Les autres radios Haut-Normandes d'avant (2)                                                                                                                                     53


radiosolaris.free.fr  présente...


Ambiance des années 70-80-90, les années Radios libres en Normandie...

Les "autres" radios haut-normandes... d'avant !

Radio Normandie - FR3 Radio Normandie - Radio CGT 76 - Radio Méandre - RVS - VRL - Radio Music - K-West - Radio Service Normandie - Cap de la Hève - Force 7 - Caux Media - Dieppe FM - RVL - Resonance...

Pages réalisées avec le concours d'OEM le magazine des radios libres >  offshoreechos.fr  -   les articles sont classés chronologiquement  et non par stations

K-West - Radio Music - VRL - RVS - Radio Méandre - Radio CGT 76 - FR3 Radio Normandie - Radio Normandie - Resonance - RVL - Dieppe FM - Caux Media - Force 7 - Radio Cap de la Hève - Radio Service Normandie

1  -  2  -  3

Deuxième partie    (1981 à 1983)


  Désolé les amis ! L'affichage du site n'est toujours pas adapté aux appareils mobiles     :- (



L'Omnibus du pays de Rouen - 23 janvier 1981 (magazine bimensuel gratuit)



         

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                                                                     Serge Couasnon écrit cet article le 22/08/1981

article presse "La guerre des ondes en Seine Maritime ?"

 

                       De nombreux "radioteurs" désirent s'adresser aux chers "z'auditeurs"

Tout le monde en parle et certains les écoutent ces fameuses "radios libres". La Normandie semblait jusqu'à présent être restée en marge, ignorant le phénomène qui touchait le reste de la France. Les deux tentatives menées dans la région rouennaise par les syndicalistes de Radio CGT 76 et les écolo-gauchistes(*) de Radio Méandre avaient conduit leurs animateurs devant le tribunal en 1980. L'exemple avait, semble-t-il, douché les enthousiasmes. Les échéances électorales et les promesses - assez floues - de la nouvelle majorité ont suscité une nouvelle effervescence et fait ressortir des tiroirs quelques projets qui y dormaient. Et cette fois, surprise, l'auditeur qui joue régulièrement du bouton de son récepteur ...

 


( * )  dixit "Le Courrier Cauchois"  !     (no comment...)

 


D
es titres anxiogènes qui faisaient sourire : "Plusieurs projets..."    Ah oui, lesquels ?



(suite ci-dessous)

      












        




                 Avec la "libération des ondes",
                 étai
t-ce bien nécessaire d'effrayer les honnêtes gens ?


            Du sensationnel et de l'effroi
            vont déferler dans les chaumières.

            L'apocalypse hertzien va-t-il
            submerger le pays de Caux ?




La suite...

presse : radios locales 3

presse : radios locales 4


Présentée tels la peste et le choléra, fallait-il redouter "L'invasion"
des radios libres en 1981 ?

.

 

RVS




Audiences - Août 1981 (mensuel)


Radio Vallée de Seine : le respect de l'auditeur

Radio Vallée de Seine (ne pas confondre avec Radio Vallée de la Seine, des Mureaux) émet depuis environ six semaines, sur 102,5 MHz. Mais Radio Vallée de Seine existe depuis décembre 1978 quand certains parlaient de la fin du monopole. Deux informaticiens, un juriste et un étudiant créent une association type loi 1901. Ses buts : la diffusion de la musique sous toutes ses formes et la préparation d'une radio de qualité. Ces quatre passionnés de musique se documentent, visitent des radios, s'équipent progressivement, réalisent des maquettes en studio. Fin juin, ils sont prêts. Contrairement aux animateurs des radios à tendance militante, les créateurs de RVS, malgré leur jeune âge (22-23 ans), ont une conception très professionnelle de la radio. La qualité avant tout. Essentiellement musicale, Radio Vallée de Seine enregistre la plupart de ses programmes, préférant des "différés de bonne qualité à du direct médiocre".

Actuellement RVS émet uniquement le weekend. A la rentrée, la grille des programmes pourrait changer. L'information, actuellement inexistante n'est pas exclue dans l'avenir.

 

Elle serait exclusivement locale et, là encore, pour "le respect de l'auditeur". Radio Vallée de Seine attend d'être plus au point et d'avoir du matériel plus conséquent. Leur émetteur actuel de 10 W pourrait être remplacé par un autre de 500 W. stéréo (300 W rayonné) qui leur permettrait d'émettre dans un rayon de 50 â 60 km. Quant à la publicité, ses animateurs y sont favorables.

Une chose est à souligner : il semble que le côté "bricolage", qui a caractérisé les radios pirates ou libres, fassent place dorénavant à une approche plus professionnelle de ce formidable média qu'est la radio, et même de la part de gens n'ayant que peu d'expérience en ce domaine.

Le respect de l'auditeur, en ce qui concerne le confort d'écoute ou la qualité des programmes, semble être le souci numéro un de ces jeunes radios. C'est là, probablement, un signe annonciateur supplémentaire d'une ère nouvelle dans le monde des radios locales.
 

                                                            J.P. Thuillié

 

RVS : à suivre, plus bas   ( >  Dossier de presse à la date du 12.10.81)

 



1981 : l'arrivée des radios libres en Haute-Normandie


"Spécial Radios" Les Radios en Haute-Normandie / FR3



Page "Spécial radios" sur FR3 Normandie (été 1981). Le paysage audiovisuel haut-normand
avec l'arrivée des premières radios libres face à "Haute-Normandie FR3 Radio"
(Décidément quel joli nom !)
Comment les dirigeants de la radio publique perçoivent-ils l'arrivée de la concurrence ?

 

http://www.youtube.com/embed/D9O3tWV2Zk8
 


(c) FR3 Normandie 1981

Septembre 1981


FRANCE RADIO CLUB visite les studios de RVS
(extrait du magazine "Offshore Echos")


              


Magazine "Le Haut-Parleur" - octobre 1981




Chaque mois, le magazine d'électronique "Le Haut-Parleur" traitait ce phénomène nouveau en France et tenait la liste des nouvelles stations de radios "libres" apparues.


Voici la page concernant notre région de Haute-Normandie découpée dans le magazine en octobre 1981 :

 




Constatation relevée par le "Haut-Parleur" : très peu de radios locales ont trouvé
des formules originales, et beaucoup, sans doute avec le plaisir de plaire au plus grand monde
et par conséquent, aux annonceurs en puissance, se sont contentées d'imiter les Grandes ondes.






Voici les trois stations répertoriées à cette date pour la Seine-Maritime.
 (à noter : au moment de la parution, aucune station n'est encore active dans l'Eure ?)
 



                             
              
Un contraste évident entre les moyens matériels de ces 3 stations répertoriées

 


RVS


                                                                              
                       


                          Dossier de presse de RVS adressé aux médias locaux le 12 octobre 1981 :


1 - Equipement technique / Parc du matériel
2 - Equipement cabine 1
3 - Studio 1 / Studio 2 / Programmation / Cabine de montage (en projet)
4 - Studio de Paris / Matériel portable
5 - Playlist (période du 12 au 19 octobre 1981
6 - Etat de la grille des programmes au 12 octobre 1981
7 - Revue de presse : Offshore Echos  (n° 40) septembre 1981
8 - Revue de presse suite : extraits du "Courrier Cauchois" (date : 22 août 1981)


Cliquez sur les miniatures  >  pour les agrandir



NB : si les articles de presse de la page 8 vous paraissent illisibles, cf plus haut dans cette page à la date (22.08.1981)

 

Communiqué de presse - RVS - Association déclarée Loi 1901 - J-O du 23 décembre 1978 -
1914 Chemin de Clères - 76230 BOISGUILLAUME :

"RVS diffuse tous les jours sur la région un programme composé principalement de musique et de quatre bulletins d'informations locales ou générales.

Les horaires actuels : 7 h à 10 h et 17 h à 22 h du lundi au vendredi. Le samedi de 10 h à 24 h, débute par une émission sur le cinéma et les musiques de films avec Maxendre et de 20 h à 22 h, le jazz avec Alain. Le dimanche les émissions commencent à 8 h par deux heures de musique classique et se prolongent jusqu'à 24 h, avec de 17 h à 20 h la déjà célèbre émission "self service" où vous pouvez en appelant au 98 00 20, demander le disque que vous aimez.

La grille des programmes évolue tous les jours, branchez-vous sur 102 MHz en FM stéréo et écoutez le "son RVS"."



 La toute première affiche...

cf d'autres affiches de RVS sur le site "Affich' Radio"  >        http://www.affichradio.fr/album/region-grand-ouest/
 





D'autres infos sur RVS : à suivre
(en mars 1982)





 


2 décembre 1981

En 1981 dans “Télérama” : le jour où les radios pirates sont devenues libres

Un article de Janick Arbois-Chartier paru dans “Télérama” n° 1664 du 2 décembre 1981


Le 9 novembre 1981 précisément, l’État mettait fin à son monopole de la bande FM et libérait les ondes.
Dans nos colonnes, Janick Arbois-Chartier décryptait cette transition et ses paradoxes.




           LES RADIOS LIBRES SOUS DéCRETS

C'est incessamment que devraient être promulgués les décrets d'application de la loi sur les radios libres. Sur la MF, ils mettront fin à la loi de la jungle. Mais pas à la controverse. Ils apporteront l'ordre mais pas la paix. Voici l'essentiel des dispositions prévues.



Il était temps : à Paris et dans certaines grandes villes, la bataille pour les ondes « libres » sur la MF prenait des allures de western, pas toujours à la loyale. Avec de vilains épisodes comme celui de RFM : la station brouillée par TDF, parce qu’elle bafouait ouvertement la loi avec un émetteur trop puissant et des ressources publicitaires trop criantes, a perdu son procès. TDF a recommencé à la brouiller avec la permission du juge…

Dans cette jungle où la loi se résumait en « j’y suis, j’y reste » et autre raison du plus fort et du premier occupant, les décrets d’application d’une vraie loi – celle du 9 novembre dernier – viennent mettre un peu d’ordre. De l’ordre mais peut-être pas la paix.

Fortement contestée, la loi sur les radios libres n’a pas fini de subir l’assaut des nombreux aspirants à l’expression qu’elle a frustrés. Il n’y aura pas de place pour tous sur les bandes convoitées : à Paris, par exemple, plus de deux cents demandes de dérogation pour une trentaine de stations techniquement possibles. Quant au reste de la France, les projets se chiffrent par milliers !

La loi a été votée et il va falloir l’appliquer. Elle autorise certaines dérogations au monopole de radiodiffusion tout en limitant la puissance des émetteurs et en interdisant le recours à la publicité. Qui accordera ces dérogations ? Selon quels critères ? Et de quoi vivront ces radios sans l’aide de la publicité ?

C’est évidemment la troisième question qui continue de susciter le plus de controverses, y compris à l’intérieur de la majorité où les partisans d’un usage réglementé de la publicité ne manquent pas. Il semble pourtant que le gouvernement maintiendra, contre vents et marées, son refus de la pub et sa volonté de contrôler l’usage des ondes libérées par dérogation, de manière « précaire et révocable » : les deux adjectifs figurent dans le texte de la loi.


Des radios libres, précaires et révocables

Bernard Schreiner, député PS des Yvelines (7e circonscription), rapporteur de la loi, est chargé de mission par le gouvernement pour les questions audiovisuelles. Pour cet ancien journaliste (il a été secrétaire général de Témoignage chrétien), la pub, ce n’est pas le diable. Il est même favorable à son arrivée dans les programmes télévisés de FR3 (il faut bien financer la décentralisation…). Mais il constate que les projets de réseaux qui attendaient la pub pour démarrer aboutissent à un véritable détournement de l’esprit même de « radio libre ».

L’ampleur et les ambitions de ces projets (de quatre types : des quotidiens régionaux, des publicitaires importants associés à des municipalités, des sociétés de disque, des ententes subtiles entre supermarchés et associations de consommateurs) n’auraient laissé ni place sur les ondes ni part au pactole des annonceurs pour de véritables radios autonomes, proches des auditeurs, différentes des grandes machines commerciales ou officielles. « C’est ce projet convivial, communautaire, culturel et social que nous voulons sauvegarder par la loi », dit-il.

Comment ? Grâce à des subventions alimentées par la « solidarité de ceux qui reçoivent l’aide de la publicité ». Autrement dit, en faisant payer les radios périphériques et la RFP (Régie française de publicité), les fonds recueillis et gérés sous le contrôle de la Haute Autorité de l’audiovisuel (prévue par le rapport Moinot) seront répartis entre les diverses associations qui auront obtenu le droit d’émettre sur MF. Les subventions pourront atteindre 50 à 60 % du budget de fonctionnement de la station, selon la qualité et le degré d’élaboration du programme.

Qui accordera les dérogations ? Une commission consultative de 21 membres nommés par décret, pour une durée de trois ans. Les critères ? Techniques d’abord : il s’agit d’éviter l’encombrement actuel et de protéger les petits contre les « gros ». La puissance autorisée pour les émetteurs est sensiblement augmentée : jusqu’à 500 watts, selon le lieu où ils seront implantés.

Quant au contenu des programmes, les associations doivent présenter un projet détaillé et la commission examiner le dossier dans un délai n’excédant pas un mois, pour éviter l’enlisement administratif ou politique d’un projet. Seront retenus de préférence les programmes les plus culturels, de type communautaire et d’intérêt local, les radios d’information élaborée, dans le style magazine, émettant pendant un certain nombre d’heures dans la journée, capables de concurrencer sainement et dans la qualité, le service public.

Les stations devront assurer un certain nombre d’heures de création pour éviter le remplissage de fréquences par des bandes enregistrées. Dérogations et subventions seront accordées et modulées en fonction de ces projets, et renouvelées chaque année, après examen des finances et des projets par la Commission. Précaires et révocables radios « libres »…


Le poids des illusions perdues

Remise en ordre, donc, pour protéger l’esprit même des radios libres, mais aussi pour assurer, par le maintien du monopole, la cohérence entre les choix politiques du gouvernement, ses choix culturels et l’audiovisuel. « Le même souci de cohérence, ajoute Bernard Schreiner, devrait nous conduire à revoir le statut des radios périphériques, et bien évidemment la structure de la Sofirad. Les premières devant se plier à des contrats de service public, la seconde ne pas se contenter d’être une société commerciale où n’apparaît pas la logique du projet gouvernemental. » À suivre…

Monopole pas mort, donc. Mais alors les nouvelles techniques, les satellites, toutes les machines fabuleuses dont on le menace rituellement pour l’expédier aux oubliettes ? « Il existe une excellente riposte, répond Bernard Schreiner. Le contrôle par les récepteurs… » Une espèce de ceinture de chasteté sur les téléviseurs pour les empêcher de recevoir les programmes indésirables ?…

Décidément il y a encore de belles envolées en perspective au moment de la discussion de l’autre loi sur l’audiovisuel, la « grande ». Rendez-vous en avril. Mais puisqu’on parle beaucoup de cohérence, la gauche ne se serait-elle pas épargné de pénibles et douteux combats si elle avait, dès son arrivée au pouvoir, joué cartes sur table, affirmé son attachement au monopole, seule garantie du service public et du pluralisme s’il n’est pas détourné de son but et confisqué par le pouvoir ? L’état de grâce aidant, qui sait, on l’aurait peut-être crue ? Le poids des illusions perdues risque de peser lourd dans les futures batailles pour l’audiovisuel.


 




 Loi n° 81-994 du 9 novembre 1981 portant dérogation au monopole d'Etat
de la Radiodiffusion (Radios privées locales) - Légifrance









 

Cette loi du 9 novembre 1981 ne concerne que les dérogations au monopole de la radio, celui-ci continue donc d'exister. Il faut attendre le 29 juillet 1982 pour voir paraître la première loi sur l'audiovisuel, qui ne parle plus de dérogations mais d'autorisations. La première instance de régulation de l'audiovisuel, la “Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle” est créée.

En novembre 1982, le décret 82-973 instaure le fonds de soutien à l'expression radiophonique pour les radios qui ne dépassent pas 20 % de leurs revenus issus de la publicité.

Les premiers travaux d'études des dossiers de candidatures des radios, issus de la loi du 9 novembre 1981, voient le jour au travers d'autorisations accordées par la Haute Autorité.

 

Janvier 1982


Quelques échos de la bande FM en Haute-Normandie à fin décembre 1981

Source : OEF n°41

OISSEL

> RADIO MUSIC
89 MHz émet de Oissel (76). Captée depuis le 3.10.1981, cette station module son émetteur à saturation, ce qui écrase le signal. Elle est d'autre part très gênée par France Inter (Le Havre 88,9) dès que l'on sort de sa zone d'écoute "confortable". La programmation est faite de variétés (au sens le plus bas du terme). Dernièrement, des jeux radiophoniques sont venus parfaire la panoplie du petit RTL local.


ROUEN

> FMR
qui avait émis à Rouen (76) en juin 81 sur 101 MHz a repris du service. Rappelons que le nom d'FMR (ou éphémère) avait été choisi en rapport avec le caractère expérimental des émissions. FMR est très ambitieux quant à la qualité de ses programmes, ce qui explique le faible temps d'antenne : de 18 à 20 heures le vendredi. L'émission de vendredi a notamment réuni des sketches et du jazz. FMR émet sur 93 MHz.


LE HAVRE

> RADIO PORTE OCEANE
émet sur 100,5 MHz depuis le 18.10.81 à partir du Havre (76)
Bandes préenregistrées au début, des programmes réguliers sont apparus le 23.10.81 :
- tous les matins de 7 à 10 heures.
- tous les vendredis, samedis et dimanches de 21 à 24 heures.

Un petit aperçu des programmes : émission culinaire "les bouchées doubles" le samedi matin, jazz le vendredi soir, et résultats du HAC (équipe de football du Havre) en direct le samedi soir. L'équipement studio est très professionnel avec notamment une table de mixage 16 entrées ! L'émetteur - puissant - permet à RPO de se faire entendre bien au delà des limites du Havre.
OEM est naturellement allé y voir de plus près : nous nous sommes rendus - un dimanche soir où il faisait très froid - à Radio Porte Océane. Bien que nous n'ayions pu annoncer notre visite à l'avance, l'accueil fut chaleureux. Le technicien Didier était affairé derrière ses platines. Etait également présente Christine, la charmante animatrice, ainsi qu'une disc-jockey féminine invitée de la soirée oui sévit dans une discothèque havraise. Seul manquait à l'appel Jean-Pierre, le top-animateur de la station : il devait arriver peu avant 21 heures!

Il faut préciser que le style ici n'est pas D.J. puisqu'un technicien officie. Il n'existe pour l'instant qu'un studio, et en attendant l'extension des "directs", Didier prépare les bandes préenregistrées chez lui ! Le style est jeune - bien que le jingle soit peu utilisé - ainsi que la moyenne d'âge des animateurs : 24 ans... Il est également professionnel puisque la plupart des protagonistes viennent de la presse écrite havraise. Il est intéressant de noter que le personnel n'est pas bénévole. L'émetteur est situé dans la commune de Sainte-Adresse, près du Havre, non loin du lieu-dit "le Pain de Sucre"... Et maintenant, bonne recherche !


YVETOT

> RADIO SOLARIS
est née à l'initiative d'un groupe de plusieurs jeunes normands et émet d'Yvetot (76) à l'intention du pays de Caux sur 101 MHz depuis le 16.11.1981. Ses programmes sont essentiellement musicaux, mais Radio Solaris réserve un temps d'antenne à la couverture des évènements locaux, sous forme de brefs flashes. La puissance est actuellement de 100 watts en mono, ce qui permet une écoute confortable de 20 à 30 km autour d'Yvetot. Le matériel studio est composé de 2 platines disques Akaï, d'une platine k7 Akaï, et d'une table de mixage BST 6 entrées stéréo. Les horaires sont pour l'instant :
- de 17 à 20 heures en semaine
- de 17 à 22 heures le vendredi
- de 15 à 24 heures le samedi
- de 10 à 20 heures le dimanche.

Les animateurs qui se relaient à la technique sont Rémy, Christophe, Florent, Didier, Jean-Claude, Daniel, Sylvain, Laurent, Jean-Paul, Jacques, Pierre, Paul et Rod Elby (alias André), sans oublier l'animatrice Dominique. Voici l'adresse de Radio Solaris, BP 101, 76560 Doudeville. Et longue vie à Solaris !

(ndw : pour plus de précisions, consulter plutôt les pages principales du site !)



ROUEN

> RADIO SOLEIL
occupe les 103,9 MHz à Rouen. Modulation (très saturée) et quasi-nulle, le disque fini, on le remet au début... De telles radios ne méritent pas plus de cinq lignes dans OEM !      (juste 2 ici !)



PETIT-QUEVILLY

> VOTRE RADIO LIBRE (VRL)
émet sur 104 MHz depuis le 29.09.1981. L'émetteur est situé à Petit-Quevilly (76) au sud-ouest de Rouen. VRL dispose actuellement de 500 watts stéréo ce qui lui permet de couvrir confortablement l'agglomération rouennaise. Les programmes sont animés de 6.00 à 18.30. (...)



OEM est un magazine édité par France Radio Club http://www.offshoreechos.fr



HUMOUR







 



OFFSHORE ECHOS FRANCE 
(pas encore O.E.M.)

consacre 4 pages de son magazine 42

en mars 1982 à :



 "La FM à Rouen"




         Textes et photos Philippe Clatot et Fabrice Campart - www.offshoreechos.fr




Désolé pour la mauvaise qualité d'impression

 

Radio Music

Extrait d'Offshore Echos Magazine n° 42 de mars 1982 :

Deux frères, bricoleurs de génie, un matériel déjà présent, l’idée de construire quelque chose quand il est si facile de s'abandonner devant sa télévision, et Radio Music était née. Déplacements en région parisienne pour dénicher les indispensables émetteurs (3 au total) aux surplus militaires, mise au point, montage sur le toit de l’immeuble d’une antenne cibi GP27, beaucoup de discrétion pour éviter de déranger le voisinage, font que tout cela a contribué à monter une radio vivante, très jeune et très attachante.

Fréquence : FM 89 MHz mono
Situation : Oissel (Sud de Rouen)
Forme : ASBL 1901
Puissance apparente rayonnée : 110 W
Antenne : type hélicoptère - 6 dB
Auditoire : 5000
Matériel : 1 studio mixte antenne/production,
2 tables de lecture disques,
2 lecteurs-enregistreurs K7,2 tables de mixage,
1 gros magnétophone Philips à bandes,
1 chambre d’écho,
ET DEUX EMETTEURS DE SECOURS (110 W également).
Prix de revient : 7302 francs, non compris les frais d’essence pour aller chercher les émetteurs, ni le prix du réveil de studio. (il s’avère en effet inestimable).
Personnel : 6
Grille des programmes : tous les jours de 16H00 à 20H00 avec des jeux, le vendredi de 21H00 à 0H00, et le samedi de 22H00 à 2H00.

A L’ECOUTE :

"Etre radio locale et n’avoir que de tout petits moyens financiers est une gageure que Radio Music a résolu de manière très positive. Une équipe franchement sympathique qui, si elle manque parfois d’un peu de professionnalisme, croit très fort à ce qu’elle fait et y parvient très bien. En amélioration constante". ( Ph.C. - OEF Rouen)

(Les commentaires et opinions exprimés ici n'engagent que leur auteur)



Jean-Marc Fessard, Directeur

Radio Music émet dès le 3 octobre 1981 depuis Oissel dans la banlieue sud de Rouen. La fréquence est 89 MHz. La grille ressemble à celle de RTL ou d'Europe 1.

En 1984, Radio Music est autorisée à émettre sur 89,3 MHz mais devra partager sa fréquence avec une autre station Radio Service Normandie.

En 1986, le réseau Nostalgie récupérera l'autorisation.




(reportage photos Philippe Clatot et Fabrice Campart
pour France Radio Club)

VRL

Considérée comme la station rivale de RVS, l' "autre" station, "VRL - Votre Radio Locale" apparaît sur les ondes en septembre 1981 au Petit-Quevilly (près de Rouen). La fréquence d'émission est 104 Mhz.

Les programmes essentiellement musicaux sont diffusés de 6h à 18h30 et arrosent toute l'agglomération grâce à un puissant émetteur de 500 W.

En 1984, VRL obtient une autorisation d'émettre mais doit quitter les 104 Mhz pour rejoindre les 93,5 Mhz. Elle refusera de se soumettre (comme la plupart des radios concurrentes d'ailleurs !) et continuera sur 104 Mhz. En 1986, le journal d'annonces gratuites "Le 76" rachète la station qui deviendra par la suite Radio Service.




Jean (directeur de VRL) et Gérard,
animateurs et responsables du projet.
                 A droite, Patrick, technicien           >>>

(Des visages familiers pour ceux jadis
qui fréquentaient assidûment la regrettée boutique
"Radio Comptoir" à Rouen !!!)

          <     le studio de diffusion

Une table de mixage classique, une Redson assistée d'une modeste BST

(reportage photos Philippe Clatot et Fabrice Campart pour France Radio Club)


Extrait d'Offshore Echos Magazine n° 42 de mars 1982 :

VRL - Votre Radio Locale :  en l'an de grâce 1981, la recherche de documentations sur les émetteurs italiens battait son plein chez DIFFELEC (Grossiste en matériel électronique à Petit-Quevilly). Un voyage au pays de Botticelli en juillet 1981, a permis de ramener une bête encore assez rare à Rouen : un émetteur CTE de 120W. Une antenne CB posée sur un carton dans le grenier venait judicieusement compléter le susdit.
Jean (par ailleurs cibiste) s'amuse un peu, constate que sa "station" porte relativement loin, se pique au jeu, installe un mini-studio, demande une boite postale... et y reçoit un courrier très positif. Les mauvaises langues ont prétendu que la station VRL n'avait été créée que dans le but de vendre des émetteurs. Il se trouve en effet que VRL est installée dans les locaux d'un grossiste en matériel audio. D'après Jean, le directeur de VRL, la motivation était totalement différente et nullement commerciale : le plaisir d'émettre ne passe pas par le mercantilisme. Jean a voulu prouver qu'il n'était pas nécessaire d'investir des sommes folles pour monter une radio d'une part et que d'autre part, étant donnée sa situation professionnelle, il n'était dépendant d'aucun journal, d'aucune association pour faire fonctionner sa station. De son propre aveu : "Le jour où ça ne marche plus, je débranche tout et je le revends". C'est ce que l'on a coutume d’appeler une radio libre (Le premier nom de VRL était : Votre Radio Libre) Pas de contrats publicitaires à long terme, donc pas d'attaches avec retombées financières à l'appui.

Fréquence : FM 104MHz stéréo
Situation : Le Petit Quevilly (Sud de Rouen)
Forme : ASBL 1901
Puissance apparente rayonnée : 290 W (1 kW en projet)
Antenne : 2 dipôles Sherman couplés - 9dB
Auditoire : 35 000 (estimation de la station)
Matériel : 1 studio "antenne", 1 studio de production
Extérieur (studio du Vauchel), 2 tables de lecture disques, 1 console Redson, lecteurs K7, magnétophones à bandes, et LA pendule à quartz VRL (qui sonne !)
Prix de revient : 25 000 francs (à l'origine)
Personnel : 20 personnes bénévoles
Grille des programmes : 7H00 à 18H30 tous les jours, 7H00 à 12H00 le dimanche, et projet d'extension des horaires 24H/24

A L'ECOUTE :

"Un démarrage très rapide avec deux thèmes : prouver que l'on peut monter et faire fonctionner une radio avec un budget réduit et ensuite s'attacher un auditoire que RVS n'intéressait pas. Après quelques homériques prises de bec entre les deux radios, il semble que VRL a trouvé son régime de croisière. Le “Je n'y connais rien mais je fais de la radio quand même" des débuts a fait place à une programmation très, très musicale. Un reproche : le ton monocorde que Clarisse se croit tenue d'employer lors de ses émissions. Du nerf, que diantre ! Une étoile avec mention à Peter pour ses choix de disques et son dynamisme. (Attention quand même à l'infarctus)".
( Ph.C. - OEF Rouen)

(Les commentaires et opinions exprimés ici n'engagent que leur auteur)

         


L'émetteur de VRL


                                      

                             l'antenne d'émission








<< Pour information, nous publions cette page
du magazine "Le Haut-Parleur" (octobre 1981)
où est décrit le matériel d'émission CTE
dont semble-t-il, certains éléments ont été utilisés
par VRL, tout du moins dans les premiers
mois de son existence. Pas de détails par la suite !

 



rvs



RVS






Extrait d'Offshore Echos Magazine n° 42 de mars 1982 :

RVS

Décembre 1978 : l'idée est venue ! Lassés de réaliser des maquettes de programmes dans le garage d'un pavillon transformé en studio, les fondateurs de RVS ont décidé de créer une radio, mais en restant malgré tout dans une optique légale. Le temps a passé, les lois n'ont pas réellement évolué, mais depuis le 13 juin 1981, RVS a démarré des émissions régulières, cette fois-ci à partir d'un grenier situé sur les hauteurs nord de Rouen. Déjà un seul but : !a qualité et le fignolage des programmes.

A éviter : la parlotte (?) et la politique. RVS a conscience de faire le travail des services publics, et de ce fait, est assaillie de demandes d'associations et de minorités linguistiques qui ne trouvent pas ailleurs la possibilité de s'exprimer.


            Les émissions "expérimentales" de RVS ont commencé
            depuis le sous-sol de ce pavillon à Bois-Guillaume en déc. 1978 >>>




“RVS ne fait pas de jeux parce que d'autres stations en font déjà”. (dixit Eric Hauville, directeur de RVS). RVS ne pratique pas non plus la politique du "drive-in” pour deux raisons : manque de moyens financiers et trop de risques d'imperfections.

Je terminerai cette profession de foi de RVS par une citation d'Eric qui ouvrira peut-être des horizons à Monsieur Fillioud (Ministre de la Culture) :


“La radio est une forme d'art. Nous sommes tous artistes

et respectables, donc à rémunérer."
 

Fin de citation.



Fréquence : FM 102 MHz stéréo                                                                                                           
Situation : Nord-Est de Rouen                                                                                                               
         
Forme : ASBL 1901 & Régie publicitaire (76 Hebdo)
Puissance apparente rayonnée : 2 kW - 5 kW en projet
Antenne : 2 dipôles couplés
Auditoire : entre 40 et 55000 (Sondage Sup. de Co. de Rouen)
Matériel : 1 studio antenne,1 cabine de montage, 3 studios de production, platines, consoles, etc en quantité suffisante pour meubler correctement tout ça.
Prix de revient : 300 000 francs.
Personnel : 100 personnes bénévoles. Les fondateurs de la station ayant par ailleurs déclaré être volontairement au chômage. Grille des programmes : 24 heures sur 24.



A L'ECOUTE :

"La première radio de Rouen par la date. Etre les seuls "radio-libristes" en fréquence avait conduit les dirigeants de RVS à attraper une hyper-encéphalite aux relents de FR3 (!) Un bon wagon de matériel en plus, et le pli était vite pris. II semble que depuis quelques temps, RVS condescende à revenir sur terre. La qualité des programmes s'en trouve améliorée. Deux reproches : le son un peu trop "empâté" mal adapté au style musical de la station et le bla-bla envahissant à certaines heures..."

( Philippe Clatot - OEF Rouen)
 


NB :  les commentaires et opinions exprimés ci-dessus n'engagent que leur auteur. D'ailleurs, vous ne serez pas surpris d'apprendre que les dirigeants de RVS n'avaient pas trop "apprécié" (euphémisme !) ce compte-rendu d'écoute ci-dessus de notre correspondant à Rouen publié dans Offshore Echos Magazine.
 



Début 1982, la station édite à 10 000 exemplaires, un petit magazine hebdomadaire genre "Pariscope" qui donne des informations sur les spectacles, les films projetés, répertorie les restos, brasseries, pizzerias, discothèques de la région rouennaise, donne les programmes des 3 chaînes TV existantes, en plus de quelques révélations sur la vie de la station.

Le tout est financé également par quelques annonces publicitaires de commerçants de Rouen.



<   le  n° 5   d'avril  1982  d' RVS  Magazine


                                 



Les photos suivantes proviennent de la photothèque de France Radio Clubet font suite au reportage paru
dans Offshore Echos Magazine n° 42 paru en mars 1982, réalisé par Ph. Clatot et F. Campart


Le site web de France Radio Club   >     http://www.offshoreechos.fr



Détail des antennes (polarisation circulaire et verticale)



Le pylône érigé sur le toit de l'ancien garage Vivien
Concessionnaire Renault au 14 rue Henri Rivière à Rouen

 



 




L'émetteur Itelco de 500 watts (2 x 250 W)
sur la fréquence de 102 MHz.

Dessus est posé un module de puissance
de 250 W de secours




>> 
cf la fiche itelco



Très vite, l'émetteur de RVS va quitter la rue Henri Rivière à Rouen
pour se hisser au sommet de la tour des Mutuelles Unies (Siège des Assurances Axa) à Belbeuf

Altitude du site : 135 mètres - Hauteur de l’antenne : 197 mètres.
Fréquence : 102 MHz - Puissance (P.A.R.) : 4 kW.
Contraintes : 500 W dans le secteur d’azimut 300°/60°.






La tour Axa
(démolie maintenant) vue de l'autre côté de la Seine depuis le désolant cimetière ferroviaire de Sotteville-les-Rouen



 



Dispatching Alpage... Impressionnant !

 

La cabine technique de "Haute-Normandie-FR3-Radio" ? Que nenni, on est bien toujours chez RVS...



La distance à parcourir aller + retour pour aller caler ses disques... là-bas tout au fond du studio,
ne devient-elle pas un handicap à la longue, pour le DJ seul qui doit réaliser lui-même son émission ?

       C'est beau... mais c'est loin !       (Comme disait...)


 

Une console Ita 10/4 MK2   (à 10 entrées)


 

Le matériel fétiche de toutes les grosses radios qui débutaient en 1981/82 (les autres en rêvaient !) :
la console Power PR 1300 pour le studio antenne




 

         Les premières voix de RVS 
en 1981 et 1982   




















   Hélas, nous ne connaissons pas les noms de ces DJs de RVS
   sur les quelques photos retrouvées au hasard des archives
   de France Radio Club

   Enfin... Eux au moins se reconnaîtront !    :-/


 

Pascal Freulon, l'un des quatre co-fondateurs de RVS
(les 3 autres étaient Eric Hauville, Christophe Bianco
et Pierre-Alain Lecointre)
 





 



 

                                          Eric Hauville, directeur de RVS

  Simone, la voix féminine des premiers jingles

   (extraits du reportage photos de 1981 -  Philippe Clatot et Fabrice Campart
   pour France Radio Club - Offshore Echos Magazine)

 

Souvenirs, souvenirs, sur 102 MHz...
Les premières émissions de RVS
un dimanche de septembre 1981            >


Un début du programme dès l'aube (à 8 h 00 !!!), avec la toute première émission d'André, consacrée au classique (Tant pis, on a laissé le Boléro de Ravel in-extenso !), un peu de jazz, puis c'est l'arrivée d'Eric devant le micro.


Une programmation éclectique car nous sommes encore en 1981...

           1ère partie :        (Durée : 43 mn)

             
http://radiosolaris.free.fr/Solaris_sons/rvs8109a.mp3




           2ème partie :       (Durée : 44 mn)

             
http://radiosolaris.free.fr/Solaris_sons/rvs8109b.mp3




  D'autres enregistrements RVS à écouter sur la page "Radios disparues"





A SUIVRE :
    RVS dans Télé 7 Jours (supplément Haute-Normandie) n° 1210 (6 au 12 août 1983) 

descendre plus bas

 



Mars / septembre 1982


Quelques échos de la bande FM en Haute-Normandie

Source : OEM n°42 et n° 44 *

 

LE HAVRE

> RADIO PORTE OCEANE
100,5 MHz. Programmes d'informations et rubriques diverses du lundi au samedi de 7.00 à 10.00 ainsi que du vendredi au dimanche de 21.00 à minuit. Musique non-stop 24/24 en dehors de ces horaires.


> RADIO CAP DE LA HEVE
nous a communiqué quelques renseignements :
    - une équipe composée de 5 personnes dont 1 technicien (mais qui envisage le mode DJ à court terme)
    - puissance de 35 W devant être prochainement augmentée.
    - antenne à une hauteur de 14 m, polarisation horizontale 360°
    - style de programmes : variétés françaises et étrangères, rétro, sketches, annonces de spectacles...

    A suivre (cf mars 1983 plus bas)




DIEPPE

> DIEPPE FM
émet en stéréo sur 102 MHz de 14.00 à 22.00 en semaine. La station n'est audible qu'à Dieppe même, à cause de l'emplacement de l'émetteur (cuvette dieppoise). Adresse : 3 rue G. Terrien Dieppe.



ROUEN

> FMR
93 MHz, la radio hebdomadaire du vendredi soir s'est associée à Radio Cannette qui utilise un émetteur chaque mercredi. Cette collaboration devrait permettre la construction de nouveaux studios.


> ANTENNE VIE NOUVELLE
émet des tests depuis le 1.02.1982 sur 99 MHz depuis la rive gauche de Rouen. Musique classique et chansons d'inspiration religieuse de 7 à 19.00. AVN fonctionne avec l'aide de quatre églises locales d'évangélistes des "Assemblées de Dieu de France", connues en radio grâce aux émissions "Christ vous appelle", diffusées sur les périphériques. Cette initiative locale du pasteur Roger Copin n'a aucun lien direct avec "Cva", et est plutôt le fruit du hasard et de l'aide technique apportée par le responsable de la station VRL, M. Philippe.
Les premiers essais ont eu lieu le 2.02.1982 et les émissions régulières depuis le 13 du même mois. En plus de la musique, AVN compte diffuser aussi des messages bibliques, et propose chaque mardi à 19.00 une émission de réflexion intitulée "Transparence". 80 personnes participent à la vie de la station, bien captée dans toute l'agglomération rouennaise grâce à l'émetteur stéréo de 2 x 250 W de marque CTE.


> RADIO ACTIVE a également débuté le 1.02.1982. L'émetteur, de faible puissance, émet sur 100,2 MHz tous les soirs de 20.00 à 22.00. Probablement de fabrication artisanale, ce TX a notamment une réponse en fréquence assez réduite (!) Au programme, de la musique allant de la new wave au punk en passant par le free jazz.


> RADIO VALLEE DE SEINE 102 MHz émet 24/24 depuis quelques mois. Des bulletins d'information ont également fait leur apparition sur RVS. Localement, c'est la station qui domine, que ce soit par sa qualité sonore, ou par son organisation (par ex : une rédaction parisienne qui réalise un magazine hebdomadaire). Citons également des interviews de personnalités du show-biz au Midem 82, et une émission sur le rock en URSS avec documents pirates. RVS est certainement la radio libre la plus écoutée à Rouen.


> RADIO SOLEIL 103,8 MHz va de déboires en déboires. Son émetteur d'1 kW (?) a pris feu. Radio Soleil était cependant de retour sur les ondes quinze jours plus tard brouillant du même coup les fréquences entre 102 et 106 MHz, et s'attirant ainsi les protestations conjointes de RVS, Arlequin et VRL. Début juillet 1982, Radio Soleil semblait avoir pris des vacances. Après renseignements, il s'avère que seul leur émetteur s'est mis au vert ! Les fondateurs n'ayant pas les moyens financiers de le faire réparer, c'est probablement la fin de Radio Soleil !


> RADIO 13 émet depuis la discothèque "Le Vieux Colombier" tous les jours de midi à 4.00 du matin. Entièrement équipée de matériel HF Microset, Radio 13 n'est qu'une "radio-boîte" de plus ! En stéréo sur 97,5 MHz.


> RADIO COSMOS 100,5 MHz est une autre "radio-boîte" qui n'a jamais donné ses coordonnées. D'où émet-elle ? Mystère. Le cosmos, c'est vague comme adresse ! Ajoutons pour terminer que son émetteur a la fâcheuse tendance d'explorer les fréquences entre 100 et 101 MHz !


> RADIO ROUEN qui émet depuis quelques mois sur 100 MHz a quelques problèmes de BF se traduisant par des ronflements. Ceux-ci ne proviennent en tout cas pas des auditeurs, les programmes se maintenant dans une certaine moyenne... Les moyens financiers ne manquent pas. C'est la seule radio rouennaise à s'être payé le luxe d'un émetteur Thomson !



PETIT-QUEVILLY

> VOTRE RADIO LOCALE
(et non "LIBRE" comme nous l'avions écrit par erreur dans OEM n° 41) a également des ennuis depuis l'installation de leur émetteur de 500 W. Selon l'avis général, VRL est plutôt moins bien reçue qu'avant, et la qualité stéréo laisse à désirer !



GRAND-COURONNE

> RADIO VIKING
s'est installée sur 105 MHz le 13.02.1982. Pourquoi une telle fréquence alors qu'il reste encore de la place à Rouen, avant 104 MHz ? D'autant que les récepteurs FM ne dépassent pas tous les 104.
Radio Viking est située au pied de l'autoroute de Normandie, sur la commune de la Maison Brulée, à la limite des départements de la Seine-Maritime et de l'Eure. Radio Viking, station de l'ALIRD (Animation Locale et Informations Régionales Diverses) est présidée par M. Amar Zaoud et est animée par une douzaine de personnes bénévoles dont deux radio-amateurs (Lic. FE).
L'objet de Radio Viking est la recherche d'une communication libre, ouverte et pluraliste. Les programmes sont presque exclusivement composés de disques français, variétés ou musique classique, avec de très nombreuses dédicaces aux auditeurs. En émission depuis le 13.02.1982 sur 105 MHz, 105 "parce qu'il n'y a pas de place ailleurs" (?), Radio Viking diffuse aussi, et ce, grâce à l'émetteur DB Electronica de 100 W, des infos culturelles, sportives et locales sur le canton de Grand-Couronne et le plateau du Roumois. Parmi les dernières venues, comme radio audible sur la banlieue de la ville de Rouen, cette station compte "coller" à la loi, 84 h hebdo, pas de pub, on est contre à Radio Viking. Les responsables sont persuadés de recevoir leur dérogation au monopole, le financement se fait par la vente de cartes d'auditeurs : 200 déjà vendues à 50 F chacune, et sans publicité pour, sur l'antenne (sic), et financement espéré par les subventions des communes. (F. Billard - OEM)



MAROMME

> RADIO ARLEQUIN
a commencé des tests sur 103 MHz le 6.12.1981. Ses programmes réguliers de 7.00 à 24.00 ont débuté le 3.01.1982. Adresse : BP 103 76150 Maromme. Mais cet été 1982, Arlequin est réellement partie en vacances ! L'explication est simple  l'équipe est composée en majorité d'étudiants et de membres du Centre Régional de Documentation Pédagogique, Arlequin s'est vu obligé de fermer la boutique. Les étudiants, ça prend des vacances !!! A suivre (cf mars 1983)



* OEM est un magazine édité par France Radio Club http://www.offshoreechos.fr





Décembre 1982


DIEPPE

Source : OEM n°45


 
                                 


Situation de la FM à Dieppe à fin 1982 avec l'exemple de RADIO RIVAGE et de DIEPPE FM






 



"Normandie Magazine" en Mars 1983

http://normandie-magazine.fr/a-la-une/



Un dossier complet sur la situation des radios locales rouennaises  en mars 1983.
Un travail remarquable, reportage et photos de Laurent Delabouglise



Radio Méandre, Radio Music, Radio FMR, RVS, VRL, Epsilon FM, Radio Neon,
Radio 13, Music FM, AVN, Radio Rouen, La Sentinelle, RSN, Radio Arlequin,
K-West, Radio Soleil, Chouette FM, Radio Contact 76, Radio R...


"Les radios locales à Rouen bouillonnent et foisonnent.
Les microphages rouennais radioscopés..."





Cliquer sur les pages pour les agrandir


 



Mars 1983


Quelques échos de la bande FM en Haute-Normandie

Source : OEM n°46 *


 

ROUEN

A Rouen, il y a toujours de plus en plus de stations et certes, quantité ne veut pas dire qualité...
Les 4 petites dernières sont :

> RADIO EPSILON FM
sur 91 MHz, une station qui diffuse un programme identique à ceux de FIP ou Radio Jet à Paris, c'est-à-dire des disques sélectionnés sans commentaire, mais avec en plus de terribles problèmes techniques.


> RADIO MUSIQUE FM
sur 98,5 MHz. Ne pas confondre avec Radio Music sur 89,5 MHz (Oissel). Amateur et sans grande originalité. Peut mieux faire (du moins, je l'espère).


> RADIO SERVICE NORMANDIE
sur 102,5 MHz. Une station qui diffusait une excellente bande (enregistrée) à titre d'essai mais maintenant les programmes sont plutôt thématiques, sans doute veut-elle, comme son nom l'indique, être une radio de service ? La musique est bonne, sauf qu'ils parlent entre les disques, comme sur France Inter.


> K-WEST FM
sur 103,5 MHz. C'est la meilleure des quatre, de la bonne musique, des défauts de jeunesse bien sûr, mais une station à suivre.
 

MAROMME

> RADIO ARLEQUIN
après des émissions d'essai dès octobre 1981, a ouvert officiellement son antenne le 3.01.1982. Emettant 20 heures de programmes en direct chaque jour de 6.00 à 2.00 du matin, Radio Arlequin propose à ses auditeurs une mosaïque de programmes s'articulant autour de trois axes : être une radio musicale à dominante française, être une radio locale d'information et être une radio thématique, ceci avec des émissions consacrées à divers styles de musique.
Lancée à ses débuts par une équipe d'une dizaine de personnes, Radio Arlequin regroupe maintenant une soixantaine de membres : animateurs, techniciens, reporters, administratifs. Tous bénévoles, ils revendiquent le terme de professionnels pour faire de Radio Arlequin une radio au service du public. Par la diversité de ses émissions et la volonté de satisfaire le plus possible des publics parfois spécialisés, Radio Arlequin s'adresse à des heures différentes certes, à toutes les classes d'âge et à tous les groupes sociaux.
Le matériel utilisé par Radio Arlequin et notamment en BF de 2 studios équipés à l'identique : 2 TD, 2 K7, un Revox. Le studio 1 est réservé à l'utilisation DJ et le studio 2 est attenant à une régie technique et réservé aux infos et aux invités. En HF, un émetteur de 250 W et un de 100 W de secours, une antenne à dipôles directionnels et une omnidirectionnelle de secours.
A SUIVRE cf janv. 1985 plus bas


LE HAVRE

> RADIO CAP DE LA HEVE
Nous sommes allés visiter RCH un dimanche après-midi et nous sommes tombés au beau milieu de l'émission "Micro en bandoulière", consacrée ce jour-là à RCH. justement. Cette émission qui dure de 15.00 à 18.00 peut être considérée comme un peu trop de "parlotte" et pas assez de musique aux yeux des membres de France Radio Club, mais le mérite est que nous avons pas eu à poser de questions sur la station, simplement qu'à écouter... Nous avons appris, du fond du petit studio de RCH, coincés que nous étions parmi la sympathique équipe de la station, des choses très intéressantes pour l'avenir de la radio libre. Radio Cap de la Hève n'est pas une radio-fric, n'est pas une radio politique ni la radio des associations du coin en mal de distribution de prospectus. C'est une vraie radio locale avec des émissions bien construites et une grille qui s'étend au fur et à mesure des possibilités de la trentaine d'animateurs et animatrices qui réalisent ensemble 56 heures de programmes dont 48 d'émissions différentes. Les programme sont 100 % en direct et c'est ici une volonté collective, avec des extérieurs. La grille s'étend du lundi au jeudi de 14.00 à 22.00, le vendredi de 14.00 à 24.00 et le week-end de 9.00 à 24.00. Notons le mardi de 20.00 à 21.00, une émission "Radio-Télé-Vidéo", consacrée comme son nom l'indique, aux nouveaux médias.
Radio Cap de la Hève ne fait pas d'information car en tant que radio locale, la carte de presse leur est refusée, et aussi pour ne pas faire de diffusion d'opinions politiques. RCH n'accepte d'ailleurs aucune subvention politique ou religieuse.
Le matériel employé est pour la partie BF, une console Power MPK 705C, deux TD Aïkido, une K7 Technics, une K7 Akaï, un magnéto-bandes Sony et un insert téléphonique. Pour la partie HF, un pilote synthétisé et un ampli Akron de 250 W associé à une antenne double dipôle, fournit une puissance apparente rayonnée de 1 300 W. Souhaitons longue vie à RCH avec beaucoup de musique et peu de bla-bla, comme lors des hits effectués par des DJs de discothèque. (reportage J. Cousin - F. Billard / OEM)

A SUIVRE cf mai 1983 plus bas



> RADIO FORCE 7
émet sur 99 MHz et se veut différente des autres, indépendante, elle souhaite faire une large part aux musiciens amateurs en leur permettant notamment de s'exprimer en direct. Les émissions sont de bonne qualité et couvrent une large place de 9.00 à 3.00 du matin.


> RADIO TURBULENCE
Turbulence en effet se veut "une radio à service public". C'est une radio de presse "Le Havre Libre", une radio de journalistes. Aussi une radio culturelle, l'idéal de ses fondateurs est de faire une "radio libre" qui ressemble le plus possible à une radio locale de Radio France. Le conseil municipal a accordé une subvention de 50 000 F pour un "essai ponctuel" de 10 jours. La station devrait reprendre ses émissions du style France Culture au début de février 1983.


Jacques Cousin et Florent Billard - OEM 1983


* OEM est un magazine édité par France Radio Club http://www.offshoreechos.fr


 



            Avril 1983 : LA SEMAINE de la Région Rouennaise 29 rue du Terrain 76100 Rouen



                           dérogation(s)

 

La décision - un simple avis actuellement - vient de tomber. L'existence des radios "libres" ou "privées" prend aujourd'hui un tournant officiel qui, loin s'en faut, ne satisfait pas tout le monde. La commission Gallabert (ex commission Holleaux) a distribué les dérogations tant attendues, 10 pour l'agglomération rouennaise qui comptait 17 radios. Il y donc eu quelques mariages forcés... qui ne vont pas sans grincements de dents. Seules deux radios ont reçu une réponse négative : Radio 13 et Radio Vallée de Seine.

Ainsi, Radio R va-t-elle se retrouver avec Radio FMR. RSN avec Radio Music, AVN avec Sentinelle, VRL avec K West et Epsilon... Une belle pagaille en perspective. L'union la plus irresponsable reste tout de même celle de AVN et de Radio Sentinelle. Elles ont toutes deux une vocation religieuse c'est vrai, mais malheureusement pas la même. Chez AVN on est pentecôtiste et chez Sentinelle adventiste. M. Noël Copin responsable d'AVN ne cache d'ailleurs pas son désarroi : "Au début nous sommes partis de radios locales privées et cela devient maintenant des radios locales publiques. L'avenir est donc incertain et bien que ce ne soit pas une guerre de religions, il va nous falloir examiner le programme de très près".

Chez VRL le moral n'est pas non plus au beau fixe. Jean Philippe exprime son profond désaccord : "Ce mariage avec K West et Epsilon, ce n'est pas une atteinte à la liberté, c'est l'union d'une 2 CV avec une Ferrari. Les différences de moyens sont énormes entre nous. Il y a deux radios à qui on a coupé la tête et à nous, on nous a juste coupé les membres !" La seule qui soit satisfaite, c'est FMR. Laurent Delabouglise trouve la future collaboration avec Radio R tout a fait profitable. "Nous connaissions déjà les gens de Radio R et nous élaborons un projet avec eux. Une réelle complémentarité existe entre nous. Radio R nous apportera ce qui nous manquait, toute la partie informations locales". Quant à la disparition de RVS, chez FMR on se demande si la radio n° 1 à Rouen n'a pas servi de bouc émissaire : "Pour RVS, c'est regrettable, elle faisait partie du panorama radiophonique rouennais, mais certaines radios (?) lui ont cassé la baraque sans doute à cause de sa politique trop agressive".

C'est dans les rangs de Radio 13 que l'avis de la commission a le plus durement touché. Les animateurs, réticents eu premier abord à commenter la décision ont fini par prononcer un long réquisitoire à l'encontre des décideurs parisiens. "En premier lieu la commission aurait dû se trouver à Rouen. En fait, on subit. Il aurait fallu penser, avant de nous interdire, à tous ces jeunes, une quarantaine d'animateurs sans travail et qui venaient chez nous. Que vont-ils faire maintenant ? En tant que jeune, je ressens cela comme une injustice. Notre radio ne passait que de la musique ? Et alors, si la politique ne m'intéresse pas". Toutefois, les critères de sélection sont formels, ne pas être trop étroitement lié à un seul organisme. Et Radio 13 dépendait exclusivement d'une discothèque. Les animateurs apportent à ce point une réponse précise : "Nous n'avons jamais rien imposé et les gens nous écoutaient pour se détendre. On ne demandait rien à personne. Nous n'avons pas non plus cherché à faire de l'argent, seulement plaire et certains d'entre nous travaillaient parfois jusqu'à 4 heures du matin. Les jeunes n'ont donc pas le droit d'écouter autre chose que du baratin ? De toute façon avec notre matériel nous n'avions pas la possibilité de faire plus. Un avis négatif ? Nos idées ne correspondaient pas à celles de Paris c'est tout".

Chez RVS, le problème n'est plus le même. Ses patrons ont investi de très grosses sommes d'argent dans l'achat de matériel. Mais il semble qu'ils aient poussé le bouchon un peu loin. Avec un ré­émetteur déjà on ne peut que difficilement prétendre au titre de radio locale. Eric Hauville lui aussi se demande si RVS n'a pas été le bouc émissaire de cette histoire : "Cette décision est incohérente. Nous sommes les plus écoutés. Statut-on aussi sur le goût des auditeurs ? Nous étions dans le collimateur sous prétexte que nous vivions de publicité. Ce qui est vrai sans l'être et nous avons été les seuls à être attaqués sur ce terrain. Il semble que le loi veuille des radios inféodées au pouvoir actuel. Qu'un mouvement soit porteur de création et il est aussitôt perverti. Nous sommes l'exemple vivant que la loi est mal faite. Pas de publicité, d'accord, mais quoi à la place ? Nos moyens sont trop importants... c'est vrai, mais si on veut s'améliorer, il faut les augmenter et engager du personnel. On ne peut pas vivre de bouts de ficelle. On veut nous museler, c'est sûr".

Malgré tout il ne s'agit encore que d'un avis. Et s'il est entériné, que se passera-t-il ? La réponse est nette : "On continue". "Dans l'immédiat, on manifeste notre mécontentement. Si on est interdit, cela ne changera rien dans le contexte actuel. L'Etat n'applique pas sa loi... on fonctionnera pareillement".

On le voit, ces messieurs de Paris ont provoqué quelques remous sur les ondes rouennaises, remous qui pourraient fort bien se changer en tempête. Les avis définitifs devraient être donnés d'ici deux mois. Si rien n'est changé, que se passera-t-il alors ?

Michel VIEILLESCAZES
 


                                                                      ROUEN




                      K. West





Créée le 8 novembre 1982, K. West émet sur la fréquence de 103,5 MHz depuis le quartier Cauchoise à Rouen avec une puissance de 100 watts. Les programmes musicaux adoptent très vite un style californien assorti de l'indispensable accent anglo-américain. De la bonne musique cependant et des défauts de jeunesse bien sûr.

 

Extrait d'OEM n° 47 (mai 1983)

Les meilleures radios libres sont dans une cave ou dans un grenier, c'est bien connu ! Pour K.West FM, c'est le cas, la station se trouve dans une cave du centre ville. Laurent Goujon, trésorier de la station m'a très sympathiquement reçu. Ici on connaît OEM
(ndw : le mag des radios libres et offshore !) et d'ailleurs des stickers de Radio Caroline ornent le studio.
Radio K.West est l'une des dernières radios locales implantées sur Rouen et, comme la valeur n'attend pas le nombre des années, c'est aussi l'une des meilleures, ce malgré une faible puissance.

A l'origine de la station, il y a Alex Guéry, qui en est le directeur, Stéphane Chandelier, chef d'antenne, Max Fessard et Laurent Goujon. Dès le 8 novembre 1982, ils se répartissent le temps d'antenne, ensuite, avec des relations dans le milieu étudiant, ils recrutent des animateurs. Ils tournent maintenant à 55 personnes. Une radio c'est avant tout un programme, sur K.West, il est essentiellement musical, Music and News.
Les programmes ont lieu tous les jours de 9.00 à 3.00 du matin, et du vendredi 9.00 au lundi 3.00, soit 140 heures par semaine. Côté news, il y a un flash pour les infos régionales le soir à 19.30, ce quotidiennement, sauf le samedi où un véritable magazine d'information consacré à un sujet d'actualité est diffusé de 19 à 20.00. Sauf le dimanche aussi, repos avec les news !
Côté music, les temps forts de K.West sont par exemple : Cocktail, le lundi de 16 à 18.00, un mélange de morceaux peu connus ;
Ready Steady, Go le mardi de 18 à 20.00, la pop des 60's et 70's.
Good Vibrations, le mercredi de 18 à 20.00.
Le jeudi, c'est Minibus, avec Florence et Olivier, 14 à 16.00, puis de 18 à 19.00 Laurent anime une émission sur sa passion, le sport automobile. Ensuite, c'est Kenworth de 19 à 20.00, de la musique country. Enfin Benoît anime de 20 à 22.00, Carlie, un programme de musique californienne. C'est cette musique "West Coast" qui donne le ton à K.West.
Le vendredi de 18 à 20.00, les Carnivores, ils critiquent les dernières productions discographiques et même, parfois, ils "bouffent" du disque ! Il faut noter que la station n'a pour ainsi dire, aucun contact avec les maisons de disques et doit financer 2 500 F par mois en disques.
Pendant le week-end, il faut noter le samedi de 9 à 12.00 Jogging, de 17 à 18.00, le hit des DJs qui donne la couleur musicale de la station. Dans la nuit, de 3 à 6.00, Sound Check, une émission avec des enregistrements de concerts, parfois inédits.
On termine avec le dimanche, le matin une émission classique, une sélection de morceaux agréables à écouter, Lumière Noire, de la musique synthétique de 22 à 24.00, et enfin du Hard Rock de 0 à 3.00 du matin.
Ceci n'est bien sûr qu'un extrait des programmes variés de K.West, le ton du son reste la musique West Coast et aussi un peu de français.


F. Billard - OEM mai 1983


Fiche technique de Radio K.West FM (situation en mai 1983)

BF : du matériel de sono pour l'instant, sont attendus, 2 Revox, une K7 Alpage, 3 TD Dynacord, une console Antenna.
HF : Pilote synthétisé Microset. Bientôt plus de puissance si il y a négociations pour le regroupement avec d'autres stations : TDF accorde une Puissance Apparente Rayonnée (PAR) de 100 W à l'endroit de la station, ou 500 W à un endroit indiqué par TDF. Sous réserve d'un accord technique avec les autorités britanniques, restriction du secteur azimut 260° à 290° et sous réserve de regroupement avec VRL et Radio Epsilon.
Horaires : voir paragraphe ci-dessous
Dérogation : avis favorable
**, voir HF
Studios : le studio est en fait double car il y a une partie réservée à la production, derrière la vitre.
Nota : les DJs travaillent pour le moment avec la technique du feutre (pour lancer les disques), comme sur les stations "offshores" et il existe une play-liste pour chaque émission.
Téléphone : 35... (5 lignes groupées et 2 inserts téléphoniques)
Avenir: il dépend des négociations.

** En 1985, le regroupement a échoué. Et faute d'autorisation, la station sera contrainte de cesser ses émissions après une lettre d'injonction.

Radio K.West 103,5 a fêté son premier anniversaire le mardi 8 novembre 1983. Issue de trois professionnels de la communication, cette station, dernière née des 14 radios rouennaises, a su se hisser aux toutes premières places, après un an d'efforts intensifs. Cette réussite n'est pas moins due au talent d'une équipe soudée qu'à l'originalité de sa programmation et de ses émissions. En effet, études de marché, sondages et surtout professionnalisme ont permis de proposer aux auditeurs "branchés", une radio nouvelle. "Un autre Son, une autre Musique, un autre Look" - telles sont les caractéristiques de K.West.

"Après cette année de mise en place et de rodage, notre voie est tracée. Il ne nous reste plus qu'à créer quotidiennement, en ayant des idées claires et la tête froide..."

Amélioration technique, extension des locaux, création de nouvelles émissions, figurent au programme de la deuxième année d'activité de K.West "New Look".
(oem mars 1984)



Anecdote :  il y a prescription maintenant, on peut donc le révéler ici : l'amplificateur linéaire "Electro-Elko" de 100 W utilisé par K.West à ses débuts, avait été prêté (temporairement) par des membres de Radio Solaris, la radio du pays de Caux et ceci à l'insu du reste de l'équipe... Sans préjudice toutefois pour la station cauchoise car ce matériel sans affectation venait d'être remplacé par un nouvel ampli "Microset", une récente acquisition qui portait la puissance de Radio Solaris à... 400 Watts ! Restons modestes...

Pleins d'autres détails sur K.West à "100 ans de Radio"   >   http://100ansderadio.free.fr/76/Radio-K-West/RadioKWest.html


 

                                                          
                                                                     Mai 1983


                                                                                    LE HAVRE


La Commission Galabert a demandé le regroupement des stations Radio Force 7 et Radio Cap de la Hève afin de n'occuper qu'une seule fréquence et de leur permettre ainsi d'obtenir l'autorisation d'une puissance d'émission de 500 watts. Un délai de cinq mois est donné à ces deux stations pour se "marier", ou cesser d'exister. Les deux stations sont assez semblables, tant par leurs origines que par le format employé mais elles souhaitent chacune conserver leur identité.
De chaque radio, un médiateur a été nommé pour étudier la situation pour le moins inconfortable. Une émission commune a même été diffusée avec les réactions d'auditeurs au téléphone.
Radio Force 7 a été créée en juillet 1982 à l'initiative de particuliers du Havre et de Sainte-adresse. C'est actuellement une équipe de 40 personnes qui assure les émissions de 7.00 à 2.00 du matin. RF7 se veut une vraie radio libre, radio locale d'expression, de service. La radio locale diffuse aussi des informations sur tout ce qui se passe au Havre, dans la région, en France. Une large place est réservée à la chanson française et aussi aux musiques modernes, new wave, rock, etc.
(à suivre mars 1984)

                  

                  Le studio de Radio Cap de la Hève                                     et celui de Radio Force 7 avec l'ami Christian au micro

Le 11 mars  1983, Radio Porte Océane, une station du Havre faite par des journalistes professionnels et soutenue par des moyens financiers importants et politiques, annonce l'arrêt des émissions pour le 16 du même mois ! Il ne s'agit pas de se conformer à une décision de la Commission Galabert car la station a obtenu un avis favorable (avec 100 watts, certes !), mais plutôt de subir les conséquences du résultat des élections municipales (au Havre, tout le monde sait que la station est soutenue par le député RPR, lequel vient d'être battu par le maire PC. Et ce dernier se refuse à accorder une subvention à la station).
Les émissions de RPO cessèrent en fait le lendemain de l'annonce, c'est-à-dire le 12 dans la matinée.

Pendant ce temps, Radio Cap de la Hève et Radio Force 7 ne sont pas restées inactives. La première inaugure de nouveaux studios et la seconde un nouvel émetteur de 400 watts. Elles réclament maintenant chacune une fréquence, puisqu'il y en a une de libre maintenant, avec la disparition de RPO !



  Enregistrements RCH et Force 7 à écouter sur la page "Radios disparues"
 



Juillet 1983


ROUEN

Source : OEM n°48 *

  

   RADIO SERVICE NORMANDIE



Créer une radio locale où l'on parle aux auditeurs ? C'est un pari qu'a tenu Alain Resse, ancien directeur commercial, de faire sur Rouen, où il n'y avait que des radios musicales, une station de service ouverte aux auditeurs, une radio à thèmes, la "Radio qui respire la Santé".


RSN est quand même une radio où la musique conserve une grande place, cela dans la partie "jour", de 7.00 à 20.00. Mais après 20.00, tout change, et les jeunes animateurs laissent le micro à d'autres moins jeunes qui expriment l'amour d'un sujet, parmi d'autres, tout au long de la partie "nuit", ce jusqu'à 2h du matin.

Parmi les sujets traités par RSN, on peut noter le lundi de 21.30 a 23.00 : Adoc, l'émission d'Alain (pionnier des radios libres sur Rouen avec Radios Amigos) consacrée aux imports. Le jeudi de 17.00 à 18.00 : Art Lyrique. Le vendredi de 18.00 à 19.30 : La Nuit Américaine, une émission sur le 7ème Art., Et c'est comme ça tous les soirs... De quoi intéresser tout le monde, certes, mais RSN ne se veut pas une radio accroche-tout, la station ne fait ainsi aucune émission dédicaces (Enfin une!) Ici l'auditoire peut aller écouter les autres stations mais il est fidélisé car il reviendra écouter son émission, sur le sujet qui l'intéresse.  


            FICHE TECHNIQUE DE R.S.N.

-
BF :  Console Redson, 3 TD Technics, 2 x 2 K7 Dual autoreverse, un noise-gate.
- HF : Pilote-Synthé 20 W Microset, ampli 200 W Microset (comme plusieurs RL, RSN a eu quelques problèmes au départ avec le matériel de cette marque - cf les pages Solaris-Yvetot - ainsi qu'avec le SAV de l'importateur). Pour l'antenne, c'est une dipôle simple.

Nota : Sur la volonté de RSN, il n'y a aucun casque (pourquoi ?), le retour s'effectue par les enceintes. Par contre dans le studio, il y a 10 téléphones, soient 10 lignes groupées !

Horaires : tous les jours de 7h a 2h, sauf le mardi en 24h/24 et du vendredi 7h au dimanche 2h. (programmes en direct)

Dérogation :
avis favorable si regroupement avec Radio Music (il ne semble pas que cela soit possible actuellement).

Studios :
5, rue Dulong à Rouen, dans un appartement au 1er étage. Téléphone 35.70.03.03 (10 lignes).

Avenir :
Serein sans avoir la grosse tête. Bientôt la stéréo, avec 500 W...


UNE INITIATIVE INTéRESSANTE

90 personnes collaborent à Radio Service Normandie, 86 animateurs et 4 techniciens. Parmi les animateurs, il est intéressant de remarquer la présence, le mercredi après-midi, de jeunes d'une dizaine d'années qui animent une émission de 16h a 17h. Cette émission est consacrée à la musique, notamment des années soixante, vue par les jeunes de cet âge, et traitée sérieusement. Lorsqu'on demande à Emmanuel et à son copain Sébastien (tous deux 10 ans), la raison pour laquelle ils font de la radio, c'est simple : "Mon père fait de la radio locale, je fais comme lui, j'ai déjà fait de la radio sur Radio Bleue quand ils étaient venus à Rouen..."

F. Billard


Sous l'œil suspicieux de "Big Leon", une animatrice de RSN en action devant sa console Redson PAM 802



Télé 7 Jours (supplément Haute-Normandie) n° 1210 (6 au 12 août 1983)


RADIO  VALLEE  DE  SEINE
Une  radio  libre  de  qualité  professionnelle

 

 

L'article ci-dessus serait le 2è volet d'un dossier consacré à RVS édité en 3 parties.
La partie 1 (pas retrouvée) aurait été publiée dans le supplément Haute-Normandie de Télé 7 Jours n° 1204
et la 3è publiée ultérieurement, date ???
Curieux, aucun fan de RVS (nombreux pourtant !) ne semble avoir conservé ces 2 publications manquantes ?

                                                               

                                                                  Octobre 1983



VILLERS-ECALLES

> RADIO SEINE-MARITIME,
actuellement sur 99 MHz et bientôt en stéréo, comme son nom l'indique, a pour ambition de couvrir le département. (présomptueux, non ?) Du lieu d'émission dans la mairie de Villers-Ecalles (près de Barentin), elle diffuse ses programmes 24h/24.


PETIT-COURONNE

> RADIO SOLEIL
doit (a dû) reprendre ses émissions dans le courant septembre 83. Depuis le Centre Régional d'accueil des Cibistes situé à Petit-Couronne près de Rouen, dans les locaux rénovés, les nouveaux programmes seront conçus par une équipe entièrement différente de la précédente et diffusés sur 91 MHz.


ROUEN

> RADIO VALLEE DE SEINE :
toujours du nouveau matériel sur la station "number 1" de l'agglomération de Rouen, avec une nouvelle console encore plus performante et un ordinateur pour le traitement de données comme par exemple les play-listes. Précisons que RVS est la première radio libre en France à utiliser l'informatique avec console et imprimante. Interrogé sur l'avenir de la station qui n'a obtenu aucun avis favorable de la Commission des radios locales privées, Eric Hauville directeur de RVS se montre serein et confiant en l'avenir. Il est vrai que RVS est la seule station du département à avoir conservé la qualité de programmation qu'elle s'était fixée au départ. (sic !)


> RADIO R : le projet Radio R, station locale / régionale pour les responsables d'entreprises envisagé par les Editions du Petit Normand, et qui a obtenu un avis favorable avec la condition de se regrouper avec la station FMR, eh bien, ce projet n'aurait pas de suite ! Il faut en parler au conditionnel, les radios nous réservent souvent des surprises. Une chose est sûre, Guy Pessiot éditeur et promoteur du projet ne semble pas avoir en ce moment la possibilité de s'en occuper, en raison d'un manque de temps. Il travaille à la préparation de plusieurs ouvrages dont l'un sur la pêche et les pêcheurs de la Seine.

 


                                            Tout de suite, vers la troisième partie    (1984 et plus)
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                 © radiosolaris.free.fr
 

 



  Vite, replongez-vous dans l'ambiance des années 70/80...



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 en Haute-Normandie
  (radios libres, radios publiques, syndicales)