacceptables et sont partis !
Pierre
>
Pour les nouvelles règles de programmes, ce n’est pas spécialement
contre les chansons françaises qu’on en voulait mais surtout aux
animateurs qui passaient du funky - entre autres - en plein
après-midi sans vraiment se soucier de la catégorie d'auditeurs qui
était à l’écoute pendant ces heures-là.
Bon c’est vrai, personnellement je n’aimais pas le classique ni le
jazz
(…)
Mais sérieusement, il fallait empêcher un animateur de ne passer que
les disques qu’il aime ou encore d'éviter d'entendre dix fois le
même tube dans la journée. Il fallait obtenir des programmes
cohérents qui correspondaient le plus possible aux goûts des
auditeurs.
On avait établi un code de couleurs correspondant à chaque type de
musique.
(vignettes colorées apposées sur les pochettes de disques et albums).
L’animateur était donc libre de choisir le disque qu’il désirait
passer parmi tous ceux classés dans la couleur du code convenu.
Nous, on travaillait pour les auditeurs et non pour copier RVS
comme l'aurait voulu
D...
toujours prompt à tout critiquer.
(Pierre fait allusion à
quelques animateurs Solaris en mal d'inspiration -
NdW)
Ni pour favoriser tel ou tel animateur, comme ce cher
P...
bien plus préoccupé à assurer son image plutôt que celle de la radio
dont il se servait. D’ailleurs les propos tenus il y a quelques
jours sur Yvetot FM le prouvent, puisqu’il se dit à l’origine de
Solaris ! Je l’ai entendu…
(lors des discussions-débats au micro de Yvetot FM ! - Ndw)
JC >
En 1986
(ou 1987 ?)
quand on a vu apparaître chez nous Philippe Lecointre (ex-NRJ Le
Havre),
on a
tout de suite redouté
entre
animateurs cette menace d'adopter sur l'antenne de Solaris, le
"style NRJ" dans la présentation et l'animation : voix uniformes au
ton forcé, playlistes raccourcies et imposées, etc... pour
reproduire ce que faisaient déjà des radios à Rouen et aux
alentours. Pouvait-on craindre à cet instant, comme cela a été
tristement le cas dans d'autres régions, que notre station puisse se
dévaloriser à son tour en une sorte d' "NRJ bis" à Yvetot, et
qu'elle perde ainsi le lien légendaire qui l'unissait à ses
auditeurs fidèles et en conséquence son âme de radio libre ?
Pierre
>
Oui, effectivement. Un jour les programmes ont failli changer car le
Conseil d’administration
(sans
concertation, comme d'habitude - NdW)
nous a imposé "ce type" venu du Havre, de « Radio Cap de la Hève » -
disparue et reprise par le réseau NRJ justement ! Personne ne le
connaissait(1)
et il a tenté d'imposer chez nous une programmation "titre par
titre". Là j’avoue, j’ai été contre, les programmes devenaient de
plus en plus stéréotypés et ressemblaient à une "sous-RVS"
(à NRJ plutôt ?).
Mais nous les permanents, on n’y était pour rien.
(1)
Là ce n'est pas exact car Philippe Lecointre était déjà
connu de la direction et des rares membres de l'association France
Radio Club encore présents. C'est d'ailleurs lui que l'on aperçoit
en 1982 et auquel nous devons la vidéo >
"Radio Cap de la Hève chez Radio Solaris"
à revoir ici :
http://youtu.be/XHfm_JWMOX4
(pour info :
Radio Cap de la Hève est devenue un simple relais de NRJ sur le
Havre dans le courant de l'année 1984)
JC >
Avec le temps, ça fait onze ans que Solaris a disparu, tu regrettes
quoi aujourd'hui ?
(en avril 1999)
Pierre
>
La radio était devenue une véritable entreprise qui ne ressemblait
plus du tout à l’association de bénévoles que l'on avait connue au
départ en 1981. Hélas si des types comme
D...
n’avait pas monté le bourrichon à certains et certaines, c'est sûr,
on aurait pu continuer.
Se taper presque 14 heures de boulot par jour, ça use un peu, même
pour un passionné de radio et si de plus, on est constamment critiqué,
toujours par les mêmes, ou si les employé(e)s décident eux
(elles)-mêmes de modifier leurs horaires de programmes pour pouvoir
se lever plus tard...
(gros soupir ! Rappelons tout de même que Pierre était responsable
de la programmation !
NdW)
[
Ahurissante révélation de Pierre : assurer l'antenne dès 6 h 00 le
matin semblait une corvée insurmontable pour certain(e)s. Belle
solidarité ! Voilà qui ne manquera pas 30 ans après, de faire réagir
les jeunes générations sans emploi et ceux qui indirectement
déploreront aujourd'hui l'absence de la moindre radio locale à
écouter à Yvetot !
]
NdW
“Les
fossoyeurs de Solaris
ne sont pas ceux
que l’on croie...”
JC >
Pour terminer, peux-tu nous dire quelques mots à propos d’Yvetot
FM,
la radio temporaire qui vient de cesser d'émettre depuis la
Médiathèque après quinze jours d'existence du 27 février au 14 mars
1999 ? En même temps, as-tu écouté les émissions et y as-tu entendu
des paroles prononcées qui t'interpellent ?
Pierre
>
évidemment. Quand
j’entends dix ans plus tard sur
Yvetot FM, des « animateurs » se gargariser de souvenirs en
oubliant de préciser que Solaris a été une bonne pompe à fric pour
leurs propres économies
(ou doit-on dire "à des
fins d'enrichissement personnel" ?)
excuse-moi, les fossoyeurs de Solaris ne sont pas ceux que l’on
croie.
De plus, à propos du Podium Solaris, il me semble me rappeler que
l’on nous avait reproché à François Michaux
(chargé du démarchage
publicitaire)
et à moi, d’avoir mis sur pied une opération qui coûtait plus cher
qu’elle n'allait rapporter, chose que je n’ai pas réentendue évoquer
sur Yvetot FM lorsque Daniel Lefebvre
(Président de Solaris à l'époque)
en a parlé.
(...)
Il y a un écart entre une personne qui vient tous les week-ends et
n'entend qu'un seul son de cloche et une autre qui y travaille tous
les jours. Crois qui tu veux mais moi, je sais ce que j’ai vu et
entendu !
- - - - - - - - - - - - - - -
JC > Puisque
la dernière remarque de Pierre me concerne manifestement, j'affirme
une fois de plus
que je ne crois et ne juge personne sur la foi d'une quelconque
rumeur
(qui n'ont d'ailleurs jamais manqué !).
Dans
le livre
"L'histoire
d'une Radio libre...",
j'ai décrit
ce que j'ai entendu et perçu à l'écoute des programmes, comme
l'aurait fait n'importe quel auditeur, et tout ce que j'ai observé en
venant à Yvetot, avant de prendre place devant le micro, avec
enthousiasme évidemment. Mais je suis d'accord : il y a une
différence entre "passe-temps" et "travail". De plus, un bénévole a
plutôt tendance à idéaliser sa participation aux actions de son
association.
Pour les faits déroulés hors de ma présence, je ne peux
qu'inciter chacun et chacune de l'équipe Solaris à réagir (ou
rectifier) les propos rapportés dans le site et le livre, pour
nous fournir les autres "sons de cloche" de cette aventure, s'ils le
veulent*
évidemment.
Quoique après toutes ces années passées... qui
ne dit mot consent. Pour cette
raison, on ne doit pas être si loin de la vérité.
*
à l'adresse mail du site :
radiosolaris@free.fr
- - - - - - - - - - - - - - -
Conclusion : si de multiples tracas
ont précipité la fin de RADIO SOLARIS en juin 1988 : détournements de
fonds, partenariat "pipé" avec Cumulus Fécamp, abus de biens
sociaux, litiges avec l'Administration publique, etc... pas de
mystère, la
zizanie non-stop au sein de l'association est sûrement la première
cause de disparition de notre radio.
JC Dumenil
(membre de l'association Solaris et animateur bénévole)
p/ radiosolaris.free.fr
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