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                                          http://radiosolaris.free.fr           présente...


        Attention ! En France, ne fait pas de la radio qui veut !


René Henri à Cité-Radio Colombelles-CaenCité-Radio
à Colombelles
près de Caen...


La radio libre était présente dès 1954


CITé-RADIO, la "Radio Luxembourg*" du Calvados !

Transcription d'un reportage paru dans l'Almanach de Radio Luxembourg de 1955

* Radio Luxembourg est devenue "RTL" en 1966

 




                           
                            

 




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 (fin de l'article)
 

 

 

Encore un autre article consacré à

cette sympathique aventure de Cité-Radio-Colombelles



RADIO-COLOMBELLES NE RéPOND PLUS !

publié dans l'hebdo "Nord France"  11-17 juin 1954


 

 


Je me souviens de Cité-Radio à Colombelles, ancêtre des radios "libres"


 

Cité-Radio a émis (durant deux ans)
jusqu'en 1954 à Caen et dans un rayon de 50 km


— "Ici, Cité-Radio ! Et maintenant mes chers auditeurs, vous allez entendre notre émission hebdomadaire : "Le disque des auditeurs". Et, voici, tout d'abord, demandé par M. Dupont pour sa Nénette chérie : "La tactique du gendarme".
— Police ! Ouvrez...

Mais il ne s'agissait pas, cette fois, d'un sketch : un groupe de policiers venaient de faire irruption dans le studio d'émission de Cité-Radio, station très écoutée par les auditeurs de Caen et de toute la région, jusqu'à Lisieux, dans un rayon de cinquante kilomètres.

Ce fut un beau désordre, ces visiteurs pénétrant dans le studio - déjà exigu - où se tenaient M. Henri, directeur du poste, la jeune fantaisiste Gaby Blondine, la chanteuse réaliste Colette Dubac et l'orchestre Zénon, tous bien connus des auditeurs de la Seine-Inférieure. Sans parler de Mme Henri, toute affairée à ses casseroles...

Car le poste régional Cité-Radio a pour studio une simple cuisine, celle de M. René Henri, qui exerce l'honorable profession de tableautiste à la Société Métallurgique Normande. Vous savez ce que c'est : après une journée de bureau, d'atelier, de culture ou d'usine, nous éprouvons tous, ou presque, le besoin de faire enfin quelque chose qui nous amuse. René Henri avait choisi de monter un poste. Mais un poste émetteur.

 



Le speaker Charles Céccarelli et Mme Odette Henri devant le micro dans le studio-cuisine !



D'abord il avait dit à ses copains : "A telle heure, prenez telle longueur d'ondes, vous m'entendrez parler..."

Bientôt, on avait demandé mieux. Un groupe avait monté un orchestre ; des bonnes volontés s'étaient proposées pour le chant, la comédie. Tout le monde n'était pas dépourvu de talent, loin de là. Bref, le poste était devenu une station. Depuis deux ans elle fonctionnait à la satisfaction générale, ce qui n'est pas commun. Sans coûter un sou au contribuable et sans rien demander à la publicité, ce qui est encore plus rare.

Mais si l'activité de René Henri et de ses amis n'était pas clandestine (puisque les commerçants affichaient ses programmes), elle était illicite ! En outre, il y a récidive, puisque voila sept ans, M. Henri avait déjà créé une "Radio-Bikini", non moins illicite, sur la Côte d'Azur, où il est né.

Il ne reste plus aux postes autorisés qu'à embaucher ces techniciens, ces auteurs et ces artistes, animés d'une ardeur créatrice, qui n'est pas si fréquente.


Notre radio nationale sera bientôt dotée d'un superbe gratte-ciel circulaire sur les bords de la Seine (La Maison de la radio à Paris sera inaugurée le 14 décembre 1963). Mais à Colombelles, un groupe de copains faisaient tenir un émetteur et un studio dans un petit logement : le directeur jouait les sketches aidé par sa femme ; l'électricien du quartier était l'ingénieur du son. Impardonnable ! Une descente de police mit donc fin à la joyeuse expérience radiophonique d'une bande de copains en 1954.


 ("Nord France"  11-17 juin 1954)
 




M. René Henri et sa dernière acquisition : un magnétophone à bande magnétique



 



Mai 1956



Extrait du journal La Liberté, dans un reportage chez les radios-amateurs
caennais intitulé : "Avec les aventuriers des ondes"


 NdW : un article très critique envers les "radio-libristes" ! Curieusement ce journal arbore le titre de "Liberté" ???
 

     Les pionniers de l'éther ont leurs héros

                  et aussi... leurs hors-la-loi


(...)
Servir, telle pourrait être la devise des aventuriers des ondes. Mais s'ils ont leurs héros, ils ont aussi leurs hors-la-loi, les « noirs » contre lesquels ils essaient eux-mêmes de lutter de toutes leurs forces.

DU PMU à « Cité-Radio »

Il existe plusieurs sortes de fraudeurs des ondes. Il y a quelques années, pour éviter de payer des frais de nombreux télégrammes et afin de les faire parvenir plus rapidement, un armateur utilisait un poste émetteur pour les transmettre à ses bateaux de pêche. Cela lui valut un procès et, au bout du compte, l’opération se révéla beaucoup plus onéreuse que s’il avait utilisé les PTT.
(ndw : via "Saint-Lys Radio")

Les émissions politiques sont pratiquement inexistantes. Elles nécessitent d’ailleurs des heures d’écoute régulières.

Beaucoup peu fréquentes sont les émissions radiophoniques crées par des gens ayant des complexes de producteur de radio mais ayant aussi le sens des affaires.

Voici quelques années, un habitant de Morlaix avait créé sa station de radio où il diffusait – entre des disques – et moyennant finances de la publicité pour les commerçants de la région.

Plus près de nous, les Caennais ont encore présent à la mémoire ce fameux « Cité-Radio » qui fit les beaux soirs de Colombelles où chacun écoutait les disques qu’il avait demandés. L’affaire se termina en correctionnelle.

Ndw : Hélas, nous n'avons pas connaissance de l'issue de ce jugement : quelles ont été les condamnations infligées, quel a été le montant des amendes, etc. Appel à la mémoire des visiteurs de notre site !!!*
 

A côté de ses gens au fond inoffensifs qui s’amusent avec la radio, il y a aussi hélas, des trafiquants qui utilisent un violon d’Ingres pour réaliser de malhonnêtes bénéfices.

Les journaux ont relaté l’affaire, voici quelques mois, du « businessman » qui suivait à la jumelle, depuis sa voiture arrêtée à la lisière du champ de courses et, avant l’arrivée, ayant décelé le cheval gagnant, transmettait son nom au moyen de l’émetteur installé dans son auto, à Bruxelles où deux messieurs du PMU jouaient… à coup sûr. Ce fut son antenne démesurée qui le trahit.

Ces « noirs », les radio-amateurs les haïssent. Ils voudraient connaître que le visage des vrais aventuriers des ondes dont le seul commerce à travers le monde entier est celui de l’amitié et de l’entr’aide.

Jean VILLETTE

* radiosolaris@free.fr
 

 

 ANNEXE TECHNIQUE



L'émetteur de "Cité Radio-Colombelles"  (puissance 12 W)

était équipé d'une lampe de puissance RL12P35



          
                
                     Une RL12P35


Ci-dessous, schéma d'un émetteur "Petites ondes" équipé d'une RL12P35



Plus de détails ici :    https://www.dampfradioforum.de/viewtopic.php?f=62&t=26791

et

http://radiotrans.over-blog.com/article-emetteur-simple-en-modulation-d-amplitude-82364546.html





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