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Dans le pays de Caux, l'association France Radio Club et ses membres passionnés de radio tiennent
à leur idée d'une station locale pour la région. Pendant l'été 1981, le
projet prend forme.
Les fournisseurs de matériel d'émission sont sollicités par l'envoi de plusieurs courriers. |
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Samedi 29 août 1981 : première réunion
Coupure de presse
(Paris-Normandie/Le
Progrès de Fécamp ?)
envoyée par Fabrice Fécamp :
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Vendredi 2 octobre 1981
Les choses se précipitent...

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A l'initiative de Daniel Lefebvre président de France Radio Club
>
une conférence est organisée entre tous les membres de l'association dans une salle de réunion de la Bénédictine à Fécamp en présence de la presse locale et régionale.
Le lieu de la rencontre avec la presse n'est pas lié au hasard car ce lieu symbolique est celui précisément où les premières expériences de téléphonie sans fil - la TSF - ont eu lieu dès 1926 avec Radio Fécamp,
un poste qui deviendra Radio Normandie et sera entendu partout en Europe et même au-delà.
A l'issue de cette conférence-débat à Fécamp, notre projet -
beaucoup plus
modeste ! - débouche sur la création d'une radio locale musicale
destinée au pays de Caux.
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< Le 2 octobre 1981,
le projet de radio libre devient officiel
rue du Domaine
à
Fécamp : c'est dans
cet immeuble à gauche
que tout s'est décidé !
En arrière plan,
le Palais Bénédictine
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Le 27 octobre 1981
Circulaire d'information sur
l'avancement du projet adressée
par le président de France Radio Club aux membres haut-normands de
l'association |
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Cette ultime réunion le
2 novembre pour les dernières mises au point se déroule chez
François, membre de l'association.
Tous les participants au projet (membres et non-membres de FRC) sont présents
et approuvent le projet de station, cependant la date de départ des émissions n'est pas encore fixée mais
elle ne peut être qu'imminente
!
Un émetteur de faible puissance vient d'être acheté
dans une boutique spécialisée à Paris.
(composé d'un pilote FM synthétisé et d'un ampli de 100 watts)
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Cette publicité dans le
magazine "Le Haut-Parleur" d'octobre 1981 a été déterminante.
Les
petites croix confirment
nos choix !
Et ne pas oublier de rajouter la TVA de
33,33 %... (non récupérable
pour l'Association Solaris,
cela va de soi. Comprenne qui peut !)
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< Pèlerinage en
2013,
avenue Trudaine à Paris.
Autre mode, autre époque,
notre boutique "Audio Delta"
a changé d'enseigne.
On n'y vend plus d'émetteurs
pour radios libres, ni de
matériels pour les cibistes...
Et guère plus de motos
d'ailleurs !!!
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ENFIN, c'est le
signal du départ...

ça y est, le 9 novembre 1981, la loi de dérogation au monopole de la
radiodiffusion est promulguée :
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Loi n° 81-994 du 9 novembre 1981 portant
dérogation au monopole d'Etat
de la Radiodiffusion (Radios privées locales) - Légifrance

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Cette loi du 9 novembre 1981 ne
concerne que les dérogations au monopole de la radio, car celui-ci
continue donc d'exister.
Il faut attendre le 29 juillet 1982 pour voir paraître la première
loi sur l'audiovisuel, qui ne parle plus de dérogations mais
d'autorisations.
La première instance de régulation de l'audiovisuel, la “Haute
Autorité de la Communication Audiovisuelle” est créée.
En novembre 1982, le décret 82-973 instaure le fonds de soutien à
l'expression radiophonique pour les radios qui ne dépassent pas
20 % de leurs revenus issus de la publicité.
Les premiers travaux d'études des dossiers de candidatures des
radios, issus de la loi du 9 novembre 1981, voient le jour au
travers d'autorisations accordées par la Haute Autorité.
L’autorisation officielle d’émission sera donnée à l'Association
Solaris le jeudi 3 mars 1983 (cf page 11) par la Commission
Galabert
(ex-Haute Autorité et futur Conseil Supérieur de l'Audiovisuel)
Il semble donc que Radio Solaris a démarré ses
tests d'émission en parfaite
légalité, au vu de la loi datée du 09/11/1981 :
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Les premiers
tests d'émissions de Radio Solaris
commencent le lundi 9 novembre 1981 ! |
Les premiers rapports de réception sont reçus le
12.11.1981
Avant
le démarrage officiel de la station, des essais d'émission sont
effectués sur la fréquence de 101 MHz dès le 9.11.1981. A l'antenne, notre
ami Christophe (1) a sollicité des rapports d'écoute auprès des auditeurs.
Parmi ceux-ci, M. Jean-Pierre Buhot, radio-amateur a
immédiatement répondu à l'appel de la station. Jean-Pierre
habite Montville, une commune de la région rouennaise située à 25
kilomètres d'Yvetot. Rappelons que la puissance de Radio Solaris
n'est que de 80 à 100 W (mono) à ses débuts.
Voir
p. 5
pour entendre
"Les premières secondes d'émission de Radio
Solaris"
(enregistrées depuis Rouen !)
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La carte QSL dit :
"Bonne réception mono, léger souffle en stéréo sur
mon tuner Heathkit monté par mon frère F1CIX.
Dommage pour la fréquence
qui est déjà occupée. Un dipôle vertical permet de vous recevoir
correctement il faut le dire, car même avec une super chaîne, tout
dépend de l'antenne.
73 QRO à tous, longue vie à votre station."
F1EBF - Jean-Pierre
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Commentaires
:
la
fréquence 101 MHz est déjà occupée, selon le rapport de
Jean-Pierre. Le brouillage involontaire venait d'une station
religieuse rouennaise
La Sentinelle
qui avait démarré sur la même
fréquence, la pensant libre (sic)
Si cela perturbait légèrement la radio cauchoise à Rouen, ce n'était plus le cas,
sorti de la banlieue et arrivé en pays de
Caux !
L'antenne d'émission de "Radio La
Sentinelle" à Rouen
>>
dans le quartier Saint-Sever.
A noter que cette station religieuse (église adventiste)
est la plus ancienne radio rouennaise de cette époque, encore en activité.
Sa fréquence est aujourd'hui 97,9 MHz.
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Communiqué de presse de France Radio
Club
du 10 novembre
1981
adressé aux rédactions des journaux régionaux
(Paris-Normandie, Le Progrès de Fécamp, Le Courrier Cauchois...)

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< Un aspect non moins important dans l'élaboration de notre station de radio :
le local d'émission a été trouvé grâce à Christophe qui tient un magasin
d'électro-ménager à Yvetot.
En attendant de trouver un "pied-à-terre" plus vaste, la station démarrera depuis
la réserve du magasin.
Le 14 novembre 1981, le journal local "Le Courrier Cauchois"
peut annoncer fièrement l'arrivée d'une
radio
locale dans le pays de Caux.
14.11.1981


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Petite anecdote
concernant la photo ci-dessus :
l'animateur
représenté ici est italien. Il travaille sur Radio Bellagio (près de Milan).
Raymondo
n'a évidemment jamais entendu parler d'Yvetot, ni de notre pays de
Caux et encore moins de notre projet de Radio Solaris ! Pour illustrer
l'article du journal, c'était la seule
photo dont nous disposions - un animateur devant ses
platines et son micro - à donner à la rédaction du Courrier Cauchois, en attendant
de disposer de
photos réelles cette fois... les nôtres !
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Les radios
"libres" existaient depuis quatre années en
Italie.
En France, certaines bonnes langues du microcosme
politique redoutaient une disparition analogue de leur
sacro-saint
monopole d'état et avaient prédit chez nous, une "cacophonie des ondes à l'italienne"
!
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«J'écoute Radio Bellagio...»
l'une des premières radios libres
italiennes au bord du lac de Côme. Il semblerait que cette radio soit
aujourd'hui disparue. Tiens, elle aussi...
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L'un des milliers de prospectus distribués dans
les boîtes aux lettres
durant novembre
et décembre 1981, annonce aux Cauchois,
l'arrivée de leur nouvelle radio. |

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<
Ci-contre
une polycopie visant plus
particulièrement
les associations, collectivités, comités de fêtes.
Nous espérons qu'elle leur annonce
une bonne nouvelle.
La publicité est interdite
sur
les ondes,
aussi faut-il
s'armer
de
patience, d'ingéniosité
et attendre
des jours meilleurs avant d'associer
les
commerçants-annonceurs
au "contenu de nos
programmes"
!
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Yvetot, capitale du pays de Caux est le point central d'un
"triangle" de 3500 km2 dont les sommets sont
grosso modo Rouen, Le Havre et Dieppe.
Le site d'implantation a été défini à Yvetot, centre géographique (à peu près) du pays
de Caux. Il permet "d'arroser" sur 360° la majeure partie du plateau
cauchois où l'auditoire potentiel est évalué à 500.000 personnes.
La seconde
raison, plus pratique celle-là, concerne les acteurs du projet eux-mêmes : la majorité des bénévoles
impliqués ne sont pas originaires d'Yvetot, et viennent plutôt des "trois" coins de la région. Yvetot est
donc un compromis
qui ne désavantage personne question nombre de kilomètres à parcourir !
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Où s'arrêtent les frontières du pays de Caux ?

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