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Une caverne d'Ali Baba ? En fait une cave d'immeuble transformée en studio improvisé. L'installation est
très spartiate : une planche sur deux tréteaux, du matériel de chaîne hi-fi et un petit émetteur qui ronronne
près de l'entrée au bas de l'escalier. C'est d'ici que partent les premières émissions de Radio Solaris
.


Christophe procède aux derniers réglages avant le grand soir !


 


Les deux boîtes magiques : l'émetteur italien Elecktro-Elco et son amplificateur linéaire de 100 W. La zone d'écoute confortable est de trente kilomètres autour d'Yvetot. Le signal faible et parasité est néanmoins audible sur les hauteurs de Rouen (> 40 km) mais hélas inexistant en centre ville. Même constat à Fécamp.     
photos Pascal Dumenil

 

Le modulateur-exciteur  EMS20


 

L'amplificateur linéaire de 100 Watts EAL100



 

Fans de technique réjouissez-vous, la notice du constructeur Elecktro-Elco est disponible >  ici  <    ( Merci à Florent pour ces documents )        

         
                                                                                                                                                                                                        © Walt Disney

             
 Le Jour "J" est annoncé
 

               départ : lundi 16 novembre 1981 à 17 h




Avec les dérogations apportées au monopole d’état de la radiodiffusion en France, l’idée de créer une radio musicale a finalement pris forme dans l’esprit des membres d’une association d’auditeurs de Haute-Normandie : lundi 16 novembre 1981 à 17h00, le pays de Caux découvre enfin ce qu'est la radio libre !

Après quelques essais, Radio Solaris diffuse ses toutes premières émissions en FM depuis la ville d’Yvetot, sur la fréquence de 101 MHz. équipée d’un émetteur d’une puissance de 100 watts, la radio est audible dans un rayon de 30 à 40 km sur l’étendue du plateau de Caux, exceptées le creux des vallées, le pied des falaises sur la côte et le long de la rive nord de la Seine, des endroits isolés que les ondes FM ne peuvent atteindre.

Provisoirement le sous-sol d'un magasin d'Yvetot est aménagé et devient à la fois le premier studio et le lieu d'émission de Radio Solaris.


< L'antenne FM et ses 2 dipôles coincée entre la télé et la cibi. Un apparentement hertzien d'enfer dans ce quartier du Centre ville !

     photo Florent Billard

PS : quand on examine attentivement la photo, on se demande comment l'antenne FM est fixée sur l'autre versant du toit.
Pas de 3ème cheminée pour la maintenir... Est-elle plantée (provisoirement) sauvagement à travers les tuiles ?


Extrait du Blog  (message du 16.11.2016 à l'occasion du 35e anniversaire de Radio Solaris) 


                     Radio Solaris, la
"station qui chauffe" !


" (...) Radio Solaris voit officiellement le jour le lundi 16 novembre 1981 à Yvetot, au cœur de la Seine-Maritime. Le projet a finalement été concrétisé par une équipe constituée à la fois d'adhérents haut-normands du France Radio Club, habitant il faut le souligner, aussi bien au Havre, à Rouen, à Petit-Couronne ou à Cany, et de passionnés de musique situés à Yvetot ou à Fécamp. En cela le rayonnement médiatique de la station dépasse le simple cadre de la ville d'Yvetot. Avec au départ un émetteur de 100 watts et une antenne deux dipôles permettant d'atteindre une trentaine de kilomètres à la ronde, les émissions débutent sur la fréquence de 101 MHz le 16 novembre 1981 dans la cave d'un commerçant yvetotais.

Se développant sur un modèle basé sur le bénévolat, Radio Solaris est bien acceptée par son auditoire et soutenue par la presse hebdomadaire régionale qui voit là davantage un partenaire qu'un concurrent. Comme pour beaucoup de radios locales associatives, le nombre d'heures de diffusion progresse peu à peu et tous les genres musicaux sont petit à petit représentés, pop, rock, disco, jazz... avec le respect de l'auditeur. En effet, suivant l'exemple des radios anglaises ou néerlandaises de haute-mer, à Radio Solaris on ne parle pas* sur l'intro des disques vinyles
, que l'on "cale" d'ailleurs consciencieusement sur les platines.

C'était il y a 35 ans. 
"

Florent Billard
(cf le message en intégralité dans le Blog au 16.11.2016)


* Et pourquoi Florent, ne fallait-il pas parler sur les intros ? Parce que ceux à l'écoute qui copiaient nos disques sur des cassettes, nous l'interdisaient ! Annoncer le titre pendant l'intro, gâchait leurs enregistrements !
Pourtant, c'est bien par cette pratique controversée que l'on reconnaît un excellent DJ qui se doit de terminer son speech juste à l'instant précis où le chanteur démarre ses premières paroles. Cette prouesse différencie le Dee-Jay...
d'un vulgaire "pousse-disque" !  
;-))




                                                                              

                                      

                                    
ç
a y est, l'événement fait les gros titres
                                   

                                                            
5/12/81
 





 


Plan du tout premier studio de Radio Solaris  
(cf les photos page 31)



 



A qui appartiennent les deux premières voix

entendues au micro de Radio Solaris ?




L
a première voix perçue sur les ondes lors des essais effectués durant la première quinzaine de novembre 1981 est celle de Florent Billard.

L'annonce avait été préalablement enregistrée sur une cassette.







La seconde voix  - cette fois en direct "live" - entendue sur la nouvelle Radio Solaris est celle de Christophe Gubri. A cette occasion, Christophe invite les premiers et encore très rares auditeurs confinés derrière leurs transistors, à faire part de leurs conditions de réception.
Pour immortaliser l'événement, un magnéto cassette - le seul semble-t-il, en état de fonctionner ce jour-là, existait, non pas à Yvetot mais très loin à Rouen, grâce auquel nous devons cet enregistrement autant unique que mémorable ! 







<   Même ce superbe radio-cassette pour enfants aurait pu faire l'affaire !



 

Avec grande émotion, on perçoit les premiers balbutiements de Radio Solaris en fonctionnement à 40 km d'Yvetot, les ultimes réglages d'émetteur effectués durant l'émission, les essais de voix et la première annonce prononcée avec un son encore caverneux, des craquements, des interférences... Vous verrez, rien ne manque.
Il n'y a que des réglages définitifs à peaufiner.


                           
On peut réécouter ces premiers moments d'essai à partir du lien ci-dessous :

Les premières secondes d'émission-test de Radio Solaris. (Enregistrement effectué dans la semaine qui a précédé le démarrage officiel du 16.11.1981)

 Solaris_sons/test.mp3

La première assemblée générale : lundi 7 décembre 1981






La transcription in extenso de la réunion est publiée dans le livre " Une radio libre en pays de Caux "


 

   TEMPÊTE DANS UN VERRE D'EAU :
   LES vingt PREMIERS JOURS
   CHAOTIQUES DE RADIO SOLARIS
   AVEC FRANCE RADIO CLUB 



 

Tempête dans un verre d'eau...

FRANCE RADIO
CLUB

est en émoi  !



Durant la réunion du 7.12.1981 à la Maison des Jeunes d'Yvetot, une décision d’importance va ébranler 'France Radio Club', l'association qui gère la station dès ses premiers jours, sans toutefois remettre l'existence de celle-ci en question. Cette décision concerne la création d'une nouvelle association (intitulée Association Solaris) qui se substituera au Club pour gérer la station. Pourtant quoi que l'on dise, FRC restera intimement mêlé à la naissance de cette radio par l’implication de tous ses membres haut-normands dans le projet.

Le Club, créé en 1974 est une association d’auditeurs français et étrangers dont la vocation unique est de promouvoir l'écoute des stations de radio lointaines, offshore ou clandestines et non de "faire soi-même de la radio", même si depuis 1978
* (naissance des premières radios libres en Europe), cela était plus ou moins envisagé et ardemment désiré par quelques membres du Club.

 

                        Q U A N D   O N   E S T   V R A I M E N T   P A S S I O N N é   D E   R A D I O  . . .
                                          

                * lire le projet de radio proposé  dès 1978  par un membre de France Radio Club    >   projet_station_fm



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RADIO SOLARIS : UNE RADIO MAL VENUE ?

La crise va prendre une tournure aiguë lorsque le Président d'honneur de "France Radio Club" exprime son profond désaccord en invoquant cette dérive dans les activités statutaires du club. Avec surprise, des membres proches - pourtant favorables à notre projet de station de radio - lui emboîtent le pas puis à leur tour menacent subitement de démissionner si l’association persiste dans ses intentions d'exploiter elle-même une radio libre. Évidemment une telle démission collective aurait des conséquences funestes pour l'avenir du club.

De janvier 1978 à novembre 1981, ce projet de radio FM n'avait pourtant jamais soulevé d'objection au sein de France Radio Club pour autant qu'il s'agissait de recréer un clone de "Radio Caroline" sur Paris. Chacun y avait même trouvé sa future fonction : technicien de maintenance, animateur... On peut donc s'étonner du volte-face inattendu de certains de nos amis, juste au moment où enfin le monopole de radiodiffusion est aboli (assoupli) en France et notre projet d'émetteur libre en train de se concrétiser, modestement il est vrai... en pays de Caux ! Bien sûr, oublions vite notre pâle copie de "Radio Caroline" isolée au milieu de la plaine cauchoise ! D'un autre côté, personne n'empêchait France Radio Club de soutenir et/ou de parrainer d'autres initiatives de radios libres ailleurs qu'en Seine-Maritime.

Malgré ces revirements spontanés, rien ne laissait croire à de tels désistements au sein de France Radio Club pendant notre conférence de presse initiale tenue le 2 octobre 1981 au foyer de la Bénédictine à Fécamp
et encore moins pendant celle de l'ultime réunion de mise au point le 2 novembre, deux semaines seulement avant le jour J !

Tempête dans un verre d'eau ? Triste de voir le club divisé pour une banale affaire de statut : soutenir les radios libres et vouloir en créer une, était-ce tellement incompatible ?
Les premières stations de TSF apparues dans les années 1920 n'étaient-elles pas nées de la volonté de clubs de "sans-filistes" passionnés par cette nouvelle technique qui souhaitaient l'exploiter eux-mêmes ?     

jcd

DROIT  DE  REPONSE  (2014) 

Par souci d'objectivité, nous publions ci-dessous LE POINT DE VUE
de France Radio Club exprimé en 2014, lors de son 40e anniversaire, à propos de Radio Solaris : l'implication de RADIO SOLARIS avec le club dès le 16 novembre 1981, l'existence chaotique de la radio, etc...

Bref, une station mal venue, vouée à l'échec aussitôt son arrivée, semble-t-il.

A nos lecteurs de juger...
 

Page extraite du site de France Radio Club      www.offshoreechos.fr
ndw : les rajouts
en bleu sont les nôtres     >    (radiosolaris.free.fr)
 


 



 

          LE JOUR OU LE FRANCE RADIO CLUB A FAILLI DISPARAÎTRE !

France Radio Club fête son 40ème anniversaire (créé en 1974). L’occasion de se remémorer quelques épisodes de la vie du club. Comme toute association FRC a connu des passages difficiles. Nous allons justement commencer par l’un d’entre eux.

Ce premier article est consacré à un moment clé de l’histoire du club. Cet épisode a été relaté de façon incomplète dans le cadre des pages d’une défunte radio libre du pays de Caux et le texte suivant va rétablir les faits dans leur chronologie historique.

Un petit rappel 

Le club a été créé à l’initiative de trois auditeurs normands de radios offshore au début de 1974. L’objectif était de rassembler les auditeurs français de ces radios exceptionnelles et le but défini dans la déclaration associative originale était de « favoriser l’écoute des stations radios lointaines », les lois liberticides – toujours en vigueur - ne permettant pas le support direct de ces pionniers de la radio libre.

Au cours de ces premières années, l’occupation principale du trio normand restait la publication du magazine Offshore Echos, le lien principal avec les adhérents. De feuillet ronéotypé, le bulletin est rapidement passé au fanzine offset tandis que le nombre de supporters allait croissant.

En 1977, les premières radios libres en FM apparaissent en France et, même si le sujet ne faisait pas partie de ses objectifs initiaux, le club ne pouvait pas passer à côté de ce phénomène qu’il avait contribué à déclencher, et il se devait de défendre la « radio libre ». D’ailleurs, dès 1976 Offshore Echos était parmi les premiers à donner des informations sur la situation italienne qui allait montrer la voie aux Radios vertes et compagnie.

Au début des années 80, le phénomène radios libres avait pris un tel essor qu’il en était devenu un enjeu politique.

Certains dans le club suggérèrent de profiter de la vague et de créer « la radio » du France Radio Club. Nonobstant le fait que le club était un club d’auditeurs, cela posait un problème - car  les radios ‘libres’ émettaient en FM et donc avaient une portée très limitée. La majorité des adhérents du FRC habitaient le nord de la France ou en région parisienne ou bien encore à l’étranger (Belgique, Pays-Bas, Angleterre). Dans ces conditions, la question  se posait de la situation de l’émetteur.

Il sera en premier lieu envisagé d’établir une radio sur Paris, position centralisée, mais très vite l’idée sera abandonnée à cause des moyens pratiques et financiers. Rapidement il devint évident que la radio ne pourrait pas concerner tous les adhérents.

Mais devait-on pour autant renoncer ?

Au cours de différentes réunions, il fut admis que la radio pourrait se situer en Normandie puisque la cheville ouvrière du club s’y trouvait. 

         André Blondeau (président d'honneur de France Radio Club), Daniel Lefebvre* (président de FRC)
         et François Lhôte (vice-président) au début des années 80


* L
e 7.12.1981, Daniel (président de FRC) est nommé vice-président de l'Association Solaris. En mars 1983, il accède au poste de Président de Solaris, qu'il occupera jusqu'en avril 1986


Une radio ? Pour quoi faire ?

Il fallait maintenant décider de ce que la « radio » du France Radio Club devrait faire. Cela semblait évident pour la plupart : ce devrait être une radio musicale, le plus près possible du style des radios offshore comme Radio Caroline ou Radio Northsea.

La plupart des radios libres qui émettaient alors restaient des radios de  quartiers, avec beaucoup de bla bla, ou des radios combattantes qui cherchaient à éviter la saisie ou le brouillage. Ou bien encore des radios syndicalistes… Il y avait peu ou pas de radios musicales dans le sens ou le club l’entendait.

Sur ce sujet, l’ensemble du club semblait d’accord. Le genre de radio envisagée au nom du club devait s’adresser à un groupe d’âge situé entre 18 et 40 ans avec une programmation majoritairement anglo-saxonne. Il fallait quand même trouver un site d’émission capable de couvrir la population de cette tranche d’âge la plus importante possible, et pour cela les hauteurs de Rouen semblaient la meilleure solution, même si financièrement et techniquement cela posait des problèmes !

A ce moment plusieurs réunions successives eurent lieu en Normandie.

Les radios libres étaient dans l’air du temps et de nouvelles têtes de dernière minute, amenées entre autre par le président du club de l’époque (Daniel Lefebvre), se pointèrent régulièrement à ces réunions. Non membres du club et n’ayant pour la plupart aucune notion des radios offshores, ils semblaient avoir les moyens matériels de réaliser une radio en prêtant qui un local, qui du matériel, et pour certains voyant la possibilité de faire de la publicité pour leur commerce local (Faux et calomnieux : réécoutez les programmes enregistrés) - la programmation ne semblait pas être leur souci principal. (Là encore, méchanceté gratuite)

Et de Rouen, le site d'émission proposé se retrouva être une ville du pays de Caux (les raisons évidentes sont déjà expliquées au bas de notre p. 4 ). Dès ce moment, une partie des membres du club comprit immédiatement que jamais une radio du style de Caroline, ne pourrait être viable et avoir un impact suffisant sur la population cauchoise de cette petite ville provinciale. Il fut rappelé qu’une conférence de presse sur radio Caroline avait été faite par le club à la maison des jeunes de cette ville (Yvetot) quelques années plus tôt et qu’une seule personne était passée… par erreur !

Mais le président du club, qui habitait la région, pour des raisons de proximité personnelle, voyait positivement l’emplacement proposé ! Il était appuyé par des membres du club qui se voyaient déjà les « présidents Rosko de la bande FM »  
( Ont-ils vraiment eu pareille prétention ? )
-
ou bien avoir leur photo à la une de la presse locale, et ils semblaient décidés à foncer, quitte à renier leurs idéaux d’origine. Être sur les ondes était devenu leur motivation principale et la programmation était devenue accessoire.

Les membres parisiens rappelèrent que l’association était avant tout un club d’auditeurs. Certes chaque membre avait le droit de faire sa propre station comme il le voulait mais il ne pourrait pas se prévaloir radio DU France Radio Club, radio que la majorité des membres ne pourrait même pas entendre ! Telle était leur vision des choses.

                                Richard Adaridi, Jean Claude et François : les débats sont ouverts....

A la réunion suivante, alors que le projet des nouveaux venus, soutenus par une partie du club, semblait être sur le point d’aboutir, un accord verbal était tout de même conclu entre les sceptiques minoritaires et le président. La radio qui allait voir le jour ne se présenterait pas comme celle du France Radio Club et une nouvelle association devrait être créée indépendamment pour cette radio.

Bien sûr le France Radio Club pourrait supporter cette nouvelle radio en tant que radio libre comme il le faisait déjà pour les radios de certains membres parisiens.

Aussi la surprise fut grande une quinzaine de jours plus tard, lorsqu’au démarrage de ladite station  (le 16 novembre 1981), le président la présenta comme la radio officielle du France Radio Club, reniant par là même les engagements pris seulement deux semaines auparavant ! (dommage, aucun enregistrement de l'inauguration n'existe)

Au lendemain de la première, les membres du club qui ne voulaient pas être associés à une radio qui déontologiquement ne leur convenaient pas, démissionnaient aussitôt. Le France Radio Club était au bord de l’implosion !

Il fallut attendre plusieurs jours pour que le président se manifeste auprès des démissionnaires et leur annonce la séparation de la radio et du club et qu’il leur demande de reprendre leur place ! (le 7.12.1981, création de l'Association Solaris, indépendante pour gérer la station, )

Cet épisode douloureux laissera toutefois des traces et l’association FRC ne sera plus tout à fait la même. Les priorités avaient changé et ceux qui avaient opté pour la radio délaissaient le club de plus en plus pour leur nouveau jouet.

Il ne nous appartient pas de juger, mais il se passa ce que les sceptiques avaient annoncés dès le départ : au bout de quelques années, les membres du club au sein de la dite station – qui avaient choisi, pour essayer de s’adapter aux coutumes locales, une programmation aux antipodes de ce que le France Radio Club défendait, se retrouvèrent minoritaires entre les mains de requins de la finance (qui ? Des noms...) Au bout de quelques courtes années, la faillite de la station sera inévitable.

Bien sûr ce n’est pas la création de la station qui a été regrettable. Il était tout à fait normal que les membres du club aient voulu tenter leur chance. Ce qui a été frustrant c’est le non-respect de l’opinion des membres minoritaires et le manque de confiance qui s’est ensuite instauré, créant un malaise qui restera latent pendant de longues années. (...)

Après son expérience amère avec la station cauchoise qu’il quittera juste avant le désastre (dernier jour d'émission le 30.06.1988), le président (Daniel Lefebvre) restera encore quelques années à la tête du France Radio Club avant de passer la main.

 

© France Radio Club - 2014

DERNIERE  MINUTE :
 
Les réactions consécutives à la publication de ce "droit de réponse" n'ont pas tardé, en voici quelques unes :

> "(...) Pour ma part, une fois la radio démarrée avec les gens d'Yvetot, je n'ai jamais considéré SOLARIS comme étant "LA" radio de France Radio Club. D'ailleurs, j'ai démissionné du club en 1985 si j'ai bon souvenir, en désaccord avec ce que je lisais dans OEM
("Offshore Echos" le bulletin du Club) à propos des radios libres. (...)".

AC


> "(...) J'ai noté l'expression "les requins de la finance" dans le point de vue. C'est pathétique ! La rancune est tenace".

DP


> "Nous avons eu l'audace de créer les premiers une "radio de proximité" en pays de Caux. Aussi, rien que pour cela, nous pouvons être fiers d'avoir participé et tenté nous-mêmes cette aventure.
C'est vrai, l'expérience radiophonique a tourné court et notre rêve commun s'est transformé en cauchemar au bout d'à peine 7 ans d'existence de notre station. Les raisons : des individus peu scrupuleux se sont évertués à détruire nos efforts et à ruiner nos espoirs (détournements massifs de trésorerie et de recettes à leur profit personnel, manque de rigueur des directions successives et pire, la zizanie qui s'installe insidieusement entre membres...). Relire l'interview très explicite de Pierre - DJ Solaris -  à ce sujet :
http://radiosolaris.free.fr/pierre_itw.htm

Bref, il est indéniable que les auditeurs, les animateurs, la ville d'Yvetot et les communes avoisinantes ont tous perdu. Nous avons vécu une aventure extraordinaire, celle d'une radio indépendante qui a su se démarquer et s'imposer comme un acteur majeur de la scène régionale. Malheureusement, cette expérience, unique à ce jour, s'est éteinte. Néanmoins, nous sommes fiers du chemin parcouru et de l'héritage laissé."


JC Dumenil
 (p/ radiosolaris.free.fr)  2014

 


Retour en décembre 1981



Déclaration d'Association Solaris à la Préfecture de Seine-Maritime

(photocopies)





Statuts de l'Association Solaris



 


L'Association Solaris sera reconnue le 24 février 1982 

La Préfecture de Seine Maritime nous adressera un récépissé de déclaration    >    voir à la p. 8
et le 12 mars 1982, le Journal Officiel de la République Française officialisera l'existence de la station

 


Collaboration active du journal local "Le Courrier Cauchois" dans la promotion des programmes de la station.




    "La station
    qui chauffe !"


                     
+
  économie d'énergie
                  =
       même combat !






<  chapeau bas au metteur en pages du Courrier Cauchois, ou bien est-ce un apparentement publicitaire seulement dû au hasard ?





            Les grilles de programmes publiées par l'hebdomadaire de déc. 1981 à nov. 1982 sont regroupées > page 58

 

      A propos de la presse locale, confrontée à l'arrivée de Radio Solaris


L'hebdomadaire "Le Courrier Cauchois", comme le quotidien "Paris-Normandie - Le Progrès de Fécamp" (éditions locales) auraient eu tout à craindre de l'arrivée d'un média concurrent comme une radio locale. Mais c'est tout le contraire qui s'est produit en pays de Caux. Ce
fait est important à signaler : dès le début, les journaux de la région n’ont jamais considéré la radio en tant qu'adversaire dangereux comme cela a pu être le cas à Paris à la même période, mais bien au contraire, ils se sont montrés complices de ses activités si l’on juge le nombre impressionnant d’articles publiés relatant ses faits et gestes qui ont participé à la promotion de la station et qui ont permis (vingt ans plus tard) de retracer l’histoire de la radio avec exactitude et de pouvoir construire le site web officiel de Radio Solaris.

Tous les articles de presse publiés dans Le Courrier Cauchois, Le Progrès de Fécamp et Paris-Normandie  - sauf omissions involontaires - ont été recueillis et sont tous présentés sur le site.

Réciproquement, la station a entretenu avec la presse écrite du pays de Caux, de très bonnes relations, se voulant être évidemment le complément et non le concurrent de ces journaux.

 


                                               
                                                                               

                                                                               A suivre page 6    >
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