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Solaris, une radio libre à Yvetot

          19
84  












Prise depuis la rue Martin Du Bellay,
une vue de l'arrière de l'immeuble où
étaient installés l'émetteur de Radio
Solaris et son pylône d'émission (h = 35 m)
de janvier 1982 à janvier 1989.




 

La flèche verte met en évidence le câble
coaxial
(40 mm de diamètre) qui reliait
l'émetteur aux antennes, depuis
la lucarne entrouverte des toilettes
de l'appartement (la prestigieuse salle
des émetteurs !) du premier étage




 



Le 6 avril 1984, Radio Solaris reçoit sa dérogation au monopole d'Etat
de la radiodiffusion, référencée sous le numéro 76.02.

Remarque : à la lecture du Journal Officiel
(ci-dessous), il est très surprenant de constater
que Radio Solaris, contrairement aux autres stations autorisées, a été reléguée à l'extrémité basse
de la bande FM
sur une fréquence loin d'être idéale (88,6 MHz). Plutôt étrange...

(et en plus, sous certaines restrictions vers le nord et le nord-ouest, certainement pour ne pas perturber
France Musique Lille et BBC Radio 4 sur l'Île de Wight avec nos modestes 500 W ?)



 Le Journal Officiel du 20 mai 1984 publie la liste des radios autorisées pour la Seine-Maritime.










 

       
           Achat d'un nouvel émetteur Itelco


En 1984, saluons l'arrivée  d'un nouvel émetteur. Il s'agit d'un émetteur italien de marque Itelco d'une puissance de 1000 watts. Avec le gain apporté par l'antenne, la puissance apparente rayonnée avoisinerait les quatre mille watts environ, tout au moins en théorie ! Radio Solaris deviendrait ainsi la station FM la plus puissante jamais reçue dans le pays de Caux et même entendue au-delà de nos frontières cauchoises dans l'Eure, et le Calvados à Caen.
Par la suite, des témoignages d'écoute nous sont parvenus du Cotentin et même de la côte sud de l'Angleterre...

Les toilettes sont condamnées
   Trop dangereuses !!!
 
K E E P   O U T ...

le tx dans les toilettes !!!




      "Please visit the
          Toilet Room
    Transmitter Room..."







Evidemment, les toilettes ne sont plus accessibles avec cet occupant imposant.

Venez tout de même admirer la tapisserie murale, tendance dernier chic, faite de papier d'alu collé, œuvre de Rod censée atténuer les trop fortes radiations HF responsables de bourdonnements et autres grésillements perçus dans le matériel du studio et décelables chez l'auditeur (surtout les chaînes hi-fi).


Au-dessus de l'émetteur est posé le codeur stéréo (visiblement non connecté d'après la photo).


On distingue le gros câble d'antenne à droite qui s'échappe par le vasistas et monte par l'extérieur à l'antenne.


Anecdote personnelle : ce câble était tiède au toucher,
/!\ ce qu'il n'était sans doute pas prudent de faire (?)
 

L'émetteur est connecté à la régie technique par le câble plus fin arrivant de la gauche. 


Il faisait une chaleur suffocante dans ce corridor de 3 m
2 et le bruit infernal 24/24 des ventilateurs couvrait le son de la musique venant de la pièce voisine...)

 


                Puissance : 1 000 watts !*


Une bête ! Le nouvel émetteur de Radio Solaris : sur le dessus du rack, est dile tx Itelco de 1000 wattssposé le codeur stéréo finalement en service comme l'indiquent les aiguilles des vumètres. (Alors c'est quoi cette prise débranchée ?)

Au-dessous dans l'ordre, on a :

> le pilote (l'exciteur !) réglé sur la fréquence d'émission. Il délivre un faible signal de quelques watts ;

> puis 2 amplis HF de 250 watts chacun ;

> l'alimentation et l'étage de couplage des 4 modules amplificateurs ;

> et 2 autres amplis HF à nouveau soit une puissance totale de 1000 watts.

L'avantage du système est le suivant : si l'un de ces 4 modules tombe en panne, la station peut continuer avec les trois autres à puissance réduite, sans que l'auditeur immédiat ne s'en rende compte.

Le mince câble noir qui arrive de la gauche amène la modulation BF en provenance du studio dans la pièce voisine à gauche de la photo. 

A partir du 15.06.1984, le câble de modulation provient des nouveaux studios distants d'une centaine de mètres. Il est tendu à bonne hauteur le long de la rue P-M. Curie et de la rue des Victoires à quelques mètres au-dessus de la circulation urbaine. Encore une atteinte au monopole des PTT. Si c'est pas de la piraterie, ça !!!

Quant au gros câble coaxial noir à droite, c'est le feeder qui monte aux antennes sur le toit, via le vasistas des WC. (longueur : une trentaine de mètres) Avec le gain obtenu avec les 4 dipôles sur le mât d'antenne à près de 40 mètres d'altitude, la puissance apparente rayonnée de l'installation avoisine les 4 kilowatts. Cette puissance intolérable pour nos détracteurs (TDF) n'est évidemment pas un luxe pour une station de radio rurale car elle est nécessaire pour atteindre nos auditeurs disséminés sur le vaste pays de Caux et assurer leur confort d'écoute. 

Néanmoins, il faut reconnaître qu'une telle puissance en plein centre-ville (quartier rue des Victoires et Place des Belges) n'est pas du goût des riverains téléspectateurs, fans inconditionnels de Michel Drucker ! Si, si, il y en a ici et pas commodes !
(lire nos anecdotes dans l'histoire)

Précisions : si le 15 juin 1984, les studios déménagent rue P.M. Curie, l'émetteur quant à lui reste évidemment consigné dans l'appartement rue des Victoires attaché au pied des antennes. Pendant 5 années, le logement entier ne pourra être reloué du fait de la présence de cet encombrant et bruyant locataire. 

* En service normal, la puissance nominale de l'émetteur ne devait pas excéder 500 W !!! Bien sûr...       

L'émetteur


<  le pilote exciteur Esint 05
(sortie 5 Watts) accordé sur 99 MHz. L'emplacement libre en façade correspond au codeur stéréo (en option). A Radio Solaris, la stéréo était produite par un appareillage indépendant
(cf la photo précédente)






<  2 modules amplificateurs HF de 250 W chacun

"Itelco"


<  partie alimentation, coupleurs, arrivée de la modulation BF (câble à gauche), départ antenne (gros coaxial à droite), mesures, wattmètre
(puissance à 60 % ?)



<  2 modules amplificateurs HFMPFM de 250 W chacun

( soit une sortie émetteur totale de 1 000 W (puissance nominale )


On ne parle pas ici de la PAR (puissance apparente rayonnée) qui dépend du gain de l'antenne et qui est plus importante

                            Gros plan sur l'émetteur de Radio Solaris




Ce nouveau matériel indispensable pour se faire entendre correctement sur le vaste pays de Caux, représente une dépense conséquente  en 1984 pour une modeste association. La somme à débourser pour cet engin TVA incluse s'élève à 150 000 Francs environ équivalents à  45 000 euros  d'aujourd'hui (inflation et érosion monétaire incluses)

.

A ceux que la technique intéresse, 
voici la
fiche descriptive du matériel ITELCO

itelco



Cliquer sur la brochure

+ Une pub Itelco d'époque...
(cliquer sur la pub pour l'agrandir)




 

              Notre coup de gueule !     ( Bon, après 40 ans de retard, il est vrai... )

 
      

    Qui voulait la peau des radios associatives ?



La question de la TVA a été l'un des sujets litigieux opposant la station à la sourde "Administration" :  les services fiscaux exigeaient que Radio Solaris leur restitue le montant de TVA calculée sur les revenus des messages publicitaires
diffusés depuis le 1er août 1984 (date d'autorisation de la pub diffusée sur les radios libres).

Parallèlement, l’association sollicitait en bonne logique, la récupération de cette même taxe que nous avions réglée (à tort, pensions-nous) sur les acquisitions
(TTC) de matériel effectuées durant la même période, ce qui semblait équitable.

Malgré nos multiples requêtes, l'administration fiscale n'a jamais voulu céder et autoriser notre Association à récupérer le montant de cette TVA versée au fournisseur lors de l'achat de l'émetteur
. La réponse négative de la part du Centre des Impôts stipulait pourtant que "l’activité d’une station de radio associative n’est pas imposable à la TVA" ! Alors, il faudrait savoir... Comprenne qui peut ? 

Sans vouloir les jalouser, pourquoi certaines radios voisines plus chanceuses - de même statut juridique - ont pu
récupérer, quant à elles, cette même taxe ? Pourquoi une telle discrimination entre stations ? Ont-elles bénéficié de régimes fiscaux différents évidemment plus favorables ? Vraisemblablement, étaient-elles plus influentes ou mieux conseillées ?

L'association n'a pas compris le refus dont nous faisions l'objet de la part des services fiscaux : pouvait-il y avoir deux règlements en vigueur chez nos amis des impôts selon la notoriété de la station concernée ou suivant l'interprétation des textes fiscaux par notre interlocuteur chargé du dossier ?
Comme l'on dit ici : deux poids = deux mesures ?  On se refuse à le croire, pauvres candides que nous étions. Le mystère nous échappe toujours 40 années plus tard !

Aucune solution ne viendra dénouer l'imbroglio et nous n'obtiendrons jamais d'explications claires.
Le remboursement de cette taxe, une somme non négligeable, aurait été bien utile dans la perspective d'un avenir financier sombre et aurait pu, si ça se trouve, empêcher le naufrage prématuré de Radio Solaris quelques mois plus tard...


                                                                                                - - - - - - - - - - - - -

Encore une fois, si les radios associatives indépendantes ont été autorisées en 1981 avec plus ou moins bonne grâce, il faut admettre que rien ne leur a été facilité sur le plan administratif où cela freinait des quatre fers à tous niveaux : mauvaise volonté conjointe de la part du fisc, de l'URSSAF, de la SACEM, de TDF et de la Haute Autorité (le futur CSA)...

Finalement on se demande si l'État français (ou plutôt le gouvernement de l'époque) regrettait amèrement son geste de libéralisation des ondes en 1981 et désirait reprendre d'une main ce qu'il avait accordé avec tant de parcimonie de l'autre !

D'ailleurs, faîtes-en l'amer constat aujourd'hui : comptez le nombre de radios vraiment "indépendantes" (et locales) qui subsistent sur la bande FM en Haute-Normandie.

jcd  

 

Pierre sur FR3 Normandie


Nouveaux studios

rue Pierre et Marie Curie à Yvetot


Début juin 1984
: les studios
changent à nouveau de quartier.
Ils sont inaugurés le vendredi
15 juin 1984



Seul l'émetteur et l'antenne émettrice restent
en place à l'ancienne adresse rue des Victoires

Studios rue Pierre et Marie Curie


L'agence du quotidien régional Paris Normandie à Yvetot. Tout l'appartement
du premier, un F2 et même les combles sont mis au service de la radio.

 

 

 

<  Les 2 fils rougeâtres minces
(à peine visibles) sortant au niveau
de la rambarde du balcon de droite
sont des câbles téléphoniques qui
emmènent la modulation vers
l'émetteur resté à l'appartement rue
des Victoires
(à moins de 100 mètres environ).
 

Et une infraction au monopole des
Télécommunications, Une !

Les studios ont été transférés au 6 rue Pierre et Marie Curie vers un autre appartement beaucoup plus vaste qui permet, outre un petit bureau, d’agencer les deux autres pièces disponibles en studios. L’un pour le direct et le second pour le montage des publicités et des messages promotionnels. Seul l’émetteur et le pylône d’antenne restent en place 20 rue des Victoires.
 
Un câble téléphonique fixé à bonne hauteur assurera la liaison entre les deux appartements distants d’une centaine de mètres.



  nouvelle fréquence 88,6
 


<  S
elon les directives imposées
par la Haute Autorité, la station devra
changer sa fréquence d'émission dans
les prochains jours
 





Vendredi 15 juin 1984


Daniel Lefebvre Président de la station, fait visiter à quelques personnalités, les nouveaux locaux de Radio-Solaris.



Ambiance toute solennelle, vous l'aurez remarquée... bien sûr, c'est pour la photo !  


( Courrier Cauchois 25.06.1984 )


 




 

Même cérémonial avec l'autre journal régional




(Paris-Normandie - 18 juin 1984)



Plan des nouveaux studios    6  rue Pierre et Marie Curie




Plan du 1er étage au 6 rue Pierre et Marie Curie



discours1984


Voici le discours prononcé par Daniel Lefebvre, président de l'Association Solaris
lors de l'inauguration des nouveaux locaux de la station, 6 rue Pierre et Marie Curie à Yvetot, le 15 juin 1984.

Document transmis par Daniel Lefebvre



AGRANDIR
     ( PDF 7 pages )






Dans les nouveaux locaux de la rue Pierre et Marie Curie, Daniel prononce son discours d'inauguration.
A ses côtés, les DJs Jean-Pierre et David. Près de la fenêtre, on reconnaît M. Raymond Laroche, Maire de Doudeville
     

 (photos Daniel Lefebvre)




A droite, notre ami Paul-Yves




 Arielle (au centre), DJ et secrétaire de l'Association Solaris, accueille les personnalités





Préparation des toasts pour le "pot de l'amitié" en fin de cérémonie : Arielle et Isabelle
(DJ ?)





 François, DJ, commercial mais aussi de corvée de vaisselle !




Caché derrière Daniel, David profite de la photo pour brandir
des recommandations indispensables pour tout animateur de radio

 

 

                                                             


Sur ces photos de 2013, nous retrouvons les anciens locaux au premier étage au 6 rue Pierre et Marie Curie. (photo prise en direction de la rue des Victoires). Sur la seconde vue, derrière la double fenêtre était notre studio d'émission (le studio 1) et la fenêtre-balcon à droite était celle du studio 2 de production. Quant au paquet de fils entortillés sur le rebord de fenêtre, qui sait s'il ne s'agit pas d'un vestige du départ de notre vieille ligne de modulation de 70 mètres de long, partant vers l'émetteur, au 20 rue des Victoires ?

 

Jeudi 14 juin 1984

Radio Solaris passe sur le petit écran et apparaît
à 19 heures dans le journal télévisé de FR3 Normandie !
 

Juste après notre emménagement rue Pierre et Marie Curie et avant notre prochain changement de fréquences, une équipe de télévision de FR3 Normandie est venue dans nos nouvelles installations rue Pierre et Marie Curie, tourner un sujet consacré aux problèmes financiers rencontrés par les radios libres au moment où la publicité va enfin apparaître "officiellement".

Après l'octroi des dérogations aux radios de la région, le journaliste Dominique Voegelé est allé interroger les responsables des quatre stations haut-normandes, Radio Andelle FM et Radio REV dans l'Eure, RVS et Radio Solaris en Seine-Maritime, en leur posant à toutes, les mêmes questions: Comment ont-elles vécu jusqu’à présent et comment envisagent-elles l'avenir? Chaque responsable de station a apporté une réponse différente et adaptée à son propre cas comme les téléspectateurs peuvent le juger au moment de la diffusion du reportage quelques jours après.

Pour Radio Solaris, Daniel Lefebvre approuve l'instauration d'un véritable équilibre, d’une part, entre les subventions et les cotisations, et d’autre part, la publicité, de façon à préserver le caractère particulier des émissions que nous proposons.

 

Daniel Lefebvre et Dominique Voegele à FR3 Normandie
A propos du financement des radios locales privées en Haute-Normandie, une équipe de la télévision régionale de France 3 Normandie est venue tourner un reportage vendredi 8 juin dans les nouvelles installations de Radio Solaris à Yvetot.

Au cours de ce reportage diffusé la semaine suivante, le jeudi 14 juin 1984, les responsables d'autres radios locales (R.V.S. à Rouen, Radio Andelle FM à Fleury-sur-Andelle et Radio R.E.V. à Evreux) ont pu également s'exprimer sur l'aspect économique et le devenir de leurs stations.



< Pour la partie consacrée à Radio Solaris, le journaliste Dominique Voegelé a interviewé Daniel notre Président.





Paris-Normandie - Edition pays de Caux - 11 juin 1984


( F 3 est devenu "France 3" )







Le Courrier Cauchois du 16.06.1984)


 

                            
Daniel passe de la radio à la TV régionale grâce à "France 3 Normandie" 


voir la vidéo ci-dessous





Voici le reportage diffusé par la télévision régionale FR3 Haute-Normandie jeudi 14 juin 1984 (tourné le 8 juin à Yvetot)





Le Journal Officiel du 2 août 1984 prend acte de notre nouvelle adresse :




 




Au cours de ce reportage TV du 14.06.1984 de FR3 Normandie,
trois autres radios libres de Haute-Normandie sont également évoquées



(1) - Radio REV 89 à Evreux

https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=475




L'équipe d'animateurs de REV 89 - Première émission : le 26.01.1982




Dans le studio de REV 89, débat en présence de M. Le Maire d'Evreux, Roland Plaisance


 

(2) - Andelle FM à Fleury-sur-Andelle (Eure)

https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=1610


       

Le 2 avril 1983, la Vallée de l'Andelle a eu elle aussi sa radio locale.
Mais par manque de moyens, cette radio a malheureusement dû s'arrêter en 1988.





(3) - RVS (Radio Vallée de Seine) à Rouen

https://www.schoop.fr/ficheradio.php?id_radio=97




Première émission officielle : le 13.06.1981.



En avril 1998,
 le CSA démantèle RVS et redistribue ses fréquences  ( cf notre page "autresradios2.htm" )

 





 


Lu dans le mag des radios libres OEM n° 53 - Juillet 1984 :


Résumé des épisodes précédents

Radio Solaris a commencé ses émissions en novembre 1981 avec des moyens limités. En semaine, les émissions ne duraient que 3 heures par jour. L'équipe était composée d'une quinzaine de bénévoles.

 

Episode actuel où l'on verra que Radio Solaris est devenue une station adulte :

Aujourd'hui, Solaris, c'est :

> un local situé dans le centre-ville d'Yvetot comprenant entre autres, un studio principal composé d'une partie technique complète et d'une pièce aménagée pour accueillir les invités, le tout séparé par une vitre comme dans toute station qui se respecte !

> un petit studio "sympa" permettant la réalisation de jingles et publicités, ainsi que l'enregistrement d'émissions destinées à être diffusées ultérieurement ;

> du matériel mobile permettant le direct extérieur (table professionnelle 16 entrées).

> 3 salariés réalisant à la fois des émissions et la coordination de l'équipe d'animation, une de ces trois personnes s'occupant plus particulièrement des relations extérieures (commerçants, entreprises, presse écrite et diverses personnalités),

> 125 heures d'émissions hebdomadaires, principalement musicales, une place étant néanmoins réservée aux informations nationales et régionales.

> une équipe de 35 personnes.



Episode futur où l'on découvrira tous les projets de Radio Solaris :

La station a reçu son autorisation d'émettre le 6 avril 1984. (ndw : JO du 20.05.1984 - cf plus haut) Cette autorisation lui impose d'abandonner 101 pour 88,6 MHz, en espérant que les auditeurs la suivent dans ce déménagement. Le changement aura lieu au mois de juillet 1984 après la mise en service d'un nouvel émetteur d'1 kilowatt.

Radio Solaris qui utilisait jusqu'à présent les services d'une régie d'information envisage la création de sa propre rédaction.

Elle espère remplacer progressivement les animateurs bénévoles par des salariés.

Elle souhaite que toutes ces orientations lui permettent de conserver la place qu'elle occupe dans la région, face à une concurrence très active.

 

Arielle Le Guedes et André Cousin (animateurs Radio Solaris)



Extrait d'Offshore Echos Magazine n° 53 (juillet 1984)
 

 

IL éTAIT TEMPS :
mercredi 1er août
1984, légalisation en France de la publicité pour les radios libres sur la bande FM. Enfin !


Samedi 18 août 1984

Changement de fréquence pour 88,6 MHz


Conformément aux décisions de la Haute Autorité, ce samedi 18 août 1984, la station doit modifier
sa fréquence d'émission, de 101 MHz, la fréquence d'origine, vers celle de...   

88,6 MHz !!!
  Bizarre ce choix de fréquence ? Mais attendons de voir...

                                                      




Sur la photo : Pierre à la technique, derrière la vitre, François et Daniel
                                                                                                                                                                                                                                         
 Le Courrier Cauchois 18.08.1984
 




  22 septembre 1984 :





 



Par la suite, on sait qu'un avis défavorable avait été émis par le Conseil Municipal d'Yvetot à notre projet d'implantation d'antenne émettrice sur le château d'eau.

Merci très sincèrement aux élus de cette époque !    

Le Conseil Municipal a refusé notre demande d'utiliser le château d'eau comme lieu d'émission de notre station, prétextant sa vétusté (?). Faut-il croire que les centaines de mètres cubes d'eau contenue dans le réservoir pèsent moins lourd qu'un simple pylône en alu ? Comprenne qui peut !

Drôle de constater que la "phobie naissante à l'encontre des ondes hertziennes" n'a cependant pas empêché à ce même emplacement, l'implantation d'antennes téléphoniques mobiles pour SFR, 30 années plus tard !

Bon c'est vrai, les enjeux financiers n'étaient plus les mêmes !

Nos sources  >
  www.antennesmobiles.fr


18 août 1984  :  la scoumoune continue




88.6 ?




Qui a eu cette idée folle...
 

d'imposer à Radio Solaris cette nouvelle fréquence ?
 

De toutes les radios haut-normandes autorisées, il est très surprenant de constater que Radio Solaris est la seule station à être assignée à l'extrémité basse de la bande FM sur une fréquence 88,6 MHz loin d'être idéale (voisine de celles occupées par la BBC - Ile de Wight et France Musique Lille).

Vous avez dit "bizarre", vous aussi ???


Est-ce bien innocent de la part de TDF et de la Haute Autorité de nous "reléguer" sur cette fréquence déconsidérée ?

A suivre...
 

pirate

     Pourquoi RADIO SOLARIS est devenue une
 

                
« radio pirate » !



Le 18 août 1984, la Haute Autorité, devenue CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) ou l'ARCOM désormais, avait imposé un changement de fréquence sur 88,6 MHz. Très dociles mais un peu crédules aussi (!) nous avions exécuté cet ordre, bien sagement. Comme on le redoutait, des interférences sont aussitôt provoquées et bloquent les radiocommunications  de la gendarmerie toute proche qui ne peut plus joindre ses véhicules de patrouille, leur matériel étant saturé par le signal de RADIO SOLARIS. (proximité de leurs fréquences avec le bas de la bande FM)

De plus, la nouvelle fréquence de 88,6 MHz semble vraiment un cadeau empoisonné car les auditeurs nous signalent à leur tour, des interférences - frisottis en arrière plan - causées par le relais de France Musique (émetteur de Lille Bouvigny sur 88,7 MHz) et celui de la BBC (sur l'île de Wight à 88,5 MHz) qui utilisent pratiquement et puissamment la même fréquence. Il faut donc prendre une décision.


 

                                                 



Comme nous le redoutions, le brouillage des communications radio-téléphoniques de la gendarmerie toute proche avec ses véhicules de patrouille est instantané. Voici les premiers commentaires dans la presse, c'est le début de


   
   La "Grosse affaire" SOLARIS 

                                                                                   29 septembre 1984 :


                                                                    

      



<
  140 mètres seulement séparent le pylône d'émission
de Radio Solaris et celui de la gendarmerie d'Yvetot

Est-ce la proximité des antennes ou plutôt les fréquences utilisées de part et d'autre
(80 MHz vs 88,6 MHz) trop voisines ?

Rappel : la nouvelle fréquence de Radio Solaris 88,6 a été attribuée par la Haute-Autorité et TDF. Ce n'est donc pas nous qui avons décidé d'abandonner les 101 MHz qui ne gênaient personne auparavant..


 


                                                      La Gendarmerie d'Yvetot et son pylône de transmission

 
 


De 101 MHz...

nous faire descendre à 88,6 MHz :
 
POUR QUELLES RAISONS ?


40 ans plus tard, nous n'avons toujours pas de réponses...
 


Pourquoi avoir imposé un tel changement de fréquences ? Sachant que le pylône radio de la gendarmerieMmmmfff !!! d'Yvetot n'est qu'à 140 mètres des installations de la radio cauchoise, on peut se demander aujourd'hui, si l'ordre de nous faire descendre (volontairement) au bas de la bande FM à 88,6 MHz et de nous obliger à frôler les longueurs d'ondes utilisées par les gendarmes, était bien innocent. Le doute subsiste encore et il ne s'agit pas de paranoïa.  

Le déménagement promis de l'émetteur hors de l'agglomération d'Yvetot tardait à venir. Honnêtement comment la station pouvait-elle se payer le luxe d'un second déménagement dans un délai si court et pour aller où ?* Comment résoudre la difficulté de relier à moindre frais les studios à l'émetteur (l'usage d'une liaison par ondes ultracourtes - étant interdit par la législation, la seule solution était de louer - à un tarif démentiel ! - une ligne spécialisée France Telecom)

L'implantation de la radio en plein centre ville avec une telle puissance n'était pas très bien vue des autorités et surtout de Télédiffusion de France (TDF), il faut le reconnaître. En revanche, empêcher la station d'émettre officiellement pour ce seul motif aurait été très impopulaire. Donc impliquer les gendarmes malgré eux dans la tourmente pouvait sans doute donner une légitimité à l'interdiction d'émettre, en rendant Radio Solaris, du fait de sa (supposée) puissance excessive, responsable du brouillage constaté. Cependant, avec un rayonnement moindre, rien ne prouve que le brouillage aurait pu cesser tout en conservant ces fréquences si proches. 

C'était sans compter le remue-ménage médiatique provoqué par les deux journaux de la région (Paris-Normandie et Le Courrier Cauchois) et l'ultime réflexe de survie de la radio : s'éloigner volontairement de ces fréquences maudites avec un repli sur 99 MHz, donc entrer dans l'illégalité, pour aboutir à la disparition logique des interférences. Hélas, cela n'ampêchera pas les soucis juridiques à venir !
 

JC Dumenil


* Ne pas oublier que l'autorisation de monter notre pylône d'émission sur le château d'eau d'Yvetot, rue des Champs avait été refusée à l'Association Solaris par le  Conseil Municipal d'Yvetot  de l'époque.    cf  plus haut  > art. du 22.09.1984

La présence d'une "radio locale" à Yvetot faisait-elle vraiment l'unanimité parmi les élus municipaux d'Yvetot. 40 ans après, l'absence persistante d'une moindre station locale dans la commune nous donne la réponse.

 

  6 octobre 1984 :











Le Journal Officiel du 20.05.1984 précisait le nouvel emplacement
de l'émetteur de Radio Solaris, dans la zone industrielle de Cary Yvetot et non plus en centre ville rue des Victoires



Le feuilleton continue...



Samedi 13 octobre 1984,

deux possibilités s'affrontent :


"Solaris hors-la-loi"
, ou bien

"Solaris, c'est fini ?"


 

Le grand chantage commence entre

Télédiffusion de France et la station.

Laquelle va gagner ?

                                            



 


                                          
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