(...)
Les spectacles organisés dans la région, les kermesses, les quinzaines
commerciales, avec animations sur les réseaux sonores de la ville d'Yvetot
sont bien souvent présentés par Philippe Thomas animateur populaire bien
connu depuis de nombreuses années dans la région. Il est aussi régisseur de
la salle de spectacles de la ville “Les Vikings” et également Président du
comité des fêtes de la Ville d'Yvetot. C'est donc quelqu'un d'incontournable
en matière de spectacles dans la région d’Yvetot qui possède plusieurs
cordes à son arc. Sauf celle de la radio ! Logiquement, Thomas (il préfère
qu'on le nomme à l'antenne par son patronyme), en homme de terrain, avantagé
par sa connaissance du public cauchois et sachant répondre aux attentes de
celui-ci, ne pouvait ignorer plus longtemps cet ancien nouveau media que
représente la radio tout juste réapparue en ces années 80* et
particulièrement dans notre pays de Caux. *
et disparue aussi
rapidement dans la même décennie
(en pays de Caux !)
Peu après son arrivée à la station fin 1982 - pas de date précise (?) - après quelques
apparitions au micro avec un Hit-Parade (avec Catherine, puis Maurice), et une émission de
sketches qu'il co-animera avec son copain Bruno "Dents Blanches et
Haleine Fraîche", il prend les rênes du programme le dimanche matin
(de 9.00 à 12.00) et insuffle un style ô combien différent de tout ce qui est entendu
habituellement sur l'antenne ! Cela fait jaser dans les chaumières normandes ! Car
cette fois, ce sont les auditeurs eux-mêmes qui font le programme par le
biais des demandes de dédicaces : l'enjeu est risqué**
mais le succès ne se fait pas
attendre. Philippe connaît son public. L'audience va exploser et par la
suite, ne sera jamais égalée par aucune autre radio dans la région à
cet horaire précis :
autrement dit, le standard téléphonique est quasiment bloqué pendant
trois heures chaque dimanche matin malgré
l'existence de plusieurs lignes groupées au numéro légendaire 95.41.42. Les nombreux messages sans oublier ceux acheminés
par la boîte postale, les jours précédents, sont triés par une équipe
de bénévoles dirigés par Maurice. Les textes reçus se révèlent
souvent
très cocasses. Les demandes de dédicaces
sont lues au micro avec la complicité de Marylin dont les
fous rires communicatifs contribuent grandement à la joyeuse atmosphère
dominicale qui règne à la fois dans les studios et surtout sur
l’antenne, là où c'est le plus important.
(...)
**
NB : "confier" la
programmation musicale aux auditeurs par le biais des dédicaces peut avoir son revers de médaille : ne
risque-t-on pas d'entendre chaque dimanche les mêmes artistes et refrains (bannis
et auto-censurés
la
semaine sur Solaris) à savoir les "Sardou", "Frédéric François", "Peter et Sloane", etc, en plus des incontournables "Roses Blanches"
(Berthe Sylva) réclamées inlassablement ? Les rares radios qui
proposent des dédicaces en sont conscientes et doivent composer avec un
public dont le choix musical obstinément concentré sur quelques titres, agace
et fait fuir les autres auditeurs !
A suivre dans > L'histoire de Radio Solaris
A propos de Philippe Thomas...
Philippe est le personnage qu’on ne présente pas dans le pays de Caux. C’est souvent lui que l’on désigne pour présenter une fête, un spectacle n’importe où dans la région ou simplement pour animer une quinzaine commerciale. En tant que professionnel de la scène, son arrivée devant le micro de Radio Solaris ne peut pas être une surprise.
Commentaire : Quel dommage que
Philippe Thomas n’ait pu faire partie de l’équipe originale des
animateurs de Radio Solaris dès les premiers jours, ce qui lui aurait donné plus de poids dans les décisions relatives à la gestion future de la radio.
Interrogé plusieurs fois à ce sujet, combien de fois m’a-t-il répété : "Je ne peux rien dire ici, tu le sais bien, je n’ai pas assez d’influence…"
Suite à une mésentente avec les pontifes de l'équipe,
son départ de Solaris en juin 1986 (Son copain Bruno l'a suivi au
même instant) augurait des jours sombres pour l'avenir de la station...
Phrase prononcée
par Philippe à l'occasion d'un récent anniversaire de Radio Solaris : "Oui,
comme le temps passe, c'est surtout l'anniversaire de nos auditeurs qui
ont été près de nous pendant toutes ces années. Je pense souvent à
Solaris et je me dis que si l'équipe dirigeante avait été soutenue par
tous les animateurs, Solaris serait toujours là. Merci à tous".
Résonance pays de Caux
22.04.1989 -
23.06.1991
Après
l'aventure "Radio Solaris", Philippe Thomas n'a pas abandonné
complètement l'animation radio puisqu'on l'a retrouvé peu de temps après
au micro de "Resonance pays de Caux", une petite station basée à
Autretot près d'Yvetot, à laquelle il a participé activement pendant
plus de 2 ans.
Hélas la poisse qui touche traditionnellement toutes les
expériences radiophoniques en Normandie et en pays de Caux
particulièrement, s'est abattue là encore. L'autorisation d'émettre a
été refusée à cette station locale par l'organisme de régulation des
ondes. Le prétexte cette fois était : aucune fréquence disponible !!!
La malédiction semble donc s'acharner sur les ondes
cauchoises :
- application du monopole en 1945 interdisant la reprise des
émissions de l'ancienne Radio Normandie ;
- démantèlement "précipité" du centre émetteur de
Louvetot (*)
en 1977 ;
- disparitions de Radio Solaris et Pulsion en 1988
- disparition de Resonance Autretot en 1991.
Dur de vouloir faire de la radio locale en Normandie !
(*)
les autorités étaient effrayé à l'idée qu'une future radio libre
subversive ne s'empare des installations !!!
Allez savoir...
Nous avons réuni les autres coupures de presse que nous
possédions de la brève histoire de cette
station
sur cette page >
resonance pays de caux
Extrait du
"Courrier Cauchois" le 27.12.1997
Philippe Thomas et Bruno, son complice
Retour aux
sources :
le podium Radio Solaris en été 1985
ça ne nous rajeunit pas !
C'étaient les débuts !!!
YVETOT FM
90.9 du 27 février au 14 mars 1999
Philippe Thomas, le Comité des Fêtes et la Médiathèque
d'Yvetot organisent une exposition
sur l'histoire de la radio.
A cette occasion, un
émetteur temporaire de 50 watts est mis en service et rayonne
sur la ville sous le nom d'YVETOT FM.
Tous les détails de cette manifestation sont sur la page >
yvetotFM
Une équipe TV de la station
régionale France 3 Haute-Normandie
est venue tourner ce reportage qui a été diffusé le
11.03.1999
15/05/2010 - Des nouvelles de
Philippe THOMAS (lues dans "Le Courrier Cauchois")
www.lecourriercauchois.fr
Pas de message cette fois-ci mais
simplement un clin d'œil à notre ami
Philippe Thomas sous la forme de
cette coupure de presse relevée dans
l'hebdomadaire "Le Courrier
Cauchois". En plus de lire les
nouvelles de la région, c'est aussi
un plaisir de découvrir ce que
deviennent nos
"anciens" amis de la radio.
En lisant ces lignes, on ne peut
s'empêcher de penser à l'atmosphère qu'il régnait à Yvetot
pendant ces années 1985-86...
Salut Philippe !
jc
Ci-dessous article extrait de Paris-Normandie 15.12.2010
Paris-Normandie le 15/12/2010
Vive la retraite :
Le chef des Vikings s'en va
YVETOT. Après 27 années passées à la tête de la salle
yvetotaise, Philippe Thomas va en rendre les clés fin
décembre 2010, des souvenirs plein la tête. Portrait de
l'animateur cauchois.
|
Philippe
Thomas préside aussi le comité des fêtes depuis 1983
|
"J'ai l'habitude de dire que la salle des Vikings est
un peu comme une maîtresse pour moi car j'y ai passé une
grande partie de ma vie." Mais le 31 décembre,
Philippe Thomas va devoir se résoudre à la quitter. A
bientôt 62 printemps, l'heure de la retraite a sonné
pour lui.
L'Yvetotais a pris les rênes de cette salle en 1983.
Mais depuis tout gamin, il entretient un rapport
particulier avec elle : "Les Vikings ont été
construits en 1959. J'avais une dizaine d'années à
l'époque. Je jouais souvent sur le terrain à côté avec
des copains car j'habitais rue Bellanger." Et le
petit Cauchois connaissait bien Jean Hétru, son
programmateur de l'époque. "J'étais toujours derrière
lui. Je me faufilais avec Jean dans la salle, se
remémore-t-il. Il a été mon prof dans le métier."
Le goût du spectacle, Philippe Thomas l'a toujours eu.
Pourtant, ses parents ne faisaient pas du tout partie de
ce milieu : ils étaient ouvriers. Mais, enfant, il
aimait déjà "tenir un micro."
A 18 ans, Philippe commence à travailler dans un magasin
de machines agricoles à Yvetot. Il y restera une
douzaine d'années. "Mon patron savait que je faisais
de l'animation le soir ou le week-end. Il m'a toujours
aidé", se souvient le chef des Vikings. Kermesses,
quinzaines commerciales, spectacles... Philippe Thomas
touche un peu à tout et fait ses preuves.
En 1983, Pierre Bobée, le maire d'Yvetot de l'époque, et
son adjoint à la culture lui proposent le poste de
régisseur des Vikings. C'est parti pour une histoire
d'une trentaine d'années. L'Yvetotais gère la
programmation de la salle, le planning, la technique,
l'aspect commercial. En 1983, il devient aussi président
du comité des fêtes. Parallèlement, il continue à
assurer des animations à droite à gauche : du corso
fleuri de Doudeville à la fête des fleurs d'Autretot en
passant par des kermesses. Il fait aussi de la radio.
Aujourd'hui, cet hyperactif de l'animation le reconnaît
: "Je me suis éclaté dans mon métier, mais j'ai aussi
dû faire des sacrifices. Je n'ai pas eu le temps de voir
mes deux filles grandir car j'étais souvent sur les
routes. Parfois, ma famille m'accompagnait. Mais, c'est
vrai qu'on n'a pas souvent eu l'occasion de faire des
promenades en forêt le week-end", sourit Philippe
Thomas.
Désormais retraité, il aura un peu plus de temps pour
lui : "Je vais essayer de reprendre un peu
l'aviation." Mais le sexagénaire ne va pas laisser
tomber le monde de l'animation pour autant : "Mon
agenda est bien plein en 2011, avec les spectacles du
comité des fêtes notamment. Et puis j'ai des projets de
production avec un collègue de l'animation." Cette
passion, il l'a chevillée au corps : "J'aime tenir le
micro, créer des choses, le contact avec le public et
savoir qu'il est content après un spectacle, et puis
avoir le trac avant de monter sur scène."
Car après 40 ans, même si cette émotion s'est atténuée,
elle ne l'a pas encore quitté.
Ci-dessous article extrait du Courrier Cauchois 7.01.2011
Dimanche 26
octobre 2014, Frédéric
Marc Refait La Radio sur Radio Fugue :
Philippe Thomas
(par téléphone à 4'50 du début)
pendant une interview de Bruno Gilbert... (désolé pour le son "caverneux"
indépendant de notre volonté...)